Royaume-Uni : Une université projette de surveiller les publications des étudiants sur les réseaux sociaux pour prévenir le suicide

Les jeunes font partie des classes les plus vulnérables sur le plan émotionnel et sentimental et sont ainsi beaucoup plus enclins à développer des tendances suicidaires. Dans ce contexte, l’Université de Northumbria va mettre en place un projet qui pourra déterminer si ses étudiants sont suicidaires ou non.

Il s’agira de surveiller de près leurs publications sur les réseaux sociaux et de collecter des données sur chacun d’entre eux.

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Crédits Pixabay

Le projet est appelé « Early Alert Tool » et est financé par l’Office for Students. Il va servir de  projet pilote qui sera ensuite déployé dans de nombreuses autres institutions du Royaume-Uni si les résultats obtenus sont positifs.

En plus des données collectées sur les réseaux sociaux, l’Université de Northumbria continuera également de recueillir des informations sur les étudiants comme l’utilisation de la bibliothèque ou encore le taux de fréquentation des cours.

Le projet Early Alert Tool

Soucieux de la santé mentale des  étudiants, Peter Francis, vice-chancelier à l’Université de Northumbria, a déclaré au journal Telegraph qu’ils sont au courant que les étudiants utilisent les médias sociaux pour communiquer entre eux et pour effectuer d’autres activités. Selon lui, ils pourront évaluer dans quelle mesure ces données permettront d’identifier le profil des étudiants, ou encore quels autres types de données pourront aussi être utilisés.

Francis a indiqué que les étudiants devront se porter volontaires avant d’avoir leurs activités sur les médias sociaux surveillées par l’université. Par contre, aucune information n’a encore été fournie par les responsables en ce qui concerne le lieu et la durée de stockage des données récoltées.

Une méthode déjà utilisée

Cette université britannique n’est pas la seule à surveiller la vie numérique des jeunes pour prévenir certains événements préjudiciables. C’est une pratique que bons nombres d’institutions de par le monde ont aussi déjà testée. Cependant, bien que ce genre de programme puisse résoudre une partie des problèmes liés au comportement et à la santé mentale des étudiants, on se demande jusqu’où les responsables iront pour atteindre les objectifs qu’ils ont fixés.

Dans le projet Early Alert Tool, les participants sont supposés consentir au fait que l’on surveille constamment leurs faits et gestes sur les réseaux sociaux. Dans le monde numérique, les questions de confidentialité sont pourtant source de nombreux conflits. L’utilisation des données personnelles d’une population vulnérable telle que les étudiants à des fins expérimentales ne sera alors peut-être pas bien vue par la communauté.

Quoi qu’il en soit, le projet en est encore à sa phase de test et l’avenir nous dira si surveiller les étudiants sur les réseaux sociaux contribuera vraiment à prévenir le suicide.

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