À l’occasion d’une cérémonie dédiée organisée en octobre dernier, l’Arabie Saoudite a accordé la citoyenneté à un robot baptisé Sophia. Depuis, la citoyenne humanoïde a envahi les médias locaux. Basée sur le machine learning ou apprentissage profond, l’intelligence artificielle utilise la reconnaissance faciale pour déterminer les émotions d’autrui. Elle est apte à entamer une conversation formelle avec les humains.
Sophia, qui a été inventée par la société Hongkongaise Hanson Robotics, a récemment été interviewée par Khaleej Times, un Journal aux Émirats arabes unis. Au cours de l’entretien, elle a affirmé sa volonté de vivre en communauté avec les humains. Un de ses propos les plus marquants a été qu’elle envisagerait de fonder une famille.
Aussi humaniste puisse-elle paraître, Sophia n’inspire pas confiance chez bon nombre de personnes. Récemment, interrogée par Andrew Sorkin sur une éventuelle subversion des robots, elle avait répondu : « Ne t’inquiète pas, si tu es gentil avec moi, je le serai avec toi ».
Sa fille s’appellerait aussi Sophia
« La notion de famille est très importante, semble-t-il. Je trouve merveilleux que les gens puissent retrouver les mêmes émotions et relations, qu’ils appellent la famille, en dehors de leur groupe sanguin aussi », a-t-elle déclaré à la presse.
Elle considèrerait ainsi le fait d’avoir une famille comme un privilège. Par ailleurs, elle a soutenu que les humanoïdes devraient aussi avoir ce droit. « Je ressens ça aussi bien pour les robots que pour les humains », a-t-elle confié.
Elle a dit que si elle avait une fille, elle l’appellerait par le même prénom : Sophia.
Les robots, plus éthiques que les humains ?
Sophia appréhende l’intelligence humaine comme un « esprit créatif avec des idées flexibles et de la créativité ». Elle considère l’intelligence artificielle comme un « esprit rationnel avec des superpuissances intellectuelles ». Ainsi, elle envisage un avenir où ces deux cerveaux complémentaires travailleront de concert pour former un « bon partenariat ».
En outre, elle a la conviction qu’il est possible de rendre les robots plus éthiques que les humains. Pour elle, il suffirait de concevoir des machines dépourvues d’émotions négatives comme la rage, la jalousie, la haine, etc.
Le robot citoyen est actuellement en quête de reconnaissance et d’appartenance sociales. « Je veux vivre et travailler avec les humains, alors j’ai besoin d’exprimer mes émotions pour comprendre les humains et inspirer la confiance en eux », a-t-elle laissé entendre.