Test du Amazon Echo

Amazon a enfin pris la décision de lancer les produits de la gamme Echo en France. Le modèle de base m’accompagne depuis plusieurs semaines maintenant, et le moment est donc bien choisi pour faire un bilan complet de ce long moment passé en sa compagnie.

Amazon est connu pour son site d’e-commerce, mais l’entreprise ne se limite pas à la vente de caleçons ou de téléphones.

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En réalité, elle a aussi donné naissance à plusieurs gammes de produits. Non content d’avoir dépoussiéré les liseuses numériques avec les Kindle, la compagnie a lancé en 2014 sa toute première enceinte connectée, une enceinte animée par un assistant vocal intelligent : Alexa.

Depuis, Amazon a pas mal fait évoluer sa gamme et cette dernière se structure autour de trois produits différents : Echo Dot, Echo et Echo Spot.

En ce qui me concerne, j’ai craqué pour le deuxième et c’est donc sur ce modèle que porte ce test.

Packaging & Accessoires

Echo est livré dans une boîte bleue assez jolie regarder. Futé, Amazon ne s’est pas contenté de placer un visuel sur la face avant et cette dernière fait ainsi apparaître en plus quelques instructions propres à Alexa.

À l’arrière, nous retrouvons la liste des principales fonctions de l’enceinte. La firme met bien évidemment en avant la reconnaissance vocale, mais également la fonction d’appel, les propriétés musicales et toutes les fonctions liées à la domotique, sans oublier le système de skills propre à la plateforme.

Le flanc gauche laisse pour sa part apparaître la liste des principaux partenaires d’Amazon. Spotify est présent, de même pour Deezer, Philips, Netatmo, Legrand ou encore Franceinfo.

En ouvrant la boîte, on tombera sur un écrin en carton dans lequel a été placée l’enceinte. La base de cet écrin se présente sous la forme d’une boîte dans laquelle ont été rangés le bloc chargeur et le guide de mise en route rapide.

Pas de grosses surprises ici, donc, Amazon a préféré aller droit à l’essentiel.

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Design & Ergonomie

Echo existe en trois coloris différents et il est ainsi possible d’opter pour une version tissu sable, une version gris chiné ou bien une version anthracite. En ce qui me concerne, mon choix s’est porté sur le premier coloris.

Les finitions sont plus impressionnantes. L’enceinte a effectivement fière allure et il sera tout à fait concevable de la laisser à la vue de tous sans éprouver la moindre honte, que ce soit dans un salon, une cuisine ou un bureau.

Si l’enceinte est plutôt compacte, elle est assez lourde en main et cela n’a rien de surprenant compte tenu de ce qui se cache sous ses entrailles. En dépit de sa petite taille, elle embarque en effet un subwoofer de 63 mm orienté vers le bas et un tweeter 16 mm orienté vers le haut.

Et ça, bien sûr, c’est sans compter sur l’électronique ou le module de communication. Ici, Echo ne se limitera pas à votre routeur et l’enceinte propose ainsi des fonctions multirooms. Elle sera donc tout à fait capable de se connecter à d’autres appareils de la gamme pour offrir une meilleure couverture sonore.

Sans surprise, la prise d’alimentation est placée à l’arrière et Amazon a d’ailleurs opté pour un connecteur standard. Perso, j’aurais préféré de l’USB Type-C ou du micro USB afin de pouvoir connecter l’enceinte à une batterie externe et de pouvoir ainsi profiter de ses services dans le jardin, par exemple.

Le bloc chargeur est assez imposant et il aura donc tendance à déborder un peu sur la multiprise.

Si Echo est totalement pilotable à la voix, Amazon a tout de même placé quatre boutons sur le capot supérieur. Ils nous permettront d’activer l’enceinte, de modifier son volume sonore ou de couper son microphone. Le pourtour du couvercle est également occupé par une LED symbolisant l’activité de l’enceinte.

Echo est indéniablement un bel objet. Les boutons semblent un peu raides, mais ils pourront tout de même être utiles dans certains cas. Le seul point noir notable concerne l’alimentation. J’aurais préféré que le constructeur utilise un standard plus conventionnel.

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Qualité Audio

Echo n’est pas simplement un assistant domestique capable de vous donner la hauteur de la Tour Eiffel, de changer la couleur de vos ampoules ou de vous faire des blagues. Le produit fait également figure d’enceinte et il me paraissait donc indispensable de dédier tout un chapitre de ce test à cette dimension.

Comme évoqué un peu plus haut, Echo comporte deux éléments principaux sur la partie audio un subwoofer de 63 mm orienté vers le bas et un tweeter de 16 mm orienté vers le haut.

Sur son site, Amazon évoque des voix nettes et des basses dynamiques capables de remplir toute une pièce. Dans les faits, ce n’est pas tout à fait ça.

Echo s’en sort très correctement pour un usage ponctuel et il est donc tout à fait capable de restituer un son correct doté d’une belle amplitude. Pas de grésillements ou de saturation en vue, même lorsqu’on pousse l’enceinte dans ses derniers retranchements.

La spatialisation laisse malheureusement à désirer et l’enceinte aura beaucoup de mal à “remplir” les grandes pièces et le son restera alors très localisé. Et voici un petit florilège pour le plaisir des oreilles.

En revanche, il sera possible de corriger ce problème de deux façons différentes. Echo prend en effet en charge le multiroom et il sera donc parfaitement possible de lancer la lecture d’une piste sur plusieurs enceintes simultanément. Soit pour en profiter à travers la maison, soit pour donner un peu de profondeur à la musique écoutée. Il sera ainsi tout à fait envisageable d’utiliser simultanément deux Echo afin de bénéficier d’un son plus immersif.

La seconde solution consistera à passer par la sortie audio intégrée à l’arrière de l’enceinte. Rien ne vous empêchera en effet de connecter physiquement Echo à un kit 2.1 ou même 5.1 afin de régler définitivement le problème.

En parallèle, la plateforme est également compatible avec les enceintes Sonos et vous pourrez donc déporter la lecture de votre chanson préférée sur une enceinte du constructeur, le tout sans avoir besoin de connecter physiquement les deux appareils.

Maintenant, si on doit le comparer à la concurrence, Echo ne s’en tire pas trop mal et il se débrouille même beaucoup mieux que son concurrent direct, Google Home.

En revanche, là où j’ai été pas mal impressionné, c’est au niveau des microphones. Echo entend loin et il suffit ainsi de murmurer le prénom de l’assistant pour le tirer de sa torpeur, même lorsqu’il y a beaucoup de bruit autour.

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Fonctions & Plateforme

Juger uniquement un appareil à son design ou à sa fiche technique ne suffit pas. La partie logicielle est également un critère de choix important et on va justement enchaîner avec les fonctions de l’enceinte.

Pour configurer l’enceinte, tout se passera dans l’application mobile disponible à la fois sur iOS et Android.

Et là, on ne va pas se mentir, cette application est franchement dégueulasse. L’interface semble sortir tout droit de la première version d’Android et l’outil n’est pas franchement stable. Sur mon Xiaomi Mi Mix 2s, les bugs sont nombreux et il a même fallu réinstaller l’application pour pouvoir continuer à l’utiliser puisqu’elle s’est soudainement mise à planter en boucle.

Alors ça, pour un petit dev indépendant, on peut comprendre, mais ici on parle tout de même d’une entreprise qui brasse des milliards chaque année et qui est même passée devant Google et Apple en termes de valorisation. Du coup, c’est un petit peu abusé quand même.

Pour le reste, l’interface est structurée autour de cinq onglets. La maison correspond à l’accueil et… à l’historique de toutes les dernières commandes vocales passées. Echo tiendra en effet un journal de tous vos échanges et il sera donc préférable d’éviter de lui dire des insanités.

Le deuxième onglet se focalise sur les appels et les messages. Alors attention, Echo ne permettra pas d’appeler n’importe qui, uniquement les personnes disposant de l’application associée sur leur téléphone.

Le troisième onglet vous permettra de discuter avec Alexa sans vous trouver forcément à côté d’un Echo, en vous appuyant uniquement sur votre téléphone. Il faudra en revanche penser à donner toutes les autorisations nécessaires à l’assistant.

Le quatrième onglet se focalisera sur la musique écoutée et le dernier sur les paramètres. C’est notamment là-bas que vous pourrez associer votre Echo à votre compte Spotify ou Deezer et définir les applications à utiliser par défaut.

En plus de ces cinq onglets, vous trouverez aussi dans l’application un menu accordéon renvoyant vers un tas de choses comme les livres associés à votre compte Amazon, vos listes, vos alarmes, vos minuteurs, vos contacts, vos routines ou encore vos skills. On reviendra sur ces deux derniers points un peu plus tard.

À la base, Echo propose toutes les fonctions habituelles. Il sera possible de configurer un réveil ou un minuteur, bien sûr, mais aussi de lire de la musique, de connaître son planning, de programmer un rendez-vous, de connaître le trafic sur un itinéraire ou même  de connaître les résultats des matchs de la coupe du monde.

Pour interagir avec l’assistant, il suffira de prononcer son prénom et de continuer ensuite avec la requête associée.

C’est pas mal, mais les échanges manquent un peu de fluidité. Si vous demandez par exemple à Alexa où se trouve la Tour Eiffel, elle vous répondra par un long descriptif du monument en finissant par sa localisation. Or si vous enchaînez ensuite en lui demandant de calculer un itinéraire pour vous rendre sur place, l’assistant ne sera pas capable de mettre en relation votre demande avec la requête précédente. Ici, Google Assistant a donc un temps d’avance.

Parmi les autres usages possibles se trouve tout ce qui est en lien avec la domotique. Echo sera en effet capable de contrôler à distance pas mal d’appareils différents.

Dans le lot, on trouve notamment la Sonos One, mais aussi certains produits de Triby ou Ultimate Ears. Même chose pour les dernières iRobot de Roomba, pour les ampoules connectées de Philips ou même pour les thermostats de Nest et Netatmo. Pour en savoir plus sur les produits compatibles, je vous invite à vous rendre directement sur le site.

Après, de mon point de vue, il y a vraiment deux fonctions qui font la différence.

La première, ce sont les routines. Elles vous feront en effet gagner pas mal de temps puisqu’elles vous permettront d’associer plusieurs actions en une seule requête. Grâce à ce système, vous pourrez par exemple allumer les lumières du salon, monter le thermostat et lancer la musique de votre choix en une seule phrase. Mieux, il sera même possible de créer plusieurs routines différentes et d’automatiser ainsi ses fonctions. C’est tout simplement redoutable et on se demande pourquoi Google n’y a pas pensé avant.

La seconde fonction incontournable, ce sont les skills. Amazon a dès le départ joué la carte de l’ouverture en proposant des éditeurs tiers de participer à l’aventure et de développer des outils pour les produits de la gamme Echo. Il existe des centaines de skills différentes et il sera ainsi possible d’installer celle de Marmiton pour accéder à des recettes de cuisine sans avoir besoin de prendre le téléphone ou la tablette en main ou même celle des PagesJaunes pour obtenir des infos sur n’importe quel professionnel.

Et le plus dingue, c’est que beaucoup d’éditeurs ont répondu présents et certains ont même été très loin. Bethesda, par exemple, a profité du dernier E3 pour présenter une version “Echo” de Skyrim. Il est donc possible de jouer au titre avec son enceinte en s’appuyant sur des commandes vocales.

Pour moi, ces skills justifient à elles seules l’achat d’un Echo. Elles confèrent en effet des possibilités infinies à l’appareil et elles nous assurent que ce dernier pourra à terme répondre à la plupart de nos besoins.

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En Conclusion

J’oublie certainement un tas de choses, mais ce test devrait tout de même suffire à vous donner une vue d’ensemble sur le produit.

Pour résumer, Echo est un produit plutôt élégant capable de restituer un son des plus corrects. Exactement comme un Google Home, donc.

Mais pas complètement non plus. Amazon n’a pas eu la même vision pour son assistant. En passant ces quelques semaines en compagnie de l’enceinte, c’est vraiment cette idée qui s’est imposée à moi.

Que ce soit au niveau de sa connectivité ou même de ses skills, Echo fait preuve d’une très belle ouverture et le produit s’inscrit finalement dans un écosystème très vaste avec des possibilités presque infinies.

Après, il y a des choses à améliorer. L’application en fait partie. Elle est beaucoup trop lourde et elle manque franchement d’ergonomie. Alexa, pour sa part, fonctionne bien, mais elle manque parfois de naturel et j’espère vraiment que les prochaines versions iront un peu plus loin.

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2 réflexions au sujet de “Test du Amazon Echo”

  1. Vous dites :
    « En revanche, là où j’ai été pas mal impressionné, c’est au niveau des microphones. Echo entend loin et il suffit ainsi de murmurer le prénom de l’assistant pour le tirer de sa torpeur, même lorsqu’il y a beaucoup de bruit autour. »
    Ce n’est absolument pas mon expérience. Chez moi, j’ai un Echo et un Google Home, posés côte à côte. Alors que Google Home entend très bien ce que je dis, Alexa est un peu sourde d’oreille, il me faut assez souvent élever la voix. Et si on lui demande de passer de la musique, elle a encore plus de mal à entendre, malgré ses nombreux micros.

    Les tests de vos collègues vont dans le même sens que mon expérience : Alexa n’entend pas très bien. Et c’est un poil irritant, à l’usage.

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    • J’ai aussi les deux assistants et je n’ai pas vu de différence notable. Le seul moment où Alexa a eu du mal à m’entendre, c’est quand Echo était en train de jouer de la musique à fond dans la maison.

      Après, ça vient peut-être aussi de la voix elle-même. J’ai toujours eu la voix qui porte donc ça vient peut-être de là.

      Je vous avoue que je ne lis pas les tests de mes “camarades”.

      Répondre

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