Renault dévoile son plan stratégique : Cap vers l’électrique

Renault a dévoilé ce vendredi 6 octobre son plan stratégique 2017-2022 basé sur le low-cost et l’électrique.

Pour Carlos Ghosn, PDG de l’alliance Renault-Nissan, désormais premier groupe automobile du monde depuis le premier semestre 2017 après avoir détrôné Volkswagen (5 268 079 contre 5 155 600 de véhicules), il s’agit de devenir tout simplement le premier constructeur de véhicules électriques de la planète.

Le groupe suit donc la mouvance électrique, qui connaît une belle croissance du fait des aides gouvernementales et de l’engouement général à l’heure du dieselgate et d’un matraquage automobile sans précédent.

Place à l’électrique et à l’autonomie chez la marque au losange

Renault a donc annoncé l’électrification en masse de sa gamme de voitures pour les cinq prochaines années. Sur les 21 nouveaux modèles qui sortiront de ses usines, 8 seront électriques à 100% tandis que 12 seront proposés en version hybride essence-électrique.

En parallèle, l’offre diesel sera réduite de 50% d’ici à 2022, a annoncé Thierry Bolloré, directeur délégué à la compétitivité de Renault, alors que le diesel représentait il y a peu 60% des ventes de la marque au losange.

Cela signifie un vrai coup d’accélérateur pour la fabrication de véhicules à zéro émission. Un changement appliqué par de nombreux constructeurs à l’heure de la chasse aux véhicules diesel. Pour l’heure, trois voitures électriques sont dans la gamme, la Zoe, la Twizy et le Kangoo.

En 2016, 25 600 Renault électriques ont été vendues en Europe. Cela représente moins de 1% des ventes mondiales. Pour 2022, Carlos Ghosn se veut prudent : « En interne, on parle de 5% de la totalité de nos ventes. Mais je pense que ce chiffre est faux. Il est un peu conservateur. »

Conserver la place de premier groupe automobile

Sur le plan technique, Renault table sur l’amélioration de leur autonomie, avec 450 kilomètres environ contre 300 kilomètres pour la Zoé. Quelles seront les conséquences pour l’emploi, notamment pour l’usine de Cléon en Seine-Maritime où sont fabriqués les moteurs ? « Aucune, affirme le constructeur. Une centaine d’embauches sont d’ailleurs prévues à Cléon. » Renault annonce même un chiffre ambitieux de 15 voitures autonomes en 2022.

Ces changements dans la gamme et les développements nécessaires, Renault a prévu d’investir 18 milliards d’euros entre 2017 et 2022. Un important budget dans ce contexte particulier de dieselgate, où le constructeur est d’ailleurs soupçonné par la justice d’avoir truqué ses moteurs diesel pour passer entre les gouttes des tests antipollution.

Une véritable chasse au diesel mondiale est en train de voir le jour. À Paris, Anne Hidalgo souhaite bannir le diesel de la capitale d’ici 2025. Quant à Nicolas Hulot, il s’est fixé pour objectif l’interdiction de la vente des moteurs thermiques d’ici 2040. Des annonces qui forcent, notamment pour l’aspect financier, les constructeurs à passer à l’électrique, comme ce fut le cas pour le diesel à l’époque, lorsqu’il connut son heure de gloire…

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