Neuralink, l’autre entreprise d’Elon Musk, aurait commencé ses essais

Si le milliardaire et chef d’entreprise Elon Musk nous a habitués à ses commentaires sur les opérations et les sociétés qu’il dirige, il est resté bizarrement peu loquace quant à Neuralink, une start-up qu’il a cofondée en 2017 et qui se spécialise dans l’interface homme-ordinateur.

Ces interfaces, également appelées chapeau de sorcier pour cerveau (wizard hat for the brain) font pourtant l’objet en ce moment d’importantes recherches tant au niveau médical que militaire.

Le site Gizmodo s’est penché plus tôt dans l’année sur des documents publics relatant les échanges entre Neuralink et l’agglomération de San Francisco pour l’obtention d’une autorisation de construction d’un laboratoire d’expérimentation animale et d’un centre d’usinage d’implants neuronaux.

Selon les documents évoqués, la possibilité que Neuralink soit déjà dans la phase d’expérimentation est plausible et l’hypothèse renforcée par l’inhabituel mutisme d’Elon Musk.

Des recherches sous le sceau du secret

La conception d’une interface homme-ordinateur revêt une importance capitale qui ne manquera pas d’avoir des impacts non négligeables dans les domaines de l’ingénierie et les technologies de la future décennie. Actuellement, l’utilisation des implants neuronaux dans le domaine médical s’applique aux traitements des affections du cerveau tel que la maladie de Parkinson.

Si les recherches aboutissent, les applications seront innombrables. Cela va de la création d’appareils capables de coucher vos pensées directement sur le papier, au contrôle et à la commande à distance d’appareils spécifiques et même de la télépathie. Il va sans dire qu’arriver à de tels résultats nécessite que l’entreprise qui travaille dessus soit réticente à livrer ses secrets.

Des tests nécessaires sur des animaux

Une fois que la phase de conception franchie, le souci avec ce genre de recherche c’est le passage à la phase d’expérimentation. Un problème de taille subsiste, les premiers sujets seront des animaux et le risque d’écorner l’image de l’entreprise qui y procède est réel. Cette phase peut ébrécher la chape de secret entourant le projet face à une concurrence rude.

De telles innovations ne passent pas sans mal sur la place publique, surtout si la cause animale est mise sur la table. Néanmoins, pas de tests, pas d’application ultérieure possible. Qui voudra avoir dans sa tête des implants qui n’ont pas été testés auparavant ?

Dans tous les cas, la stratégie d’Elon Musk de taire ses activités n’aura fait qu’attiser la curiosité, ce qui n’est pas forcément la meilleure position à adopter.

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