Qualcomm se prépare à absorber NXP Semiconductors

Les rachats à coup de milliards de dollars deviennent à la mode ces derniers temps. Après l’acquisition controversée d’ARM par Softbank à hauteur de 32 milliards de dollars US, voilà que Qualcomm se prépare à absorber NXP Semiconductors.

En ce mois d’octobre, la firme de San Diego est très active dans le secteur de l’IT. Après avoir présenté officiellement son propre casque de réalité virtuelle, voilà que la marque se prépare à acheter NXP pour 37 milliards de dollars.

Qualcomm NXP
Qualcomm serait proche de racheter NXP, pour un montant estimé à 37 milliards de dollars.

Le rachat de Qualcomm de NXP Semiconductors lui permet de talonner TSMC, actuel numéro quatre des semi-conducteurs.

Une opération stratégique

L’officialisation de ce mouvement financier est prévue entre fin octobre et début novembre. Si le rachat s’élève à 37 milliards de dollars américains, le prix de l’action est évalué entre 110 et 120$. L’opération porte donc la valeur de NXP de 37,3 à 40,7 milliards de dollars.

Si tous ces chiffres sont validés, alors, ce sera le plus gros deal jamais réalisé du secteur des semi-conducteurs. C’est un record qui permet potentiellement au groupe US de dépasser TSMC.

Quoi qu’il en soit, même si cette acquisition est historique, plaçant du coup la société américaine parmi les cinq premiers du secteur, les leaders actuels, Intel et Samsung, eux restent pour le moment inaccessibles.

Le premier fournisseur mondial de puces pour terminaux mobiles compterait donc une filiale de plus dans ses rangs en plus de SnapTrack, Wilocity, SiRF, etc. Cette opération lui donne surtout accès aux actifs de Freescale.

Un rachat qui pourrait fragiliser l’industrie européenne

Avant son acquisition en 2015 par NXP pour 12 milliards, Freescale a été connu sous le nom de Motorola Semiconductors. Pour sa part, la future filiale de Qualcomm était une succursale de Philips.

En moins d’un an donc, deux fleurons européens des semi-conducteurs ont été rachetés : ARM par le japonais Softbanck et NXP par l’américain Qualcomm. Ce rachat pourrait fragiliser davantage l’industrie européenne.

En l’absence d’industrie spécialisée en semi-conducteurs, l’Europe ne dispose plus d’emprise sur la fixation des prix, mais plus effrayant encore, elle doit se fournir ailleurs. De telles situations exposent les industries européennes à des risques amenuisant considérablement leur compétitivité. Cela ne concerne pas que le secteur de l’IT, cela touche aussi l’électroménager, l’énergie verte, l’électronique…

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