Spotify dément avoir recourt à des “fake artists”

Accusé par le site britannique MusicBusiness Worldwide de créer ses propres morceaux (en faisant appel à des auteurs-compositeurs sous-payés) et de les intégrer aux playlists par le biais d’artistes fictifs, Spotify a tenu à faire connaitre sa position en la matière au travers d’un bref communiqué faisant office de droit de réponse.

Le géant suédois de la musique en streaming dément toutes les allégations du média britannique spécialisé dans l’étude de l’industrie musicale, et affirme ne posséder aucun droit sur les morceaux présents sur sa plateforme. Il indique en outre reverser des royalties à tous les artistes présents sur le service, quels qu’ils soient. Une déclaration qui ne fait pas pour autant taire les rumeurs… Reste à savoir si elles sont fondées.

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Accusé d’avoir recours à des “fake artists”, Spotify a adressé un communiqué en réponse à ces accusations ; infondées selon la plateforme de streaming musical.

MusicBusiness y croit en tout cas dur comme fer, Spotify ne dirait pas tout au sujet de ces fameux artistes, présents uniquement sur la plateforme et nulle part ailleurs (aucun comptes Facebook ou sites web trouvés et pas de présence sur les services de streaming concurrents comme Apple Music ou SoundCloud).

Anguille sous roche, ou baleine sous cailloux ?

Une source du site londonien aurait ainsi déclaré que la compagnie payait certains artistes pour qu’ils créent des morceaux (en suivant des consignes spécifiques) sous des pseudonymes intraçables.

Si les faits étaient avérés, il s’agirait alors d’un moyen pour Spotify de garnir son catalogue à moindre coût, ces intervenants étant – selon la source – sous-payés.

Chose étonnante : il aura fallu plus d’un an à Spotify pour donner une réponse aux accusations de MusicBusiness.

Dans son communiqué la firme indique : “Nous n’avons pas et n’avons jamais créé de faux artistes, pour les mettre dans les playlists Spotify. Nous démentons formellement [ces allégations]. Nous payons des royalties pour tous les morceaux présents sur le service et dans nos playlists. Nous ne détenons aucun droit [sur ces morceaux] et ne sommes pas un label, toutes nos chansons sont sous licences et nous payons les ayants droit – nous ne nous payons pas nous-mêmes“.

Des explications qui ne s’aventurent toutefois pas vraiment sur la question de la provenance des morceaux concernés par les révélations du site britannique. Qui croire dans cette affaire ? Pour l’heure l’ombre d’un doute semble demeurer…

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