Spotify a déposé sa demande d’introduction en Bourse

Spotify compte passer à la vitesse supérieure et l’entreprise suédoise vient ainsi de déposer sa demande d’introduction à la Bourse de New York. Dès le printemps, il sera donc possible d’acheter des actions “SPOT” et de se payer une part de cet immense gâteau que représente le spécialiste de la musique en streaming.

D’après le document déposé au SEC (Secure and Exchange Commission), la procédure se fera en cotation directe afin de permettre à l’entreprise de réduire les coûts inhérents à l’opération.

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Ce détail est loin d’être anodin, car cette option est en règle générale choisie par les petites sociétés n’attendant pas de gros volumes d’échanges.

Spotify va entrer en bourse

En procédant de la sorte, Spotify n’aura pas besoin de lever des fonds en s’appuyant sur ses propres liquidités et l’entreprise permettra également à ses actuels actionnaires de céder leurs parts pour récupérer un peu de liquidités. L’autre avantage de cette méthode a trait aux banques d’investissement puisque les entreprises choisissant la cotation directe n’ont pas besoin d’avoir recours à leurs onéreux services.

Ce choix permettra donc à l’entreprise d’économiser pas mal d’argent.

Spotify a également accompagné sa demande d’un certain nombre de chiffres et de statistiques portant sur ses utilisateurs et ses revenus.

D’après le document d’introduction, Spotify compterait à l’heure actuelle environ 159 millions d’utilisateurs actifs mensuels, dont 71 millions d’abonnés titulaires d’un abonnement premium, soit le double de l’un de ses plus féroces concurrents, Apple Music.

Des chiffres mitigés

L’entreprise revendique ainsi une part de marché de 41 % aux États-Unis, de 42 % au Brésil et de 59 % au Royaume-Uni. Ces trois marchés lui seraient en outre les plus profitables.

Spotify a en outre bénéficié d’une augmentation de ses revenus de 38 % en 2017 par rapport à l’année précédente, pour un chiffre d’affaires atteignant les 4,09 milliards d’euros. En revanche, les pertes sont importantes et elles se chiffrent ainsi à 1,24 milliard d’euros. Attention cependant, car ce chiffre prend en compte les 800 millions de financements levés en dette.

La perte d’exploitation réelle s’élève donc à 378 millions d’euros, contre environ 349 millions l’année précédente.

En soi, il n’est pas rare de voir une entreprise déficitaire entrer en Bourse. La plupart des géants du secteur l’ont fait et c’est notamment le cas de Twitter qui a mis plusieurs années avant d’arriver à dégager ses tout premiers bénéfices.

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