SeaBubble : bientôt des bateaux volants à Paris ?

Paris met le paquet sur les transports en commun depuis quelques temps. Après les Vélib’ et les Autolib’, la capitale envisagerait d’accueillir très prochainement… des bateaux volants. Et non, ce n’est ni une plaisanterie, ni même un poisson d’avril. Si tout se passe bien, vous pourrez survoler la Seine dès l’année prochaine pour vous déplacer entre deux rendez-vous.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce n’est pas de la science-fiction et ce fameux bateau volant existe bel et bien. Il s’appelle le SeaBubble et il a été élaboré par Alain Thébault.

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Des bateaux volants débarqueront peut-être l’année prochaine à Paris.

L’aventure a commencé l’été dernier. Le célèbre navigateur venait de traverser le Pacifique et il se la coulait douce chez lui lorsque ses filles ont commencé à le taquiner.

Le SeaBubble a été conçu par Alain Thébault

Elles lui ont notamment demandé s’il comptait se rendre réellement utile dans un avenir proche ou s’il comptait passer sa vie à traverser des océans.

Le reproche a fait mouche et l’homme a fait ce que n’importe quel père aurait fait à sa place : il a commencé à réfléchir à un moyen d’impressionner ses filles.

Alain Thébault est connu pour ses prouesses de navigateur mais il a aussi travaillé pendant plusieurs années avec Eric Tabarly sur un bateau d’un nouveau genre, ou d’un genre nouveau : l’hydroptère.

S’il se présente sous la forme d’un voilier, il est aussi capable de naviguer hors de l’eau en atteignant une certaine vitesse grâce à des ailes intégrées à la structure de la coque.

Le premier prototype a été présenté au début des années 90 et il a fait forte impression auprès de la communauté scientifique. En 2009, Alain est d’ailleurs parvenu à battre le record absolu de vitesse à la voile sur 500 mètres avec son bateau en atteignant les 51,36 noeuds. Belle performance.

Le SeaBubble reprend un peu le concept de l’hydroptère

Le SeaBubble reprend un peu le même principe, mais pas sous la même forme. A la base, le véhicule ressemble à une petite voiture et il pourra ainsi accueillir un maximum de quatre passagers, dont le conducteur.

Contrairement à la plupart des navettes qui naviguent sur la Seine, l’appareil sera capable de voler au-dessus de l’eau, à quelques centimètres de hauteur, en s’appuyant sur ses foils. Fait intéressant, il sera propulsé par un moteur électrique et il sera donc totalement respectueux de l’environnement.

A terme, il pourrait aussi être équipé d’un mode de conduite autonome.

Alain Thébault a présenté son projet à Anne Hidalgo et cette dernière s’est montrée très intéressée. Elle aimerait effectivement que la capitale française soit la première ville à proposer ce moyen de transport. De son côté, Henry Seydoux, le patron de Parrot, a décidé de le soutenir financièrement mais son instigateur aura besoin de financements supplémentaires pour mener à bien son projet.

Les premiers essais auront lieu en juin à Paris et la production du véhicule devrait démarrer l’année prochaine. Le prix unitaire de l’appareil est estimé à 30 000 € environ.

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Voilà à quoi devrait ressembler le SeaBubble.

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