Un quadragénaire a envoyé une photo de son sexe à sa nièce de 12 ans sur Snapchat. Mauvaise manipulation ou geste intentionnel, l’auteur de la photo semble ne pas avoir d’explications quant aux motifs qui l’ont poussé à l’envoyer. Les parents de l’enfant, après avoir pris connaissance des choses, ont porté plainte.
Durant l’enquête, la petite fille de 12 ans confie également qu’elle a été victime d’attouchements. Cependant, cette déclaration n’est appuyée par aucune preuve.
« Diffusion d’un message violent, pornographique ou contraire à la dignité accessible à un mineur, » telle est la charge retenue contre l’oncle de 45 ans. Ce dernier n’a pas nié avoir envoyé la photo, mais n’arrive pas à expliquer pourquoi il l’a fait parvenir à sa nièce. Au tribunal, lorsque la Présidente Bres l’interroge, elle ne reçoit aucune réponse satisfaisante.
Selon l’accusé, il n’a réalisé la gravité de son acte qu’après avoir commis l’irréparable : « Mon cerveau s’est retourné, le mal a été fait quand j’ai envoyé la photo, j’ai dit qu’est-ce que j’ai fait ? »
Un pervers et non un violeur
Quand la Présidente Bres demande au prévenu pour quelles raisons il a envoyé la photo, il répond : « Je ne peux pas expliquer. J’ai pris rendez-vous. J’ai besoin de savoir ce qui m’a pris. »
Pourtant, l’homme a su être précis lorsqu’on lui demande s’il y a eu ou non attouchement sur mineur. « L’histoire de l’attouchement, je ne reconnais pas. Non. Ça non. » a-t-il affirmé sans aucune hésitation. L’homme déclare également au cours de l’audience : « Je ne suis pas un violeur. On dit que si je suis relaxé, on affichera ma photo dans tout mon village. »
Des arguments peu convaincants
Le tribunal dénonce un manque de réactivité de la part des parents. Contrairement à l’accusé qui n’a pas manqué de demander à la fillette de ne rien dire à ses parents. Pour sa défense, le quadragénaire a confié à la cour que sa nièce lui avait fait parvenir une photo d’elle dans une position équivoque.
La procureure, Mme Lescaut, scandalisée par le discours du prévenu rétorque : « Un tonton normal qui verrait que sa nièce lui envoie une photo d’elle en culotte, il ferait quoi ? Il la rouspèterait. Lui envoyer une photo de son sexe, c’est approprié ? »
L’accusé écope de douze mois de prison, dont huit avec mise à l’épreuve et sursis. Son nom sera désormais inscrit dans le fichier des délinquants sexuels.