Prise en main du BlackBerry Passport

BlackBerry a lancé pas moins de deux terminaux l’année dernière, dont un positionné sur le haut de gamme. Le Passport, c’est son nom, a évidemment fait couler beaucoup d’encre et cela n’a rien d’étonnant car il ne ressemble à aucun autre terminal du marché. C’est d’ailleurs son profil atypique qui m’a donné envie de le tester et vous allez pouvoir découvrir un peu plus bas la prise en main de la bête.

Ce n’est un secret pour personne, BlackBerry est dans une situation très compliquée depuis quelques temps. Certains pensaient même que la firme était condamnée d’avance mais elle ne l’entend visiblement pas de cette oreille.

BlackBerry Pasport : photo 1
Le Passport en main.

Non, et elle est prête à tout pour revenir dans la course. Même à prendre de gros risques en produisant un téléphone qui s’éloigne de tous les codes institués par ses concurrents. Le Passport est effectivement un véritable OVNI à lui tout seul et c’est précisément ce qui fait son charme.

Caractéristiques Techniques

Avant d’aller plus loin, il est préférable de commencer par rappeler ses caractéristiques techniques pour que tout le monde les ait bien en tête. Je sais que ce n’est pas l’étape la plus excitante mais il faut bien passer par là.

Voilà ce que propose le BlackBerry Passport :

  • Ecran tactile de 4,5 pouces.
  • Définition en 1440×1440, densité de pixels de 452 ppp, couleurs 24 bits.
  • Processeur Snapdragon 801 cadencé à 2,2 GHz.
  • GPU Adreno 330 cadencé à 450 MHz.
  • 3 Go de mémoire vive.
  • 32 Go de stockage + micro SD (128 Go maximum).
  • Capteur de 13 millions pixels avec optique stabilisée f/2.0.
  • Caméra frontale de 2 millions de pixels.
  • WiFi 802.11ac, Bluetooth 4.0 LE, GPS, Radio FM, 4G.
  • Batterie de 3 450 mAh.
  • Clavier physique sensitif.
  • Dimensions : 128 mm x 90,3 mm x 9,3 mm.
  • Poids : 196 grammes.
  • Prix : 649 €.

Le Passport s’aligne donc sur les autres terminaux haut de gamme du marché. Du moins ceux de l’année passée. Il y a peu de différences techniques entre lui et un Sony Xperia Z3, par exemple, ou un LG G3.

Mais sa vraie particularité, c’est son clavier. Si ce dernier rappelle un peu celui des Bold, il va nettement plus loin puisqu’il intègre aussi plusieurs capteurs qui vont lui permettre de détecter la position des doigts de l’utilisateur. Qu’est ce que ça veut dire ? Tout simplement qu’il va pouvoir réagir en fonction de certains gestes. Exactement à l’image de ce que proposent les pavés tactiles de nos ultrabooks, en somme.

Je ne détaillerai pas ces fonctions dans cet article, mais sachez que BlackBerry a été très loin sur cette question.

BlackBerry Pasport : photo 2
La tranche gauche du Passport.
BlackBerry Pasport : photo 3
La tranche droite du Passport.
BlackBerry Pasport : photo 4
L’arrière du Passport.

Design & Ergonomie

Le Passport est vendu dans une boite noire mate, ornée en tout et pour tout du logo de la marque. Pas de visuels, pas d’éléments techniques, son constructeur a souhaité aller droit à l’essentiel et se concentrer avant tout sur le contenu.

Il s’est montré très généreux de ce côté-là.

En dehors du terminal lui-même, on va ainsi trouver trois chargeurs répondant aux trois principales normes en vigueur à travers le monde, un câble de synchronisation, un kit mains libres (avec embouts), une coque de protection rigide, un film protecteur à placer sur l’écran et le guide de mise en route rapide.

J’avoue que ça m’a beaucoup surpris. Peu de constructeurs vont aussi loin.

Le terminal étonne tout d’abord par ses dimensions. Il est très massif, et surtout très large. Le poids n’est pas en reste et c’est assez logique puisqu’il est construit autour d’un châssis en métal. Attention cependant à ne pas vous réjouir trop vite car sa coque, elle, fait la part belle au plastique.

Les finitions sont exemplaires et on sent tout de suite qu’on a affaire à un terminal positionné sur le haut de gamme. BlackBerry a voulu jouer à fond la carte du premium et c’est assez logique compte tenu du public visé (cadres, décideurs). Il a donc apporté le plus grand soin à chaque détail et le résultat est vraiment très impressionnant.

Pas grand chose à dire du côté de l’ergonomie. Le bouton de mise sous tension est placé sur la tranche supérieure, à proximité de la prise casque. Sur le côté droit, nous allons trouver trois boutons pour contrôler le volume de l’appareil ou pour accéder à certaines fonctions comme l’assistant vocal livré avec la dernière version de BlackBerry OS.

Les touches de volume pourront faire office de déclencheur.

Le port micro USB se trouve sur la tranche inférieure, encadré par deux grilles dissimulant les hauts-parleurs et les microphones. Si l’utilisateur souhaite insérer une carte SIM ou une carte micro SD, il devra commencer par retirer une trappe placée à l’arrière de l’appareil, au dessus du module photo. Elle n’est pas évidente à ouvrir, d’ailleurs. J’y ai laissé un ongle.

Vous avez été nombreux à me demander si le Passport pouvait être utilisé d’une seule main. La réponse n’est pas évidente. Si vous voulez profiter du clavier, il faudra obligatoirement maintenir l’appareil avec vos deux mains. En revanche, si vous vous concentrez sur l’écran, alors vous pourrez le faire d’une seule main mais autant vous prévenir : vous aurez du mal à trouver une position confortable.

Cela ne me choque pas plus que ça, perso. Dès que vous dépassez une diagonale de 4 pouces, vous savez que vous aurez besoin de vos deux mains pour profiter au mieux des fonctions de votre téléphone. Ainsi va la vie.

BlackBerry Pasport : photo 5
L’arrière du Passport.
BlackBerry Pasport : photo 6
La tranche supérieure du Passport.
BlackBerry Pasport : photo 7
Le Passport vu de profil.

Premières Impressions

J’ai lu beaucoup de choses au sujet du Passport et c’est amusant car les journalistes spécialisés ont finalement un avis très tranché sur la question. Certains le voient comme une véritable révolution, d’autres comme un cuisant échec.

Il ne fait donc pas l’unanimité, mais ce n’est pas forcément une surprise.

En réalité, il en va de même pour tous les produits orignaux, pour tous les produits atypiques. Casser les codes n’est pas chose aisée, mais il faut avouer que BlackBerry a plutôt bien fait les choses. Le Passport a effectivement de très beaux atouts et il ne m’a pas laissé indifférent.

Je vais m’arrêter là pour cette prise en main. Si vous avez des questions, les commentaires sont là pour ça. Je vais essayer de boucler le test au plus vite mais il faudra vous montrer patient.

MAJ : Raphaël me l’a confirmé, seul le kit presse propose une coque de protection et un film protecteur.

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