Oumuamua : des scientifiques pensent en savoir plus sur ses origines

Coryn Bailer-Jones, un astronome travaillant pour le Max Planck Institute for Astronomy d’Heidelberg en Allemagne, pense avoir identifié les quatre origines probables d’Oumuamua, le corps extra-solaire.

Oumuamua est apparu sur nos radars pour la première fois en 2017 et le corps s’est alors retrouvé sous les feux de la rampe. Essentiellement pour deux raisons. La première, c’est qu’il ne provenait pas du système solaire. La seconde, c’est qu’il ressemblait à un cigare allongé.

Oumuamua

Durant les mois suivant la première observation du corps, de nombreuses études ont eu lieu. Le SETI a même été impliqué et l’objet a ainsi été placé sous écoute pendant plusieurs heures. L’initiative n’a rien donné.

Oumuamua, un corps qui fascine la communauté scientifique

Oumuamua fascine toujours autant la communauté scientifique. Depuis le début de l’année, les études se sont ainsi succédé. Des études portant principalement sur la nature du corps et sur son système d’origine.

Coryn Bailer-Jones et son équipe ont précisément eu l’occasion de se pencher sur cette épineuse question. En utilisant de nouvelles données d’observation en provenance de plusieurs instruments européens, les chercheurs ont en effet tenté de déterminer l’endroit d’où vient le corps.

Le résultat de leurs recherches a été publié sur le site du Max Planck Institute for Astronomy. L’article peut être consulté à cette adresse.

En suivant les mouvements d’Oumuamua, Coryn Bailer-Jones et les chercheurs de son équipe ont réussi à isoler et identifier quatre étoiles hôtes potentielles.

Pour en arriver à ce résultat, les scientifiques se sont notamment appuyés sur les travaux de Marco Micheli, un astronome travaillant pour l’ESA. Après avoir examiné attentivement les relevés portant sur la trajectoire empruntée par le corps, le chercheur a en effet repéré une brusque accélération ne pouvant s’expliquer uniquement par l’influence gravitationnelle de notre étoile et de ses planètes.

Quatre étoiles hôtes potentielles

Il a alors poussé plus loin ses investigations et il a réalisé que la poussée de l’objet était induite par un gaz s’échappant de son cœur. Oumuamua tient donc davantage de la comète que de l’astéroïde.

Coryn Bailer-Jones et les autres chercheurs ont intégré cette donnée à leur réflexion et ils ont ainsi étudié l’évolution de l’orbite du corps lors de son passage à proximité de notre étoile pour tenter de déterminer sa provenance exacte. En couplant ces données avec les informations récoltées par la mission Gaia de l’ESA, le chercheur a réussi à déterminer pas moins de quatre étoiles hôtes potentielles.

La première d’entre elles est HIP 3757, une naine rouge. La seconde candidate est plus proche de notre Soleil. Il s’agit de HD 292249. Quant aux deux dernières, nous savons peu de choses à leur sujet.

Si cette étude constitue une belle avancée, elle soulève également de nombreuses questions. D’après les simulations effectuées par les astronomes, Oumuamua aurait au moins eu besoin de l’influence gravitationnelle d’une planète géante pour échapper à l’attraction de son étoile et quitter son système. Or à notre connaissance, aucune planète de ce type n’a encore été détectée autour de ces quatre candidates.

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