Plusieurs usines de TSMC paralysées le weekend dernier à cause d’un virus

TSMC a eu un weekend difficile. Le géant taïwanais des semi-conducteurs, à l’origine des puces estampillées Apple, Nvidia, AMD, mais aussi Qualcomm, indiquait samedi matin avoir été victime d’un virus. Cette infection, détectée vendredi soir, a notamment conduit à une paralysie totale ou partielle de plusieurs usines du fondeur au cours du weekend – pour un manque à gagner que la firme n’a pas souhaité évoquer publiquement.

On apprend d’un communiqué publié dimanche que le virus ne provenait pas d’un hacker (il aurait été “injecté” par mégarde dans le réseau de la compagnie lors de l’installation d’un nouvel outil logiciel), et que les différentes chaînes d’assemblage impactées l’étaient à des niveaux très variables. Certaines usines ont d’ailleurs repris leur pleine activité dès samedi, tandis que d’autres sont restées bloquées plus longtemps. À l’heure où nous rédigeons ces lignes, l’ensemble des sites bloqués aurait toutefois pu être dépanné pour un retour à la normale de la production.

TSMC, le géant taïwanais des semi-conducteurs, sous-traitant pour Apple, Nvidia AMD ou encore Qualcomm a dû stopper plusieurs de ses usines ce weekend. La faute un virus informatique.

TSMC avait déjà été attaqué par des virus par le passé, mais c’est la première fois qu’une attaque virale affecte nos lignes de productions” expliquait Lora Ho, la directrice financière de la société, lors d’une conversation téléphonique sollicitée par Bloomberg. Sans surprise, l’intéressée a refusé d’indiquer si oui ou non, les usines concernées par le virus comptaient parmi celles chargées de la production des processeurs A12 destinés aux iPhone 2018.

Un virus qui frappe TSMC au plus mauvais moment

Si dans son communiqué la firme reste assez pudique quant aux répercussions de cet arrêt momentané de la production – préférant parler de retards dans ses livraisons, d’une hausse des prix et de revenus en baisse de 3% sur le Q3 2018, notamment – il est clair que le timing ne pouvait pas être plus mauvais pour TSMC.

Non seulement la firme est chargée de fournir Apple en puces pour ses prochains iPhone, mais elle doit aussi s’acquitter de graver les nouveaux GPU de Nvidia, dont l’annonce ne devrait plus tarder si l’on en croit les dernières rumeurs. C’est aussi TSMC qui fabrique les Snapdragon 845 de Qualcomm, des puces haut de gamme qui équipent de très nombreux flagships Android en cette année 2018, et il est clair que cette affaire de virus risque de coûter cher au fondeur de Hsinchu.

Du côté d’Apple, les retards de livraison évoqués par TSMC pourraient poser problème. La bonne santé financière de la firme de Cupertino dépend très largement de l’arrivée annuelle de nouveaux iPhone sur le marché et l’on voit mal Apple conjuguer très longtemps avec les probables retards de son sous-traitant.

Comme le rappelle Bloomberg, la firme à la pomme avait déjà eu recours par le passé aux usines de semi-conducteurs détenues par Samsung, son éternel rival coréen, pour la production de ses propres processeurs. Reste à voir si Apple repassera en partie par Samsung pour assurer à ses iPhone 2018 un approvisionnement stable en SoC…

Crédit illustration : Wikimedia

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