Sécuriser son compte Facebook

Facebook n’a pas toujours été un modèle de sécurisation des données, c’est vrai, mais le réseau social propose tout de même plusieurs options (bien cachées) qui nous permettent de protéger un peu plus nos données et d’éviter ainsi que ces dernières ne tombent entre de mauvaises mains. Nous allons justement consacrer cet article à la question et vous pourrez ainsi trouver un peu plus bas quelques conseils qui vous permettront de mieux sécuriser votre compte Facebook. Si vous vous inquiétez pour la confidentialité de vos informations personnelles, privées, on peut donc dire que vous êtes bien tombés.

Sécuriser son compte Facebook

Avertissement : Cette liste n’est bien évidemment pas exhaustive alors n’hésitez surtout pas à la compléter en indiquant vos propres conseils dans les commentaires à la suite de ce billet. Ca sert aussi à ça, l’internet mondial.

Choisissez un mot de passe compliqué !

Ce conseil vaut évidemment pour n’importe quel compte, pour n’importe quel service, pour n’importe quoi. Trop d’utilisateurs se contentent en effet d’utiliser des mots de passe simples, évidents et faciles à trouver. Des mots de passe qui n’offrent donc aucune protection et qui peuvent permettre à n’importe quel bidouilleur d’accéder à vos différents comptes ainsi qu’aux données qu’ils contiennent. D’entrée de jeu, donc, il va falloir choisir un mot de passe compliqué et qui répond aux exigences suivantes :

  • Votre mot de passe doit faire au moins 10 caractères.
  • Votre mot de passe doit mélanger les majuscules et les minuscules.
  • Votre mot de passe doit comporter des caractères accentués.
  • Votre mot de passe ne doit pas comporter de mots ou d’expressions.
  • Votre mot de passe ne doit avoir aucun lien avec vous, avec votre histoire.

La principale problématique, lorsqu’on crée un mot de passe qui respecte des conseils, va être de le retenir. Pour se faire et comme évoqué ici, la meilleure des solutions, de mon point de vue, c’est d’opter pour une phrase simple, facilement mémorisable et de la coder ensuite en utilisant une technique que l’on pourra retrouver sans trop se creuser les méninges. Un exemple ? On part d’une phrase toute bête, comme “salut les amis, comment ça va, qu’est ce que vous faites” qui peut se transformer en “sla1!;ccv11?;qcqvf21?;/”. En gros, donc, on prend les premières lettres de chaque mot et on utilise ensuite des séparateurs, genre un “!” pour une affirmation et un “?” pour une question. Concernant les chiffres, ce n’est pas très compliqué, c’est une suite toute bête mais logique : 1 (un) est égal à 11 (un un) qui est égal à 21 (deux un). Il suffit effectivement d’énumérer à haute voix le chiffre précédent pour la compléter.

Idéalement, il faudrait aussi utiliser un mot de passe pour chaque service mais ça, en toute franchise, c’est difficilement application, surtout si vous avez plusieurs dizaines de comptes à gérer.

Activer le protocole HTTPS

De plus en plus de sites et de services se mettent au HTTPS et Facebook ne déroge pas à la règle. Si ma mémoire est bonne, l’intégration de cette fonctionnalité date même de l’année dernière, ou de celle d’avant. L’avantage de ce protocole, pour ceux qui ne connaissent pas,  c’est que toutes les données qui vont transiter par son intermédiaire seront chiffrées. C’est assez efficace, évidemment, même si on s’expose toujours à une attaque de type man in the middle. Rien à voir avec Malcolm d’ailleurs.

Pour activer le protocole HTTPS sur Facebook :

  • Connectez-vous à votre compte Facebook.
  • Cliquez sur la petite flèche en haut à droite.
  • Sélectionnez l’option “Paramètre du compte”.
  • Cliquez sur le menu “Sécurité” à gauche.
  • Cochez la case “Utiliser Facebook sur une connexion sécurisée…” à droite.
  • Cliquez sur le bouton “Enregistrer les modifications”.
  • Et voilà !

Si vous ne trouvez pas les options, vous pouvez aussi cliquer sur ce lien pour aller plus vite : https://www.facebook.com/settings?tab=security. Cette mesure ne fera peut-être pas de miracle mais elle vous permettra tout de même de vous protéger de la plupart des attaques des “script kiddies”. Et ils sont nombreux, il ne faut pas croire, bien plus nombreux que les vrais “hackers”.

Régler les paramètres de confidentialité

Là, on est bien d’accord, c’est le B.A.BA. Cela fait bien longtemps que Facebook propose à ses utilisateurs une page d’options leur permettant de définir très précisément les informations qu’ils souhaitent partager et la manière dont ils veulent les partager. Ca vaut évidemment pour vos nouvelles publications (cf l’option située à gauche du bouton “Publier” quand vous voulez partager un nouveau contenu) mais ça marche aussi avec les informations de votre compte ou même avec les publicités. Très concrètement, cette page c’est donc un peu le Saint Graal de l’internaute qui se méfie de Facebook mais qui ne peut pas s’empêcher de l’utiliser.

Pour accéder aux paramètres de confidentialité de Facebook :

  • Connectez-vous à votre compte.
  • Cliquez sur la petite flèche en haut à droite.
  • Sélectionnez l’option “Paramètres de confidentialité”.

Vous allez alors vous retrouver face à une page qui vous expliquera le fonctionnement de l’option évoquée un peu plus haut, mais qui va également vous donner la main sur tous les paramètres de confidentialité touchant aux prises de contact, au journal, aux publicités ou encore à la visibilité des anciennes publications. A chaque fois, pour prendre la main sur ces différents critères, vous devrez cliquer sur le lien correspondant. Si vous avez du mal à vous y retrouver, si vous ne savez pas à quoi correspondent toutes ces options, voici un petit résumé de ce à quoi elles servent :

  • Prise de contact : Ce module va vous permettre de choisir les personnes qui pourront  vous trouver par votre numéro de téléphone ou par l’intermédiaire de votre adresse de courrier électronique. De même, vous aurez également la possibilité d’indiquer au service le type d’utilisateur pouvant vous envoyer des invitations à devenir ami ou même des messages privés. A chaque fois, on trouve trois choix différents, “Tout le monde”, “Amis” ou “Amis et amis de nos amis”.
  • Journal et identification : Ici, vous trouverez tout ce qui touche à votre journal, soit à la page de votre profil. Vous pourrez ainsi choisir les utilisateurs qui auront la possibilité de publier dans votre journal, ceux qui pourront voir ces publications et ainsi de suite. On trouve pas mal d’options, évidemment, et elles ne sont pas forcément toutes super bien expliquées, mais sachez juste que c’est à cet endroit que l’on peut gérer les accès à notre journal ainsi qu’à toutes les publications qui sont dessus.
  • Publicités, applications et sites web : De mon point de vue, c’est sans aucun doute à cet endroit que l’on va trouver les options les plus intéressantes, et les plus pertinentes. En effet, cette page va vous permettre de gérer les applications pouvant accéder à votre profil (il sera d’ailleurs préférable de supprimer de la liste toutes les applications et tous les jeux que vous n’utilisez plus) mais elle vous offrira également la possibilité de gérer la manière dont vos amis pourront accéder à vos informations. En outre, sachez que c’est aussi sur cette page qu’on va pouvoir refuser d’apparaitre dans certains types de publicités. Et là, autant dire qu’il faudra vraiment prendre le temps de s’y plonger.
  • Limiter la visibilité des anciennes publications : Là, ce n’est vraiment pas compliqué puisque vous ne trouverez ici qu’un simple bouton qui vous permettra de limiter les anciennes publications publiées sur votre journal. Ce qui veut dire que tous les billets publiés ne seront plus lisibles que par vos amis.
  • Personnes et applications bloquées : Si la tête d’un internaute ne vous revient pas, si une application vous a déçu ou si vous en avez marre d’être floodé par des invitations bidons et provenant d’une poignée d’utilisateurs, vous pourrez choisir de les bloquer. Le contraire est évidemment possible, au cas où vous vous poseriez la question.

Comme vous pouvez vous en rendre compte, cette page va donc vous permettre de vous amuser bien comme il faut.

Faites preuve de bon sens !

Les paroles s’envolent, les écrits restent. Et ce proverbe vaut également pour le numérique. Que cela soit sur Facebook ou sur n’importe quelle autre plateforme (Twitter, LinkedIn, Tumblr et ainsi de suite), il faut effectivement bien se mettre en tête que le contenu qu’on partage est accessible à tous les autres internautes. Et là, pas besoin d’aller fouiner dans les options du service, pas besoin non plus d’utiliser des protocoles sécurisés, ce qu’il faut, c’est faire preuve de bon sens. Vous revenez d’une soirée bien arrosée durant laquelle vous avez dansé tout nu sur la voiture de votre patron ? Un conseil, évitez soigneusement de la mettre sur Facebook ou sur Instagram. Sur le coup, ça fera peut-être rire du monde mais c’est vous qui risquez de faire une drôle de tête lorsque ce cliché se retrouvera sur le bureau du principal intéressé.

Les internautes l’oublient souvent mais le droit est exactement le même dans la vraie vie que sur le web. Tenez, prenons par exemple le cas du fonctionnaire. Comme chacun le sait, ce dernier est tenu au devoir de réserve, ce qui veut donc dire qu’il n’a pas le droit de s’exprimer sur les affaires de son employeurs, et ce qu’il travaille pour l’état ou même pour une collectivité territoriale. Et ça, les amis, ça marche pour tout, y compris pour Facebook. Un agent ne respectant pas son devoir de réserve et publiant un commentaire allant à l’encontre de ce dernier sur le réseau social s’expose donc aux mêmes peines qu’un agent faisant de même dans la vie de tous les jours.

Les exemples sont nombreux, et plusieurs internautes ont déjà été sanctionnés pour avoir eu la langue un peu trop bien pendues ou pour avoir publier du contenu portant préjudice à un tier. Et peu importe, finalement, que vous sécurisiez au nom votre contenu, peu importe que vous jongliez avec les paramètres de confidentialité de vos services préférés, le contenu que vous publiez ne vous appartient plus et il peut tout à fait se retourner contre vous. Et souvent au moment où vous vous y attendrez le moins, d’ailleurs.

Voilà pour cet article un peu long. Si vous l’avez lu jusqu’au bout, félicitations ! Et si vous avez des choses à ajouter, il ne faut évidemment pas vous en priver…

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