Obsolescence programmée : Apple établit sa chronologie des faits

Sous les feux des projecteurs pour une affaire dont elle se serait probablement bien passée, la firme à la pomme doit donner de la voix depuis quelques semaines afin de défendre ses positions vis-à-vis du scandale généré par le ralentissement intentionnel de ses anciens iPhone.

Nous avions déjà eu l’occasion de parler de l’affaire à plusieurs reprises (notamment ici et ), mais pour les retardataires, rappelons simplement qu’Apple a déployé en douce un patch visant à brider les performances de certains de ses anciens modèles d’iPhone (iPhone 6, 6S et 7 essentiellement) – et ce en vue, notamment, d’accroître la durée de vie de leurs batteries.

La firme de Cupertino a profité des remontrances d’un sénateur américain pour éditer, en guise de réponse, une lettre ouverte dans laquelle elle établit sa chronologie des faits.

Mais si nous revenons une fois de plus sur cet épineux dossier, c’est parce qu’il y a du neuf. La firme à la pomme a en effet dû faire face aux remontrances d’un sénateur américain (James Thune), qui demandait à Apple des explications précises à propos de ce fameux bridage. En guise de réponse, la société lui a adressé une lettre ouverte (qu’il est possible de consulter ici), dans laquelle elle établit sa chronologie des faits. Mieux, elle laisse entendre que les iPhone 8 et X ne seront pas concernés par ces problèmes de batterie.

Apple remonte à la genèse de l’affaire et se montre rassurant quant aux iPhone 8 et X

Méticuleuse comme jamais, la firme de Tim Cook a donc rédigé un document de 5 pages signé de la main de Cynthia C. Hogan, Vice présidente des affaires publiques d’Apple aux États-Unis. On y apprend que les prémisses de l’affaire remontent à 2016, date à laquelle des utilisateurs signalaient des soucis d’extinctions indésirées de leurs iPhone.

Face à la gronde, Apple avait à l’époque mené son enquête et en avait déduit que certains composants propres aux batteries avaient probablement été exposés trop longtemps à l’air libre sur les chaînes d’assemblage avant d’être assemblés. Soucieux de pousser l’enquête plus loin, Apple aurait alors – selon le document précédemment évoqué plus haut – découvert, grâce à un outil de diagnostique déployé via une mise à jour, que “dans certaines circonstances” ses iPhone d’alors pouvaient effectivement s’éteindre tout seuls et de manière inopinée.

C’est à la suite de cette découverte qu’Apple a pris la décision (qui lui est aujourd’hui reprochée) de déployer le fameux patch 10.2.1. S’il corrigeait les extinctions intempestives, ce dernier avait aussi pour conséquence directe le bridage tant critiqué en décembre, et par la suite, des performances des anciens modèles d’iPhone.

Il n’empêche que la lettre d’Apple comporte aussi une note positive. Sans verser dans la transparence totale que l’on aurait pu attendre, la firme a indiqué que ses derniers terminaux, les iPhone 8 et X n’auraient pas à subir de problèmes de batterie en vieillissant.

La société explique en effet que ces deux smartphones profitent de certaines “modifications matérielles“. Des modifications qui ont pour conséquence de mieux maîtriser et gérer leurs demandes en énergie… Ce qui limiterait au maximum les risques de mauvaise surprise à l’avenir. Rendez-vous dans deux trois ans pour savoir si Apple dit vrai.

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