Pour trouver une forme de vie extraterrestre, il ne faut pas se limiter à la recherche d’oxygène

La Terre a beaucoup changé au cours de son histoire et ces changements pourraient nous aider à identifier plus facilement les exoplanètes susceptibles d’abriter une forme de vie extraterrestre. C’est en tout cas ce que suggère cette nouvelle étude.

Sommes-nous seuls dans l’Univers ? Cette simple question anime l’espèce humaine depuis plusieurs siècles et elle l’a poussé à construire des instruments capables de voir au-delà de notre propre système.

Sauver Terre

Lorsque les astronomes et les astrobiologistes cherchent à déterminer si une exoplanète est susceptible d’abriter la vie, ils commencent par étudier sa position et son orbite par rapport à son étoile pour savoir si elle se trouve dans la zone d’habitabilité de cette dernière.

L’oxygène ne serait pas forcément nécessaire à l’apparition d’une forme de vie extraterrestre

Si tel est le cas, alors ils se focalisent ensuite sur son atmosphère, à la recherche d’une éventuelle trace d’oxygène pouvant correspondre au développement d’une forme de vie biologique.

Joshua Krissansen-Totton, un étudiant en doctorat en sciences de la Terre et de l’espace de l’Université de Washington à Seattle, ne voit pas les choses tout à fait de la même manière pour sa part.

En réalité, le chercheur et son équipe ont développé une théorie intéressante, une théorie exposée en détail chez Science Advances.

D’après eux, l’oxygène n’est pas forcément nécessaire à l’apparition d’une forme de vie extraterrestre. En étudiant l’histoire de notre propre planète, l’étudiant et ses collaborateurs ont en effet trouvé une autre combinaison de gaz susceptibles de prouver l’existence d’une vie sur les planètes des autres systèmes stellaires : le méthane (CH4) et le dioxyde de carbone (CO2), avec peu de monoxyde de carbone (CO).

Pour appuyer sa théorie, Joshua Krissansen-Totton s’est appuyé sur l’histoire de notre planète et sur le fonctionnement des microbes.

Une autre combinaison possible

Partant du principe que ces derniers consomment beaucoup de monoxyde de carbone, il estime ainsi que les exoplanètes pourvues d’une atmosphère riche en CO sont moins susceptibles d’accueillir la vie. Quant au méthane et au dioxyde de carbone, ces composants seraient de son point de vue trop différents pour pouvoir être produit uniquement par la planète et ses mécanismes géologiques.

En outre, l’atmosphère de la Terre n’a pas toujours abrité autant d’oxygène, mais cela ne l’a pas empêché de voir émerger très tôt des formes de vie microbiennes. Compte tenu de cet état de fait, l’étudiant et son équipe estiment que nous ne devons pas uniquement nous focaliser sur ce gaz dans nos recherches.

Si cette théorie se vérifie, alors cela veut dire que nous devrions également être en mesure de trouver plus facilement des planètes propices à la vie. Toutefois, ces conclusions doivent être prises avec prudence.

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