Steam Greenlight est au centre de toutes les discussions depuis plusieurs semaines maintenant. Après de nombreuses rumeurs, le couperet est finalement tombé. La célèbre plateforme dédiée aux développeurs de jeux indépendants n’est plus. Cela fait une semaine qu’elle a été officiellement remplacée par Steam Direct, une version payante. Avec ce nouveau projet, Valve souhaite repartir à zéro avec un nouveau site plus performant qui va permettre de promouvoir les développeurs et les jeux vraiment « sérieux ».
Steam Direct se caractérise par une inscription payante. D’importantes mises à jour ont également été effectuées, notamment au niveau du système des curateurs, mais aussi du moteur de recherche et de recommandations. Dans un communiqué, Valve a expliqué que le but est de faire barrage aux jeux sans potentiel, pour éviter que les titres les plus sérieux soient noyés dans la masse et deviennent ainsi invisibles.
En remplaçant Greenlight par Steam Direct, Valve espère en effet réduire les soumissions intempestives et offrir une meilleure chance aux jeux qui ont vraiment du potentiel.
Stream Direct sera plus strict et… direct
Avec Steam Direct, les changements se présentent dès l’inscription : les développeurs doivent remplir une fiche numérique comme pour l’ouverture d’un compte bancaire. Ils doivent ensuite payer des frais d’inscription, plus précisément « avancer une somme récupérable » pour chaque ébauche de jeu qu’ils souhaitent soumettre sur le site.
La taxe varie entre cent et cinq mille dollars.
Cette nouvelle mesure inquiète beaucoup certains développeurs, notamment les petites sociétés indépendantes qui n’ont pas forcément les moyens de payer une telle somme.
Toutefois, Steam Direct promet également une meilleure visibilité des jeux, ainsi qu’une meilleure pertinence des suggestions. Depuis, Valve a constaté que le nombre de jeux vendus sur Steam a doublé, de même que le nombre de ceux qui rapportent plus de deux-cent mille dollars.
Pourquoi une nouvelle plateforme ?
Greenlight permettait aux amateurs comme aux professionnels de soumettre une ébauche de leur jeu à l’avis du public. Les jeux qui récoltaient le plus de votes positifs étaient alors publiés sur Steam, le rendez-vous incontournable de plusieurs millions de joueurs à travers le monde.
En cinq ans d’existence, la plateforme avait permis de lancer plusieurs projets modestes qui ont par la suite connu un succès planétaire. C’est notamment le cas du célèbre jeu Dig or Die.
Le problème c’est que les jeux postés sur Greenlight devenaient beaucoup trop nombreux. Il s’agissait souvent d’ébauches peu qualitatives où se retrouvaient noyées les petites pépites. Il arrivait également que des jeux qui parvenaient à récolter une masse de votes ne suscitaient cependant aucun acte d’achat une fois présentés sur le store officiel de Steam.
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