Sale temps pour les convertisseurs YouTube MP3

YouTube dispose d’un catalogue hors du commun, un catalogue composé de contenus extrêmement variés. En cherchant un peu et en prenant son temps, il est ainsi possible de se former à tout un tas de disciplines sans avoir besoin de franchir le seuil de sa porte.

La musique occupe elle aussi une place importante sur le service et la plupart des gros labels disposent ainsi de leurs chaînes, des chaînes sur lesquelles ils publient les derniers clips de leurs meilleurs artistes.

YouTube

Très vite, des petits malins ont donc eu l’idée d’exploiter cette manne providentielle pour enrichir leur collection de MP3.

YouTube et MP3, un mélange détonnant

Des convertisseurs ont alors commencé à fleurir sur la toile. Par dizaines. De leur côté, les ayants droit n’ont évidemment pas apprécié le clin d’œil. Plusieurs plaintes ont été déposées devant les tribunaux et la plupart d’entre elles ont fait mouche.

YouTube-MP3 a été le premier touché. Une plainte visant son créateur a ainsi été déposée en 2016 et le service a finalement fermé ses portes une année plus tard à la suite d’une procédure à l’amiable. Par la suite, d’autres services dédiés ont à leur tour jeté l’éponge. Cela a notamment été le cas de Pickvideo, Video-download ou encore EasyLoad.

Il reste cependant quelques irréductibles, comme FLVTO.biz et 2conv.com. En dépit d’une plainte déposée en août dernier, ces deux services sont toujours actifs à l’heure actuelle et leur administrateur, un développeur russe du nom de Tofig Kurbanov, ne compte pas se laisser intimider.

C’est du moins ce que l’on peut déduire des actions entreprises par ce dernier au début du mois.

D’après TorrentFreak, Kurbanov aurait en effet déposé une requête en irrecevabilité devant la Cour fédérale de Californie, là où les labels ont déposé leur plainte. Selon ses avocats, les tribunaux américains n’ont aucune compétence pour juger l’affaire dans la mesure où les deux sites visés par la plainte sont gérés en Russie. Pour enfoncer le clou, Kurbanov a également fait savoir que moins de 6 % des visiteurs de ses sites viendraient des États-Unis.

Deux convertisseurs russes dans le collimateur des ayants droit

Sans surprise, la RIAA ne l’entend pas tout à fait de la même oreille et elle a ainsi fait savoir qu’elle se trouvait en désaccord avec la défense. D’après ses propres avocats, Kurbanov minimiserait sciemment les connexions issues depuis les États-Unis afin d’échapper à la justice américaine :

“Rien que l’année dernière, les sites web du défendeur comptaient plus de 542 000 utilisateurs issus de Virginie, des visiteurs qui ont visiter les sites plus de 1,3 million de fois, et plus de 31 millions d’utilisateurs des États-Unis, qui ont visité les sites plus de 96 millions de fois.”

Ce n’est pas le plus intéressant cependant. Les avocats de la RIAA ont également indiqué que Kurbanov avait fait appel à plusieurs services américains pour la gestion de ses sites, et notamment à des registars et… à des agences de publicité.

En outre, avant le début des déboires opposant le Russe aux labels, les deux sites cités utilisaient plusieurs serveurs hébergés en Virginie. En conséquence, les plaignants demandent à ce que l’affaire soit jugée devant un tribunal californien.

L’affaire n’en est sans doute pas à son dernier rebondissement, mais elle prouve au moins que les labels ont toujours ces services dans leur collimateur. À noter que TorrentFreak a publié la requête en rejet de Tobig Kurbanov et la réponse des labels.

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