La pornographie a beau être un marché extrêmement… juteux, elle doit faire face à de nombreux détracteurs. Elle est même souvent accusée de véhiculer une image négative et dégradante de la femme. Des chercheurs de l’Université Western en Ontario ont voulu vérifier ces allégations et les résultats de leur étude s’avèrent très surprenants.
Avant toute chose, sachez que l’étude en question a été menée auprès de 24 000 personnes différentes choisies au hasard sur le territoire américain entre 1975 et 2010.
Plusieurs questions intimes ont été posées aux participants, des questions ne portant pas uniquement sur leur rapport aux contenus pornographiques.
L’étude a été menée auprès de 24 000 personnes différentes et choisies au hasard
Non, en réalité ces questions étaient très variées et elles avaient pour but de dresser un rapide portrait psychologique des participants tout en déterminant leur rapport au sexe et aux femmes.
Il leur a ainsi été demandé s’ils avaient visionné un film (ou une vidéo) porno au cours de la dernière année ou même ce qu’ils pensaient de la parité, de l’avortement et du monde du travail.
Les chercheurs ont ensuite compilé leurs réponses pour dégager des tendances.
Ils se sont notamment rendus compte que les hommes n’étaient pas les seuls à consulter des contenus pornographiques. En réalité, sur toutes les personnes ayant regardé des photos ou des vidéos osées sur la dernière année, 56% étaient des femmes.
Surprenant, non ? Certes, et ce n’est pas fini. En poursuivant leurs analyses, ils ont aussi déterminé que les gens friands de ces contenus avaient en règle générale un point de vue plus égalitaire par rapport aux femmes que les personnes fuyant la pornographie, que ce soit au niveau du travail, de la politique ou de l’avortement.
Les femmes aussi consultent des contenus pornographiques
Toujours selon la même étude, il y aurait aussi proportionnellement plus de féministes chez les fondus de pornographie.
Les conclusions de l’étude sont d’ailleurs assez édifiantes et elles risquent de ne pas plaire à tout le monde. Les chercheurs indiquent effectivement que les théories féministes radicales n’ont aucun fondement scientifique et que leur étude n’a pu établir de lien entre le fait de “consommer” de la pornographie et d’avoir une vision inégalitaire de la femme.
Ce n’est évidemment pas une raison pour passer toutes vos journées sur YouPorn ou Pornhub. En réalité, à certaines doses extrêmes, la pornographie peut provoquer des effets de dépendance similaires à ceux de l’alcool ou de la drogue. Il vaut donc mieux éviter les abus.
Dans l’étude, les anti-porno sont visiblement majoritairement des chrétiens intégristes, type Manif pour Tous. Oui, effectivement, iels risquent pas d’être franchement favorables aux femmes ! Ça ne signifie pas que la pornographie rende féministe… Si les auteurs de l’étude avaient contrôlé pour par exemple le degré de religiosité, ils auraient sans doute trouvé des résultats bien différents.