On a trouvé un nouveau message caché dans le Paradis Perdu de Milton

Le célèbre poète anglais John Milton, né à Londres en 1608, a publié la première édition du poème « Paradise Lost » ou « Paradis Perdu » en 1667. Les vers, soigneusement entreposés sur une dizaine de milliers de lignes, racontent l’histoire de la genèse et ne comportent pas de rimes.

Le poète a toutefois dispersé plusieurs messages secrets dans tout le texte. Ils sont écrits sous la forme de modèles littéraires.

Crédits Pixabay

Récemment, une étudiante de premier cycle de l’Université Tufts du Massachusetts a déniché un message caché dans le poème. Son nom est Miranda Phaal. Le message a échappé aux chercheurs durant 350 ans. Il a été écrit sous la forme d’un acrostiche. Il s’agit d’une figure poétique dans laquelle les premières lettres des lignes successives sont utilisées pour épeler un mot ou une phrase.

Les acrostiches sont généralement utilisés pour mettre l’accent sur un mot-clé important ou un thème sous-jacent. La découverte a fait l’objet d’une recherche publiée dans le Milton Quarterly.

Trois chutes contingentes et deux paradis perdus

Le message trouvé par Miranda Phaal se trouve dans le livre 9 du poème. Le poète relate une dispute entre Adam et Ève. Du haut vers le bas, les premières lettres des lignes se lisent : « FFAALL ». Selon l’interprétation de l’érudite, cela signifie « tomber deux fois ». Elle a souligné que, lu du bas vers le haut, le mot peut renvoyer à une troisième chute.

Elle estime que le message illustre la tentation d’Adam et d’Ève par Satan, ou bien la tentation des trois par l’orgueil. « En fin de compte, l’acrostiche distille tout le poème jusqu’à son essence : trois chutes contingentes, deux paradis perdus », a-t-elle expliqué.

Un marqueur visuel de la chute imminente

 « Comme beaucoup d’acrostiches bien connus, il opère en contrepoint du texte explicite qui l’entoure, préfigurant que tout n’est pas ce qu’il paraît », a noté l’étudiante dans son essai.

« Comme d’autres acrostiches importants, celui-ci exerce sa force une fois vu, et il offre un marqueur visuel de la chute imminente, dans toutes ses dimensions physiques et morales », a souligné John Fyler, professeur de littérature anglaise chez Tuft’s et un des professeurs de Phaal.

Notons que dans le poème épique du récit biblique, il y a aussi l’acrostiche « SATAN ». Celui-ci n’a été découvert qu’en 1977.

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