Test de l’iPhone Xs

Apple a tenu le 12 septembre un Keynote spécial afin de présenter aux yeux du monde son nouveau smartphone, le bizarrement nommé iPhone Xs. Il m’accompagne depuis bientôt deux mois et le moment est venu de faire un point complet sur l’expérience.

Pour vous replacer un peu les choses dans leur contexte, alors il faut sans doute commencer par rappeler que votre humble serviteur n’a rien d’un fanboy. En réalité, mon dernier iPhone remontait à l’iPhone 4s. Agacé par la petite diagonale des téléphones de la marque, j’ai en effet choisi de switcher à l’époque sur un Xperia XZ1.

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Depuis, j’ai navigué de téléphones Android en téléphones Android en faisant quelques incursions chez Windows Phone et BlackBerry OS.

Si j’ai acheté un iPhone Xs, ce n’est pas du tout par conviction, mais plutôt pour être en mesure de mieux comparer les écosystèmes proposés par Apple et Google… et donc aussi pour mieux vous conseiller.

Maintenant que tout est clair, on peut passer aux choses sérieuses et nous pencher sur ce test. Un test qui se focalisera principalement sur le design et l’ergonomie du téléphone, son écran, son processeur, son autonomie, ses capteurs photo et sa plateforme.

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Design & Ergonomie

L’iPhone Xs est un modèle intermédiaire. Il se rapproche donc beaucoup de l’iPhone X et il hérite globalement du même châssis. Si vous avez déjà eu un iPhone X entre les mains, alors vous pouvez du coup sauter cette partie parce qu’elle ne vous apprendra pas grand-chose.

L’iPhone Xs ne marque pas de réelle différence avec les autres flagships du marché. Tout comme la plupart des appareils haut de gamme actuels, le terminal est donc doté d’un boîtier composé de deux plaques en verre et d’une armature métallique. Ici, Apple a opté pour de l’acier inoxydable afin de renforcer la résistance de son téléphone.

Toujours dans le même esprit, la marque a également fait certifier son téléphone IP68 et ce dernier ne montrera donc aucune faiblesse face aux éclaboussures et à la poussière. Il pourra même être immergé dans l’eau à deux mètres de profondeur pendant une demi-heure.

L’iPhone Xs se décline en trois modèles et il est possible de le prendre en blanc, en or ou en gris sidéral. C’est cette dernière version qui m’a le plus tapé dans l’œil. Et il faut bien l’avouer, le résultat est vraiment sympathique, avec des finitions franchement irréprochables.

L’écran est très impressionnant pour sa part. La dalle est encadrée par de fines bordures et l’appareil est dépourvu de menton sous l’écran. En revanche, la partie supérieure de la dalle est coupée par une large encoche.

Je ne vous cache pas que cette encoche m’a pas mal dérangé au début. C’est très agaçant de se retrouver avec une image partiellement coupée en regarder une vidéo. Maintenant, la présence de cette fameuse notch sur l’iPhone Xs me choque moins que sur les appareils Android, et ce pour une bonne et simple raison.

Si Apple a choisi de couper son écran, ce n’est pas pour imiter une autre marque, mais pour libérer suffisamment de place pour le capteur True Depth. Un capteur utilisé par Face ID et sans lequel le téléphone ne pourrait pas profiter d’une reconnaissance faciale aussi précise et efficace.

Pour le reste, l’ergonomie est assez basique. L’interrupteur permettant de basculer le téléphone en mode silence répond toujours à l’appel et il se trouve sur la tranche gauche, au-dessus des touches du volume. Le bouton de mise sous tension est de l’autre côté et il est suffisamment large pour tomber naturellement sous le pouce.

Si Apple a opté pour un bouton aussi voyant, c’est surtout parce que ce dernier occupe une place centrale dans la navigation au sein de la plateforme. Un appui prolongé nous permettra en effet d’activer Siri et un appui double aura pour effet de mettre en route Apple Pay et de déclencher le processus d’identification.

Le connecteur Lightning répond toujours à l’appel et il se trouve sur la tranche inférieure, encadré par deux grilles… malheureusement décentrées. La grille de gauche s’étend en effet moins loin et elle est coupée par l’antenne du terminal. Pour une entreprise réputée méticuleuse, cela jure un peu.

Concernant ce connecteur, il peut être utile de rappeler que la Pomme Croquée a choisi d’équiper le dernier iPad Pro d’un connecteur au format USB Type-C. À terme, il est donc possible – ou tout du moins envisageable – que les téléphones de la marque suivent la même route.

La trappe d’accès à la carte Nano SIM se trouve sur la tranche de droite, sous le bouton de mise sous tension. Si cette dernière comporte un seul emplacement, Apple a tout de même intégré à son téléphone une carte eSIM afin de lui permettre d’accéder à une seconde ligne. Toutefois, nos opérateurs ne supportent pas encore cette technologie et il faudra donc attendre qu’ils fassent le nécessaire de leur côté afin de pouvoir configurer la seconde ligne sur l’appareil.

Le module photo ne change ni de place ni d’apparence. Il se trouve dans le coin supérieur gauche de la plaque arrière et il regroupe deux capteurs montés sur un axe vertical. Le flash est placé entre les deux optiques.

Et là, on a un deuxième problème. Le module en question ressort encore de la plaque arrière. Le résultat est assez disgracieux, mais cette protubérance aura aussi pour effet de rendre le téléphone bancal une fois posé sur une surface plane. Fort heureusement, il suffira d’investir dans une coque de protection pour corriger le problème.

Plus globalement, la prise en main du téléphone est assez bonne. En le sortant de sa boîte, sa taille m’avait plutôt déçu. Je suis en effet habitué aux grandes diagonales et l’iPhone Xs me paraissait donc minuscule. Toutefois, après avoir pris en main l’iPhone Xs Max, il m’est apparu que j’avais eu raison de m’orienter vers ce modèle.

Apple a effectivement fait le choix curieux de ne pas tirer profit de la belle diagonale de l’iPhone Xs Max. L’écran d’accueil, par exemple, comporte le même nombre de lignes et de colonnes que l’iPhone Xs alors qu’il aurait pu facilement en accueillir une ou deux de plus.

C’est d’ailleurs assez décevant de la part d’une entreprise qui met souvent l’ergonomie de ses produits en avant.

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Écran, Processeur & Autonomie

L’iPhone Xs est équipé d’un écran de type OLED, un écran atteignant les 5,8 pouces de diagonale et capable d’afficher une résolution en 24 36 x 1125 avec une densité de pixels de 458 ppp et un zeste de HDR en prime.

Les technologies habituelles sont présentes, comme le True Tone qui calibrera l’écran en fonction de la luminosité ambiante ou encore le support du DCI-P3.

Et ça marche bien. La dalle de l’iPhone Xs est en effet remarquable et il s’agit clairement de l’un des plus beaux écrans qui me soient passés sous les yeux dernièrement. La colorimétrie tombe plutôt juste et le terminal est en plus capable d’afficher des images très contrastées. Un véritable régal pour les yeux, et encore plus dans un cadre multimédia. Regarder des films ou des séries sur l’appareil est un vrai bonheur.

Rien à dire non plus sur la couche tactile. Elle est très réactive et une simple caresse sur la dalle suffit à interagir avec la plateforme. Cerise sur le gâteau, Apple a en plus appliqué un traitement oléophobique sur la vitre et cela fonctionne vraiment bien.

L’encoche est assez frustrante pour sa part. Sur YouTube, par exemple, on se retrouve en effet avec un large bandeau noir sur la gauche ou sur la droite et cela peut s’avérer assez gênant sur certains contenus. La seule solution consistera à ne pas étirer l’image affichée, mais on se retrouvera alors avec de larges bandes sur les côtés.

Côté processeur, l’iPhone Xs est animé par une puce A12 Bionic couplée à un processeur neuronal de dernière génération. Durant la conférence de presse, la marque n’a pas manqué de qualificatifs pour vanter les mérites de sa puce et il faut avouer que c’était totalement mérité.

L’iPhone Xs est un véritable monstre de ce côté-là et je ne l’ai pas pris en défaut une seule fois durant ces deux mois passés en sa compagnie. Que ce soit dans la vie de tous les jours, en jeu ou sur des traitements lourds comme le montage vidéo, le terminal n’a pas montré le moindre signe de faiblesse.

La chauffe est également maîtrisée. Aucune mauvaise surprise de ce côté, même en filmant en 4K à 60 images par seconde le terminal reste frais en toute circonstance.

Vous le savez sans doute, mais les benchmarks ce n’est pas trop mon truc. Il est en effet très facile de les berner et plusieurs constructeurs se sont d’ailleurs fait prendre la main dans le sac ces dernières années. Maintenant, sachez qu’AnTuTu lui a tout de même décerné 373 905 points. C’est évidemment très impressionnant.

Les iPhone sont généralement réputés pour leur autonomie chancelante. Je m’attendais donc au pire de ce côté-là.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le bilan n’est pas aussi catastrophique que ça. Certes, l’autonomie de l’iPhone Xs est bien loin d’égaler celle d’un OnePlus 6T, d’un Vivo NES S ou même d’un Honor 8x, mais le terminal pourra tout de même tenir une journée complète avec une seule charge pour une utilisation mixte et raisonnable.

En faisant attention, on pourra espérer gagner quelques heures en plus, mais il faudra baisser la luminosité de la dalle et éviter soigneusement les jeux ou les vidéos.

Apple propose bien entendu un mode d’économie d’énergie. Une fois activé, il réduira la cadence du processeur et il désactivera les services inutiles. Je l’ai trouvé plutôt efficace et il m’a sauvé la mise plus d’une fois.

L’iPhone Xs est également compatible avec la charge rapide. Sur le site, Apple annonce 50 % de charge en 30 minutes. Dans les faits, ce sera uniquement possible avec un chargeur 30W, un chargeur proposé à 55 €. Et devinez quoi ? Le terminal est livré avec un chargeur 5W. Le minimum syndical, donc. En utilisant cet accessoire, il faudra ainsi compter deux heures pour recharger le téléphone. Moralité, si vous voulez vraiment profiter de la charge rapide de votre téléphone, alors vous devrez sortir de nouveau la carte bleue.

J’en avais parlé dans ma prise en main, mais cette façon de procéder n’est pas honnête à mes yeux. Apple s’est toujours donné une image de marque premium en reprenant les codes du marché du luxe.

Je n’ai rien contre cette stratégie, mais l’entreprise semble oublier que luxe, ce n’est pas uniquement de proposer des produits hors de prix aux consommateurs. Derrière, c’est aussi une question de services. Du coup, pour moi, ce chargeur 5W n’a clairement pas sa place dans la boîte de l’iPhone.

Mais l’iPhone Xs a une autre particularité intéressante. Il est compatible avec la charge sans fil et il est donc compatible avec toutes les stations intégrant le Qi, ou le “Tchi” pour les puristes. Et ça, c’est évidemment une bonne chose sur le papier, même si la charge sera de ce fait un peu plus lente. En revanche, sachez que la charge fonctionne même lorsque le téléphone se trouve dans sa coque.

Nous vivons dans un monde de plus en plus connecté. Il y a donc une autre variable à prendre en compte dans l’équation : la vitesse du modem.

Histoire de voir ce que celui de l’iPhone Xs a dans le ventre, j’ai fait tourner à plusieurs reprises nPerf sur le terminal pour calculer une moyenne. J’ai obtenu un débit descendant de 115 mbps et un débit ascendant de 7 mbps avec une latence de 30 ms et un score de 85 % en navigation et de 88 % en vidéo, pour une note totale de 97 000 points.

En revanche, en effectuant mes tests, j’ai aussi noté plusieurs décrochages francs ponctuels, comme si l’iPhone Xs perdait subitement l’accès aux réseaux mobiles. Il s’agit cependant sans doute d’un bug causé par la plateforme ou l’application.

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Photo & Vidéo

L’iPhone Xs embarque un module photo double composé de deux capteurs de 12 millions de pixels chacun. Le premier est couronné d’une optique ouvrant à f/1.8, le second d’un téléobjectif ouvrant à f/2.4. Dans les deux cas, on trouve une stabilisation optique et le module est capable de proposer un zoom optique 2x.

Les technologies habituelles sont présentes. Les optiques se composent ainsi de six éléments et le Focus Pixel répond présent pour une mise au point extrêmement rapide. En prime, on trouve un filtre infrarouge hybride et un mode HDR intelligent capable de booster la dynamique de nos photos.

Si l’offre reste sur le papier identique à celle de l’iPhone X, il faut tout de même noter que le dernier-né des laboratoires de Cupertino est doté de capteurs un peu plus grands. Il est donc capable de récupérer plus de lumière.

N’ayant pas eu l’iPhone X entre les mains, il m’est malheureusement impossible de vous faire une comparaison entre les deux appareils. Je peux en revanche vous dire que l’iPhone Xs est l’un des meilleurs photophones qui me soit passé entre les mains et il parvient même à faire jeu égal avec le Pixel 3 XL. Je vous renvoie d’ailleurs vers le test de ce dernier pour découvrir un comparatif entre les deux appareils.

Lorsque la lumière est là, l’iPhone Xs est capable de réaliser de véritables prouesses. Les images capturées par son module sont très piquées et elles bénéficient donc d’un niveau de détails élevé. La colorimétrie tombe juste et elle correspond parfaitement à la réalité. Contrairement à d’autres marques, Apple n’a donc pas versé dans la saturation et c’est une bonne nouvelle pour les photographes les plus tatillons.

Rien à dire non plus sur la dynamique. L’iPhone Xs peut récupérer un maximum de détails dans les ombres et les hautes lumières. Il me semble même être plus à l’aise sur ce terrain que le Pixel 3 XL.

L’autofocus est précis et il accroche très vite le sujet. Il est de ce fait capable de photographier des sujets en mouvements sans trop de difficulté.

En temps normal, la qualité des photos des téléphones a tendance à s’écrouler en intérieur ou en condition de basse luminosité. Ce n’est pas le cas avec l’iPhone Xs. La montée en sensibilité est bien maîtrisée et les algorithmes de traitement développés par Apple limiteront l’apparition des artefacts. La balance des blancs aura aussi tendance à tomber juste.

Alors bien sûr, l’iPhone Xs ne pourra pas shooter dans le noir complet, mais ses performances restent tout de même très impressionnantes pour un smartphone. Apple semble une fois de plus avoir une confortable avance sur ses concurrents sur ce terrain-là.

Comme 90 % des appareils actuels, l’iPhone Xs propose un mode bokeh. Encore une fois, le rendu est vraiment magnifique et le terminal est ainsi capable de générer des flous d’arrière-plan à la fois chaud et soyeux. Le rendu est très franchement impressionnant et cette photo de mon beau frère en est un bon exemple. L’image a été capturée sur le vif et alors que le sujet était en mouvement, mais cela n’a pas empêché l’iPhone de viser juste.

Les effets d’éclairage sont aussi très sympathiques… mais ils ne sont pas assez nombreux à mon goût. Apple aurait pu aller beaucoup plus loin de ce côté en s’inspirant davantage des techniques du portrait. Entre le butterlfy, le loop ou même le rembrandt, il y a en effet de quoi faire.

Rien à dire non plus sur les vidéos. Le piqué est une fois de plus très marqué et on a droit en prime à une belle dynamique et à une colorimétrie juste. La stabilisation est pour sa part bluffante et l’iPhone Xs sera ainsi en mesure de supprimer la plupart de nos tremblements intempestifs. Attention cependant, car pour obtenir un rendu cinématographique, il sera tout de même préférable d’investir dans un gimbal.

L’application propose aussi deux modes de prise de vue supplémentaires pour réaliser des accélérés ou des ralentis. Autant vous prévenir de suite, ils sont parfaitement inutiles. L’iPhone Xs étant capable de filmer en 4K à 60 images par seconde, il sera préférable d’activer ce mode et de réaliser ses ralentis en post production pour obtenir un rendu vraiment pro. Même chose si vous voulez réaliser un accéléré, bien entendu.

L’outil utilisé pour les prises de vue est plutôt basique… et même franchement incomplet. Par exemple, il ne propose aucun menu pour modifier le format d’enregistrement en vidéo. Si vous voulez changer la fréquence d’image, vous devrez donc… vous rendre dans les paramètres de la plateforme. Difficile de faire moins simple.

Même chose, si l’application propose de nombreux filtres créatifs, elle ne compte aucun profil de couleurs flat… Franchement, Apple aurait pu faire un effort. Pour une entreprise qui met souvent en avant les fonctions créatives de ses produits, ça jure un peu.

Fort heureusement, l’AppStore propose des applications qui vont un peu plus loin, comme l’excellent Filmic Pro. L’outil n’est pas donné, mais il permet d’aller assez loin et d’obtenir du coup des vidéos un peu plus travaillées.

Je tiens d’ailleurs à remercier Captain Groschat de ses conseils en la matière. Si vous le ne connaissez pas encore, n’hésitez pas à aller voir sa chaîne. Elle vaut le détour.

Le son est franchement bon. L’iPhone Xs est en effet équipé de deux haut-parleurs – un situé au niveau de l’encoche et un autre placé sur la tranche inférieure – et il sera donc capable de restituer un son en stéréo. Un son plutôt bien équilibré d’ailleurs et qui ne fait pour une fois pas l’impasse sur les basses.

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Fonctions & Plateforme

Après plusieurs années passées sous Android, je m’attendais à me sentir un peu perdu face à iOS. Étrangement, cela n’a pas du tout été le cas.

L’interface est plutôt claire et elle reprend de toute manière les codes de toutes les plateformes mobiles du marché, avec cependant un peu moins de flexibilité. iOS peut en effet s’avérer assez psychorigide sur certains points et le meilleur exemple est sans conteste celui des icônes puisque la plateforme ne permet pas de disposer les raccourcis n’importe où sur la grille. Ce qui est évidemment dommage pour ceux qui, comme moi, ont pour habitude de placer des icônes sur la partie basse de l’écran afin de pouvoir y accéder plus facilement d’une seule main.

Le système de navigation est bien pensé. Il repose intégralement sur des gestures. Envie de revenir sur l’écran d’accueil après avoir ouvert une application ? Il suffira d’effectuer un balayage du bas vers le haut. Et si vous marquez une pause en remontant, alors vous pourrez accéder en un instant au multitâche.

Pour revenir en arrière dans l’application ouverte, un simple balayage latéral à partir de la gauche suffira.

Même chose pour accéder à la recherche. Là, il faudra tout simplement tirer l’écran vers le bas à partir du milieu. L’outil est d’ailleurs redoutable et il fait la part belle à Siri, Siri qui fera automatiquement remonter des raccourcis pointant vers des applications ou… des widgets. Si vous accédez à la recherche après avoir manqué un appel, par exemple, alors vous trouverez à cet endroit un bouton permettant d’appeler le numéro associé. Vraiment redoutable.

Le centre de notification n’est pas très accessible en revanche. Pour le faire apparaître, vous devrez effectuer un balayage du haut vers le bas… à partir du coin supérieur gauche de l’écran. Si la zone peut être atteinte sur l’iPhone Xs, vous aurez forcément besoin de faire appel à votre deuxième main sur l’iPhone Xs Max. Steve Jobs aurait apprécié.

C’est encore pire pour le centre de contrôle puisqu’il faudra répéter le même geste à partir du coin supérieur droit. Chose impossible d’une seule main avec l’iPhone Xs. C’est d’autant plus regrettable que ce fameux centre de contrôle est très pratique. Entièrement personnalisable, il vous donnera en effet un accès direct sur les raccourcis rapides, le lecteur multimédia ou même certains outils comme la lampe torche, le réveil ou même le dictaphone.

3D Touch fonctionne bien, mais il faut vraiment appuyer fort sur l’écran pour faire apparaître les options contextuelles des raccourcis. La fonction est étonnamment mieux gérée sur les appareils sous Android alors que ces derniers ne nécessitent aucun capteur particulier pour la proposer.

L’écran des widgets ne manque pas d’intérêt. Situé tout à gauche des écrans d’accueil, il est entièrement personnalisable et il rappelle évidemment beaucoup Google Now et toutes les applications du même genre. Comme lui, il sera en effet capable de faire remonter diverses informations en fonction des widgets configurés. Des infos comme l’activité du jour, les contacts favoris ou encore les prochains rendez-vous du calendrier.

Face ID est tout bonnement remarquable. Sur ce terrain, Apple a au moins deux ans d’avance sur ses concurrents. L’identification fonctionne tout le temps et dans n’importe quelles conditions lumineuses. Même en pleine nuit, c’est pour dire. Et le plus beau, dans l’histoire, c’est que la fonction ne sera pas perturbée si vous portez des écharpes, des bonnets, des lunettes de vue ou même des lunettes de soleil. En revanche, elle aura un peu plus de mal si vous bâillez ou si vous grimacez. Ce qui n’a d’ailleurs rien d’étonnant puisque vos traits seront déformés.

Apple Pay m’a aussi fortement impressionné. Une fois la fonction configurée, il suffira d’appuyer deux fois sur le bouton de mise sous tension et de taper sur la carte de notre choix. L’identification se fera en un éclair et nous n’aurons alors plus qu’à placer le téléphone sur le terminal de paiement. Difficile de faire plus simple.

Les fonctions propres à l’AR sont bluffantes aussi, mais elles ne changeront pas votre vie. Certes, faire voler un dragon virtuel au-dessus de la table du salon ne manquera pas de faire son petit effet, mais le fait de devoir tenir son téléphone à bout de bras gâche un peu l’expérience. Je suis peut-être un peu vieux jeu, mais pour moi, la réalité virtuelle ou augmentée doit se porter au bout du nez.

L’une des nouveautés apportées par iOS 12, ce sont les raccourcis. Ces derniers fonctionnent un peu sur le principe d’Automator ou d’IFTTT, mais avec une interface plus agréable. En gros, l’application vous permettra de créer des séquences d’actions automatisées pour gagner du temps. Des séquences capables de prendre en charge les applications et les fonctions propres à iOS. Grâce à elle, il sera par exemple possible de créer un raccourci pointant vers un numéro de téléphone en particulier ou même de lancer en un instant le calcul d’un itinéraire menant à notre domicile. Apple a bien fait les choses et la galerie intégrée à l’application permet de dénicher plein de raccourcis très intéressants.

Siri va un peu plus loin lui aussi et il est mieux intégré à la plateforme. L’assistant ne se limitera en effet pas à la recherche et il pourra aussi afficher des informations ou des raccourcis sur l’écran de verrouillage.

Mieux, l’utilisateur aura d’ailleurs la possibilité de créer ses propres commandes vocales pour simplifier les échanges avec son assistant. Il suffira de se rendre dans les paramètres et d’aller fouiner dans les raccourcis suggérés du menu “Siri et Recherche”. Là, nous pourrons choisir de nouveaux raccourcis à ajouter à Siri et même définir la phrase clé à utiliser.

De manière générale, iOS s’avère très accessible. Je ne m’attendais pas à trouver mes marques aussi facilement. Maintenant, c’est vraiment dommage qu’Apple ne nous laisse pas un peu plus libres de nos mouvements. Sans forcément aller aussi loin que Google avec Android, la firme pourrait tout de même faire un peu plus d’efforts de ce côté-là.

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En Conclusion

Que dire de l’iPhone Xs ? Sans être non plus ébouriffant sur le plan du design, le téléphone est tout de même assez élégant et il offre une prise en main plutôt confortable. L’encoche est évidemment très présente, notamment en vidéo, mais les performances offertes par Face ID suffisent à faire passer la pilule.

L’écran est énorme. La dalle utilisée est clairement une des meilleures du marché et c’est un véritable régal pour les mirettes. Rien à dire non plus au niveau du processeur. Il sera en mesure d’encaisser sans broncher tout ce que vous lui ferez subir. L’autonomie, en revanche, elle est peu perfectible. Ce n’est pas catastrophique, c’est vrai, du moins pas autant que je l’aurais pensé, mais on est très loin de ce que propose un Vivo NEX S ou même un OnePlus 6T.

Côté photo, l’iPhone Xs domine largement ses concurrents. Du moins ceux qui me sont passés entre les mains. Et cela vaut aussi pour le Pixel 3 XL. Si les deux appareils sont au coude à coude sur le piqué ou la colorimétrie, le téléphone d’Apple offre une plage dynamique un poil plus étendue. Suffisamment en tout cas pour que cela se voie sur les photos.

La plateforme n’est pas mauvaise. iOS 12 donne peu de libertés par rapport à de l’Android, mais l’interface est bien pensée et elle s’avère extrêmement accessible.

Maintenant il y a la question du prix. Et là, il y a un franchement un problème. Certains d’entre vous s’en sont sans doute rendu compte, mais le prix de nos téléphones a littéralement explosé au cours de cette dernière décennie.

En 2007 ou en 2008, le prix moyen d’un téléphone haut de gamme tournait autour des 650 € à peu près. Et maintenant, on tourne plutôt autour des 1000 €. Apple va encore plus loin et l’iPhone Xs est proposé à partir de 1155 € en France.

Pour vous donner un ordre d’idée, le SMIC français a atteint les 1200 € en juillet dernier. Soit 200 € de plus qu’en 2008.

Ça fait très mal, c’est clair, et il n’y a pas besoin d’avoir fait de grandes études en économie pour comprendre que l’iPhone est clairement en train de devenir un produit de luxe. Dans le mauvais sens du terme.

Après, l’avantage, c’est aussi qu’il décote moins que ses concurrents. Le Galaxy Note 9, par exemple, peut désormais être trouvé autour des 650 € chez certains revendeurs d’eBay. Il était tout de même proposé à plus de 1000 € à son lancement. Bon, maintenant, ça ne résout pas non plus complètement le problème.

Avec un tel prix, on peut se demander comment Apple fait pour continuer à vendre des téléphones. La réponse tient en un seul mot : écosystème. Contrairement à un LG, un HTC ou même à un Sony, l’iPhone a un véritable écosystème derrière lui et c’est précisément ce qui fait sa richesse. Il y a énormément d’interactions possibles avec les autres produits de la marque et nous aurons d’ailleurs l’occasion d’en reparler dans mon test de l’Apple Watch Series 4.

Un test qui s’arrêtera également sur toutes les fonctions en lien avec le quantified self de la plateforme.

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