Pays-Bas : Des chercheurs sont en train de développer une méthode pour prédire le moment de la mort d’une personne

Prédire la date de la mort sera peut-être bientôt possible grâce à une nouvelle étude effectuée par des scientifiques aux Pays-Bas. Il s’agit de l’analyse de 14 substances métaboliques contenues dans le sang des participants. Le but de l’expérience est ainsi de prédire la probabilité qu’une personne meure dans les cinq ou dix prochaines années.

Durant l’étude, les scientifiques ont récolté les données de 44 168 personnes, âgées de 18 à 109 ans.

Crédits Pixabay

Parmi les données récoltées, on compte des enregistrements de décès ainsi que des mesures de 226 substances différentes dans le sang. Selon les informations, environ 5 512 des 44 168 personnes sont mortes dans les 17 ans après l’obtention des données, pendant la période de suivi.

En 1997, 7 603 Finlandais ont été étudiés pour la suite de l’étude. Cette fois-ci, les chercheurs ont utilisé les 14 paramètres du sang pour essayer de prédire leur mort.

Les résultats de l’expérience

Durant l’expérience, 1 213 des participants finlandais  sont décédés durant la période de suivi. Les 14 paramètres étudiés ont été précis à  83 % pour prédire les décès survenus après 5 ans et après 10 ans. Chez les sujets de plus de 60 ans, la précision était plus basse avec un taux estimé à 72 %.

Bien qu’il semble assez surprenant que les prédictions soient fiables à 83 %, les marqueurs utilisés dans les analyses sont pour la plupart déjà connus comme étant des indicateurs de maladies mortelles.

Parmi ces indicateurs, il y a par exemple la glycémie, le taux de mauvais cholestérol, les glycoprotéines acétylées, les acides gras polyinsaturés ou encore l’albumine. Les éventuelles maladies que peuvent causer ces substances sont par exemple les différents types de cancer, les maladies cardiaques, les maladies rénales et le diabète. Ces maladies sont connues pour être les principales causes de décès en Europe et aux États-Unis.

Les avantages de la nouvelle méthode

Dans leur article publié la semaine du 19 août dans la revue Nature Communications, les auteurs de l’étude ont conclu que les connaissances sur les biomarqueurs métaboliques des patients peuvent être utilisées pour orienter leur traitement. Cela nécessite cependant la validation de la méthode dans des contextes cliniques.

D’autre part, les scientifiques pensent que la connaissance de la période de leur décès par les patients pourrait, dans un sens, les motiver à adopter un mode de vie plus sain afin d’améliorer leur état de santé.

Dans le secteur médical, le développement d’une méthode pour prédire la mort pourrait aider à déterminer si un patient est déjà trop atteint pour supporter une opération chirurgicale par exemple. Pour le moment, l’étude concerne uniquement des personnes d’origine européenne. Il serait ainsi intéressant d’élargir les recherches sur d’autres continents pour obtenir des données beaucoup plus représentatives.

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