Test de la Samsung Galaxy Tab Pro S

Si depuis quelques années le marché du PC fait – au mieux – du surplace en termes de ventes, le secteur des appareils hybrides se montre quant à lui assez dynamique. Suffisamment, du moins, pour pousser certains grands constructeurs comme Samsung à se lancer dans l’aventure.

C’est donc au travers de sa Galaxy Tab Pro S (présentée lors du CES 2016) que le géant coréen a décidé de sévir. Au programme : une jolie tablette (équipée par défaut d’un clavier) qui fait figure d’alternative à l’incontournable Surface Pro 4 de Microsoft lancée pour sa part en fin d’année 2015.

Cette alternative – séduisante, notamment de par son prix – nous a été confiée et si vous souhaitez savoir ce que nous en avons pensé, alors vous êtes gracieusement invités à parcourir ce qui va suivre.

Une partie tablette très satisfaisante…

Il est clair que côté tablette, Samsung nous propose quelque chose de très convaincant. L’ardoise profite d’un design sobre et maîtrisé faisant la part belle à un écran d’excellente facture. Ce dernier repose ainsi sur une dalle AMOLED de 12 pouces du plus bel effet, affichant une résolution de 2160 x 1440 pixels.

Le rendu y est donc particulièrement fin et le tout se trouve mis en valeur par un très bon taux de contraste, des noirs profonds et un taux de luminosité très satisfaisant, permettant de travailler sans être gêné par les reflets. Notons par ailleurs qu’une fois la luminosité réglée au minimum, l’écran se montrera idéal pour un usage de nuit.

En termes de performances la Tab Pro S ne démérite pas. Évidemment, il ne s’agit pas d’un terminal créé pour prendre en charge des tâches lourdes, mais dans le cas d’un usage bureautique et multimédia, l’appareil se révèle parfaitement fluide et même véloce lors du démarrage ou de l’arrêt.

Ces performances sont dues à l’Intel Core M3-6Y30, qui anime l’engin en embarquant deux cœurs cadencés à 900 Mhz, et en étant épaulé de 4 Go de mémoire vive. A noter par ailleurs que la puce d’Intel a le mérite de proposer un ratio performances / TDP équilibré, permettant de limiter la chauffe lors d’un usage un peu plus poussé que l’ordinaire.

Pour ce qui est du stockage on retrouve un SSD de 128 Go, qui contribue à la réactivité de l’hybride coréen, même si l’on aurait apprécié qu’il bénéficie par défaut d’un espace de stockage plus important (certaines versions limitées profitent visiblement de 8 Go de RAM et d’un SSD d’une capacité de 256 Go).

A la liste des doléances on pourra aussi mentionner l’absence d’un stylet dans le packaging (ce dernier étant cependant commercialisé séparément pour la modique somme de 60€), ainsi que la taille réduite du cordon d’alimentation, et l’oubli d’un voyant indiquant la mise sous tension, ou la charge du terminal.

Un autre bémol à mettre en avant concernera l’autonomie, qui se révèle correcte sans plus. Si le temps de recharge indiqué par le constructeur (2h30 pour une charge complète) est juste, l’autonomie spécifiée (10h30) est en revanche surévaluée. Dans les faits notre Tab Pro S sera capable de tenir entre 5 et 8 heures (suivant l’usage, les réglages de luminosité, ou encore l’activation ou non du mode économie d’énergie).

… Mais un PC perfectible

En réalité c’est ici que les choses se corsent, bien que l’hybride proposé par Samsung se montre vraiment satisfaisant de manière générale, on ne peut s’empêcher de tiquer sur certains détails qui suggèrent que le constructeur s’est focalisé sur la création d’une tablette, et non d’un PC, aussi hybride soit-il.

En effet si Windows 10 permet d’assurer cette ambivalence PC / tablette sans trop de souci sur le plan software (quelques bugs sont malgré tout à déplorer), force est de constater que du côté de la conception physique du terminal, le constat est déjà un peu plus contrasté.

Ainsi la Tab Pro S cumule quelques petits impairs qui peuvent se révéler pénibles dans le cas d’un usage essentiellement centré PC.

C’est en tout premier lieu la partie clavier qui retiendra ici notre attention, cette dernière s’avère assez peu agréable à l’usage – ou plutôt à la frappe. La faute en incombe à une course des touches très courte, ainsi qu’au support du clavier en lui même, fait d’un plastique légèrement trop souple (rendant parfois la frappe inconfortable si l’on est pas installé à une table ou à un bureau). Notons en aparté la présence de deux puces NFC (une sur le clavier à gauche de la souris, l’autre sur la tablette en elle même semble-t-il).

Cela nous amène à évoquer la question de la fixation du clavier / housse à la tablette. Le tout est maintenu en place grâce à un deux bandes aimantées, la première – située à la base de l’ardoise – s’avère très efficace (et permet d’activer le clavier, tout en faisant basculer instantanément le terminal en mode PC), la seconde – positionnée au dos de la tablette – manque en revanche de tenue, ce qui est parfois problématique.

Autre problème : la connectique de la Tab Pro S qui est réduite à sa plus simple expression, cette dernière ne comportant qu’une entrée micro / casque et un port USB Type-C (utilisable autant pour la recharge de l’appareil que pour le transferts de fichiers). Si une telle connectique pourrait être suffisante pour une tablette, elle se montre un peu trop limitée pour un PC, d’autant qu’aucun adaptateur Type-C vers USB classique n’est fourni.

Un terminal idéal pour la mobilité

Une chose est clair, en dépit de son autonomie perfectible, notre Tab Pro S est tout à fait à l’aise avec la mobilité. Cela se confirme rien qu’en jetant un œil à ses dimensions, tant en termes de taille que d’épaisseur, la tablette affichant une épaisseur d’à peine 7 mm sans le clavier (une fois ce dernier ajouté l’épaisseur totale atteint seulement 1,3 cm).

Mais au-delà des mensurations de la machine, le concept en lui même est (sans surprise) idéal pour ceux qui ont besoin d’un appareil facile à transporter que ce soit pour des raisons professionnelles ou récréatives. Il n’aura d’ailleurs jamais été aussi facile de mettre un PC dans son sac, l’hybride de Samsung faisant grosso modo la taille d’un cahier et le poids d’une bouteille d’un litre.

5 réflexions au sujet de “Test de la Samsung Galaxy Tab Pro S”

  1. Je l’ai depuis quatre mois et elle m’est très utile en mobilité. Oui la partie pc semble perfectible mais le manque de connectique y est pour beaucoup dans le poids très léger, ce que je recherchais pour pouvoir l’avoir en permanence sur moi.
    Ce que je déplore un peu c’est le fait de devoir faire un appui long pour la mettre en route, le clavier on s’en accommode à la longue, la position peu réglable de l’inclinaison de l’écran.
    J’ai aussi pris le stylet Samsung et sur ce point c’est pratique (surtout écrire à main levée, la reconnaissance des mots est correcte) mais le stylet de la surface me paraît mieux faite.
    En clair pour le prix cela reste très correcte. C’est plus léger qu’un mac ou une surface, très discret en transport et aussi moins cher pour des performances très correctes. Appréciable aussI la rapidité de chargement de Windows.

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    • Nous sommes entièrement d’accord. :)
      Je n’ai en revanche pas pu essayer le stylet, ce dernier ne m’ayant pas été fourni pour le test…

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      • Samsung ne l’a pas mis en avant, il a fallu que je le trouve sur Amazon (même pas en boutique Samsung à Vélizy 2 !) et une configuration un peu galère car pas de support. Mais il dépanne bien au final.

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          • Cela va dans le sens de la stratégie de Samsung qui a sorti un produit assez rapidement pour se positionner sur ce marché, avant que la Surface ne fasse son trou. Le stylet et le clavier restent les points forts de la surface quand même (avec sa connectique plus complète) mais au détriment du poids et de l’encombrement.
            Je peux fournir un test du stylet avec un tuto sur son paramétrage si besoin.

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