Test de la Samsung Gear S3

Samsung a toujours eu pour habitude d’être présent sur tous les fronts. Le constructeur propose ainsi depuis plusieurs années des montres connectées et il a lancé en fin d’année dernière un nouveau produit encore plus abouti que les précédents : la Gear S3. La belle m’accompagne depuis trois semaines maintenant et le moment est donc venu de faire un bilan complet de l’opération.

Certains d’entre vous le savent, mais la Gear S3 est proposée en deux modèles différents : Classic ou Frontier.

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La Gear S3, nonchalamment étendue.

C’est le second qui m’a été prêté durant ces quelques semaines.

Caractéristiques Techniques

Sur la partie technique, Samsung n’a pas fait les choses à moitié.

La Gear S3 embarque en effet un écran AMOLED de 1,3 pouce capable d’afficher du 360×360 et elle est animée par un Exynos 7270 cadencé à 1 GHz, avec pas moins de 768 Mo de RAM.

Elle met évidemment le paquet sur les capteurs et elle a donc droit à un GPS, au WiFi, à un podomètre, à un accéléromètre, à une boussole et à un moniteur de fréquence cardiaque, le tout réunit dans un boitier qui ne pèse pas plus de 57 grammes et qui est en plus certifié IP68.

La batterie atteint pour sa part une capacité de 380 mAh et elle confère une très bonne autonomie à l’ensemble comme nous le verrons un peu plus loin. Le prix ? Il tourne entre 370 et 399 € en fonction des versions.

Samsung a en effet décliné sa montre en deux modèles : S3 Classic et S3 Frontier. C’est ce dernier qui m’a été prêté par le constructeur.

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Design & Ergonomie

Qu’elle soit connectée ou non, une montre est avant tout un bijou et elle doit donc avoir de la gueule. Sur ce terrain, on peut dire que Samsung a plutôt bien réussi son compte.

La Gear S3 Frontier a en effet beaucoup de charme.

Le premier truc qui saute tout de suite aux yeux, c’est qu’elle ressemble vraiment à une montre. Elle rappelle d’ailleurs beaucoup les Casio. Cela vaut pour la montre elle-même, mais aussi pour certains de ses cadrans.

Alors bien sûr, la Gear S3 Frontier est un poil plus épaisse que les montres traditionnelles, mais la différence ne saute pas non plus aux yeux. Samsung a fait un gros boulot de miniaturisation derrière et on peut le féliciter pour ses efforts.

La belle met aussi la barre très haut au niveau des matériaux. Elle est en effet équipée d’un beau boîtier en acier inoxydable brossé, un boîtier teinté en gris foncé. Les finitions sont parfaites et il suffit de prendre le temps de regarder la montre pendant quelques minutes pour s’en rendre compte.

Le bracelet fait un peu cheap pour sa part. Samsung a en effet opté pour un plastique strié et il ne fait pas franchement honneur à la montre. Le bon côté des choses, c’est qu’il ne craint pas l’humidité ni la transpiration.

En outre, il est amovible et il suffira ainsi de tirer la pièce métallique à l’intérieur pour le retirer. Ah, et la montre est compatible avec la plupart des bracelets standards du marché alors vous aurez la possibilité de la personnaliser à votre goût.

L’ergonomie est pas mal travaillée. La roue crantée située autour de l’écran nous permettra de faire défiler son contenu ou de sauter de widget en widget. Elle est très agréable à utiliser et elle rend la montre extrêmement agréable à manœuvrer. Seul bémol, pour valider un choix, il faudra impérativement appuyer sur l’écran. Les deux boutons situés sur la tranche droite servent en effet uniquement à revenir sur l’écran d’accueil ou sur l’écran précédent. Enfin, il sera aussi possible d’activer S Voice en appuyant deux fois sur le bouton du bas.

C’est aussi sur cette tranche que l’on trouve le minuscule trou du microphone.

Le moniteur de fréquence cardiaque se trouve à l’intérieur du cadran. La montre est dépourvue de connecteur, la charge se fera par induction à l’aide de l’accessoire fourni. Il suffira donc de poser la Gear S3 sur son socle.

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Ecran, Processeur & Autonomie

La Gear S3 Frontier est jolie à regarder, mais vous vous demandez sans doute ce qu’elle a dans le ventre, non ?

Bonne nouvelle, le moment est justement venu de parler de son écran, de son processeur et de son autonomie.

L’écran est un peu plus grand que celui du modèle précédent. Il atteint en effet les 1,3 pouce, contre seulement 1,2 pouce pour la Gear S2. Sans surprise, Samsung a opté pour sa techno phare, l’AMOLED. La définition de la dalle atteint pour sa part les 360 x 360.

Et ça marche plutôt bien. L’écran de la montre est en effet magnifique, avec des couleurs vives et des noirs profonds. D’ailleurs, ce détail est loin d’être anodin. L’AMOLED a de nombreux avantages et la consommation énergétique en fait partie. Contrairement aux dalles LCD, ces écrans n’ont pas besoin d’électricité pour afficher des pixels noirs.

La luminosité est parfaite elle aussi. La montre restera visible en toute occasion, même en plein soleil. L’utilisateur pourra d’ailleurs régler finement l’intensité lumineuse de la dalle pour économiser encore un peu plus d’énergie.

Le processeur ? Il n’y a pas grand-chose à en dire. L’Exynos 7210 suffit amplement à faire tourner la plateforme et ses widgets. En deux semaines de test, je n’ai pas noté la moindre latence. La montre reste réactive en toute occasion.

L’autonomie de la Gear S3 dépendra essentiellement de l’utilisation que vous en faites. Samsung annonce une autonomie de quatre jours sur son site, mais cela vaut uniquement si vous vous montrez économe. Pour atteindre ce seuil, il sera en effet préférable de désactiver le GPS et le moniteur cardiaque, mais aussi de réduire la luminosité de l’écran au maximum.

D’ailleurs, il sera aussi préférable de ne pas afficher le cadran en permanence.

En revanche, si vous ne voyez pas à l’économie, l’autonomie tombera entre deux et trois jours, ce qui reste de toute façon bien au-dessus de la plupart des montres connectées du marché.

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Plateforme & Fonctions

Contrairement à la plupart des montres du marché, la Gear S3 n’est pas propulsée par Android Wear, mais par Tizen.

Cette plateforme est développée par Tizen depuis 2012 et elle est construite sur Linux, avec une bonne dote d’EFL et de WebKit dedans. En parallèle, la marque coréenne a développé une interface spécialement optimisée pour sa montre, une interface extrêmement redoutable.

L’interface de la Gear S3 repose donc sur plusieurs éléments distincts.

Par défaut, la montre affichera le cadran choisi par l’utilisateur. Le choix est vaste et on trouve des dizaines de cadrans différents. Certains sont plutôt classiques, mais d’autres sont spécialement pensés pour les sportifs.

Ces fameux cadrans sont interactifs et il est donc possible de les utiliser pour activer à certaines fonctions bien précises. C’est notamment le cas du cadran 4-en-1 qui permet d’accéder en un instant aux pas, aux étages, aux calories et aux entraînements.

En parallèle, l’interface embarque aussi un centre de notifications. Pour l’afficher, il suffit d’effectuer un balayage vertical du haut vers le bas. Là, on verra apparaître un pictogramme représentant l’état de charge de la batterie et cinq boutons. Grâce à ces derniers, nous pourrons accéder à l’application musicale, passer en mode avion, activer le mode ne pas déranger, configurer le volume de la sonnerie ou paramétrer la luminosité de l’écran.

En effectuant des balayages horizontaux à partir du cadran, nous pourrons faire défiler les différents widgets activés sur la montre. Il sera également possible d’actionner la lunette rotative pour aller plus vite.

Les widgets se trouvant à gauche du cadran se focalisent sur les notifications, ceux de droite mettent davantage l’accent sur les actions. La liste n’est pas exhaustive, mais on trouve des widgets pour la météo, les appels, les messages textes, les mentions, les rappels, les rendez-vous ou même les activités.

Ce dernier widget est le plus impressionnant de mon point de vue. Il permet en effet d’avoir une vision d’ensemble de notre journée. Chaque phase correspond à un trait coloré. Le bleu pour le sommeil, le vert pomme pour les activités légères, le gris pour les périodes inactives. L’interface est plutôt jolie, mais elle est surtout très ergonomique et très agréable à utiliser.

D’autres widgets vont plus loin et l’un d’entre eux notamment nous permettra de consulter les données relevées par l’altimètre et le baromètre de la montre. Les baroudeurs apprécieront, même si ces données doivent être prises avec précaution. Aussi évoluée soit-elle, la Gear S3 n’est pas un appareil de mesure scientifique. Il s’agit avant tout d’un produit grand public.

Le widget des messages est bien pensé lui aussi et il permet notamment d’envoyer des réponses rapides en sélectionnant des messages préenregistrés. Pour aller plus loin, il sera aussi possible de faire appel à un clavier. Ou plutôt à plusieurs claviers dédiés aux nombres, aux lettres ou même aux emojis. Il suffira d’actionner la roue crantée pour passer de l’un à l’autre. L’enfance de l’art.

Pour gérer la montre et ses applications, il suffira de passer par l’application Gear de Samsung. Très bien pensée, cette dernière affichera de nombreuses infos différentes au démarrage et elle nous permettra par exemple de consulter l’espace de stockage utilisé par les applications ou encore l’état de la batterie.

L’outil sera également capable de nous suggérer des cadrans ou des applications.

Le choix est assez limité, mais on trouve tout de même pas mal d’outils différents. Spotify, par exemple, nous permettra de piloter nos listes de lecture de la montre. Grâce à Goal+, nous pourrons connaître les résultats des équipes de foot. Flipboard est aussi présent. En parallèle, on trouve aussi des outils pour régler des timers ou même pour effectuer des calculs simples.

De toutes les applications proposées, la meilleure est sans conteste Samsung Health. L’outil est directement intégré à la Gear S3 et il est extrêmement complet. Complet, et bien pensé. En quelques instants et en quelques coups de molette, on pourra connaître le nombre de pas parcourus dans la journée ou même le nombre de calories brûlées. Il suffira également de quelques secondes pour démarrer une nouvelle activité ou pour connaître l’état de notre sommeil. Même chose pour la mesure du rythme cardiaque.

Et puis, derrière, on trouve aussi quelques applications payantes très utiles comme la Hue Remote, par exemple, qui vous permettra de piloter vos ampoules Hue de votre montre. Elle est payante, mais elle vaut son prix. Même chose pour les cadrans. La plupart sont gratuits, mais on en trouve aussi des payants et certaines pièces sont tout simplement sublimes.

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Conclusion

J’ai eu l’occasion de tester pas mal de montres connectées différentes par le passé, mais c’est la première fois que je mets la main sur une toquante de Samsung.

Habitué à Android Wear, j’avais très peur de ne pas me sentir à l’aise face à Tizen, mais c’est exactement le contraire qui s’est produit. L’expérience a été extrêmement enrichissante et j’ai passé un très bon moment en compagnie de cette montre.

Le design, pour commencer, est tout simplement sublime. La Gear S3 ressemble à une vraie montre et ses finitions sont tout simplement redoutables. La molette est indéniablement un plus et elle est ainsi très agréable à utiliser. En revanche, le fonctionnement des boutons me laisse assez perplexe. Il aurait sans doute été plus judicieux d’intégrer la fonction de retour en arrière et la fonction de retour à l’accueil sur un seul bouton (avec un appui court ou long pour différencier les deux) et de réserver le second bouton à la validation des actions.

Rien à dire sur l’écran, le processeur et l’autonomie. La montre fonctionne du feu de dieu et elle est la plus endurante de toutes les montres connectées du marché. Enfin de celles qui intègrent un écran. D’autant que Samsung a eu la bonne idée d’intégrer un économiseur pour pouvoir étendre son autonomie en cas de pépin.

La plateforme est une très bonne surprise aussi. Je ne m’attendais pas à trouver mes marques aussi vite.

Bien sûr, Tizen est moins complet que la plateforme de Google, mais ce n’est pas vraiment un problème. Pas pour moi, en tout cas. De mon point de vue, une montre connectée n’est effectivement pas censée remplacer le smartphone, mais plutôt le compléter. Un peu comme un écran distant. Et c’est précisément la stratégie appliquée par Samsung.

J’oublie sans doute plein de choses, mais si vous avez des questions les commentaires sont là pour ça. En attendant, si vous recherchez une montre complète et polyvalente, vous pouvez foncer tête baissée. Il faut d’ailleurs savoir que je me suis commandé une Gear S3 Frontier à l’issue de ce test. Comme quoi, on peut aussi s’influencer soi-même.

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15 réflexions au sujet de “Test de la Samsung Gear S3”

    • sans compter que contrairement à la Gear S avec une vraie sim, il faudra utiliser l’e-sim disponible unique ment chez orange ce qui rajoute un surcout mensuel non négligeable à la bête.
      Et vu le peu d’application standalone et utilisable sur un écran de cet taille…
      Bref,je reste avec la Gear S3 sans LTE..

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  1. Merci pour ce bel article…je vais re garder la vidéo.
    PS: Fred,tu as une option dans les paramètres/appareilvpour lancer automatique ment les applications du carrousel. …mais bon çà ne remplace pas un bouton dédié même si c’est assez pratique

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  2. Bonjour je viens de recevoir la S3 gear Frontier en cadeau et elle est magnifiquement efficace, peut on avoir messenger et facebook sur la montre et si oui comment faire pour les installer, j’utilise un téléphone LG G4, merci pour les infos et merci Fred pour le test .

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  3. J’ai acheté ce produit il y 9 mois. L’écran est resté noir. impossible à redemarrer.
    Je vais voir le SAV. Je suis très déçu.

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