Pour Erika Lust, les films pour adultes sont un peu comme des hamburgers

La réalisatrice de films pour adultes Erika Lust ne voit pas d’un très bon œil la domination du sexe fort au niveau des productions de ce genre.

Mieux, elle prône une approche beaucoup plus inclusive mettant les deux genres sur un même piédestal afin de sortir la femme du cliché unique d’objet de l’assouvissement des désirs masculins.

Pour Erika Lust, les films pour adultes sont un peu comme des hamburgers
Crédits Pixabay

En bonne élève du concept de porno féministe, la réalisatrice suédoise qui endosse également les casquettes de scénariste et de productrice veut ainsi changer le visage des productions érotiques et en même temps le comportement des consommateurs afin qu’ils aient meilleur goût en la matière.

La volonté de changer la face des films érotiques

Dans la conception d’Erika Lust, les productions pour adultes devraient mieux axer leurs fondements sur l’authenticité et les fantasmes profonds des consommateurs, et plus spécialement celles des consommatrices de porno.

Les productions actuelles, qu’elle qualifie volontiers de commerciales restent en effet sur un plan réductionniste, qui limite la représentation de la femme à la seule image d’un objet de satisfaction des envies masculines. Une perspective qui dégrade l’image de la femme et la confine à un simple rôle stéréotypé non réaliste.

Cette volonté se traduit dans les films d’Erika Lust par une orientation fortement marquée par la diversité : relations interraciales, interethniques, venant de diverses couches sociales, et ne faisant pas l’impasse sur une mixité de types d’anatomies.

En somme, un jeu de rôles où la femme peut librement exprimer ses envies et ses goûts sexuels sans se limiter à un rôle de jouet sexuel.

La métaphore du hamburger selon Lust

La réalisatrice a décidément un grief contre la majorité des productions pornographiques actuelles. Elle s’insurge notamment sur le fait que ces dernières s’acharnent sur les informations et les données des consommateurs pour se financer.

Ce qui laisse la porte grande ouverte à une industrie à la forme pervertie, plus propre à attirer les clients à travers une représentation faussée de la femme, agrémentée d’un langage rabaissant, voire offensif qui n’a pas forcément sa place dans un contexte sexuel puriste.

Pour Lust, pour accéder à un bon produit, il faut consentir à payer. Tout comme pour les hamburgers, s’ils sont “cheap” c’est que c’est forcément de mauvaise qualité, à l’image des contenus pornos gratuits qui foisonnent actuellement.

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