Revenge Porn : ça risque de chauffer pour Facebook !

Facebook est encore dans la tourmente. Enfin, c’est une façon de parler. Un tribunal néerlandais a effectivement sommé le géant américain de lui donner des informations sur un utilisateur ayant partagé une vidéo de “revenge porn”. Le problème, c’est que le compte en question a été supprimé entre temps et la firme n’est pas censée conserver ces informations.

Comme souvent, tout est parti d’une simple vidéo partagée sur la plateforme, une vidéo montrant une jeune fille mineure en train d’avoir un rapport sexuel avec son compagnon de l’époque. Malaise.

Revenge Porn Facebook
Facebook est dans le collimateur de la justice néerlandaise à cause d’une sombre histoire de “revenge porn”.

La séquence a été rapidement supprimée du service peu de temps après sa publication mais elle est toujours en ligne sur certains sites. Inutile de le préciser, mais sa victime ne le vit pas spécialement bien.

Facebook a très exactement 14 jours pour donner toutes les informations sur le compte responsable de la publication de la vidéo

Elle a donc contacté les forces de l’ordre mais l’enquête n’a rien donné. L’ex-compagnon nie fermement avoir publié la vidéo et rien ne prouve le contraire.

Face à cette situation, la jeune fille s’est rapprochée d’un avocat pour lancer une procédure auprès du tribunal d’Amsterdam. Le juge a rendu son jugement et il a ordonné à Facebook de fournir sous quatorze jours toutes les informations connues sur le compte ayant publié la fameuse vidéo.

Ses informations et donc son nom, son prénom, son adresse électronique, son numéro de téléphone et même les adresses IP utilisées pour se connecter.

Et tout le problème est là, justement. Le compte en question a été supprimé depuis et un porte-parole de la société a indiqué qu’il en allait de même pour toutes les données associées, conformément aux conditions d’utilisation du service et, surtout, aux lois actuellement en vigueur dans le pays.

Or justement, la victime n’est pas du tout convaincue par la réponse de la firme. Pas plus que le juge du tribunal. Du coup, si Facebook ne livre pas ces informations, alors ils enverront un expert indépendant fouiner sur ses serveurs pour savoir si ces données sont toujours présentes.

Si vous ne connaissez pas ce terme, sachez que le “revenge porn” consiste à mettre en ligne des photos ou des vidéos osées sans l’accord des personnes concernées. Le phénomène a pris beaucoup d’ampleur au fil de ces dernières années et Google a récemment pris des mesures pour éviter les débordements. Twitter et Reddit en ont fait tout autant de leur côté.

Pour en savoir plus sur le sujet, je vous renvoie vers cet article publié par la Wikipédia.

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