Selon ce chercheur britannique, nous vivrons bientôt tous 1 000 ans

L’Homme finira-t-il par devenir immortel ? C’est difficile à dire pour le moment mais pas mal de scientifiques en sont persuadés et c’est notamment le cas du docteur Aubrey de Grey. D’après lui, l’être humain sera bientôt en mesure de réparer son propre corps et il pourra alors vivre plusieurs siècles. Inutile de préciser que sa théorie ne fait pas l’unanimité.

Aubrey de Grey est né au début des années 60 à Londres. S’il a travaillé pendant plusieurs années comme informaticien pour l’Université de Cambridge, il s’est très vite intéressé à la biogérontologie et à toutes les sciences associées.

Aubrey de Grey
Aubrey de Grey voit la vieillesse comme une maladie qu’il est possible d’éradiquer.

Il a mené de nombreuses recherches au fil des années et il a notamment lancé un projet basé sur la théorie mitochondriale du vieillissement imaginée par Denham Harman en 1972 : SENS, pour Strategies for Engineered Negligible Senescence.

Aubrey de Grey pense que l’Homme de 1 000 ans est déjà né

Très critiqué par les scientifiques, SENS par du principe que le vieillissement est une maladie comme une autre, une maladie qu’il est parfaitement possible de soigner. Selon Aubrey de Grey, il suffit donc de s’attaquer aux sept causes du mal pour le solutionner.

Il compte de nombreux soutiens, bien sûr, et le projet a ainsi constitué une réserve de fonds de 6,9 millions de dollars. Peter Thiel, le fondateur de PayPal, a même signé un chèque de 3,5 millions de dollars pour financer ses recherches.

Google a lui aussi manifesté à plusieurs reprises son intérêt pour ses travaux.

Plusieurs chercheurs ont d’ailleurs encensé le projet et c’est notamment le cas de William Haseltine, le pionnier du séquençage du génome humain.

De Aubrey a toujours été un autodidacte mais l’Université de Cambridge a salué à de multiples reprises la rigueur de ses recherches et l’établissement lui a même décerné un doctorat en 2006 alors qu’il travaillait au développement de son département de génétique.

A ses yeux, le corps humain est comme une machine avec des pièces en mouvement. Il pense donc qu’il suffit de remplacer les pièces endommagées pour prolonger la vie de l’être humain, un peu à l’image de ce que font les garagistes avec les voitures.

Notre immortalité pourrait signifier notre disparition

Il a récemment été encore plus loin en disant que l’Homme de 1 000 ans est déjà en train de parcourir ce monde.

Mais ça, bien sûr, c’est pour la théorie. Qu’en est-il en pratique ? Toujours d’après lui, ses équipes seraient actuellement en train de travailler sur un nouveau type de médicaments, et plus précisément sur des thérapies régénératrices capables d’éliminer, de réparer, de remplacer ou de rendre inoffensifs les dommages cellulaires et moléculaires accumulés dans nos cellules avec le passage des ans.

Tout le monde n’est évidemment pas de son avis et c’est notamment le cas du docteur Tilo Kunath, du centre pour la médecine régénératrice à l’Université d’Edimbourg. Cet expert pense que l’immortalité n’est qu’un doux rêve et qu’il est actuellement impossible de prolonger la vie d’un individu au delà de 120 ans. Pas pour le moment, et pas dans un avenir proche non plus.

D’une certaine manière, il faut espérer qu’il ait raison car notre planète ne sera sans doute pas en mesure de subvenir aux besoins d’une civilisation d’immortels.

Après tout, à l’heure actuelle, nous sommes un peu plus de 7,3 milliards de personnes sur cette planète et ce nombre est en constante augmentation. Imaginez ce que cela donnerait si nous ne pouvions plus mourir.

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