Test du Galaxy A6+

Samsung m’a prêté un Galaxy A6+ pendant quelques semaines. Après ma prise en main, le moment est venu d’aller plus loin et d’attaquer ainsi le test du terminal.

Samsung a toujours eu la main lourde sur les gammes. Le constructeur est en effet à la tête d’un catalogue très dense composé de plusieurs dizaines de références différentes. Les Galaxy Ax ont un positionnement assez particulier puisqu’ils viennent se placer entre le milieu et le haut de gamme.

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Le Galaxy A6+ s’inscrit pleinement dans cette tendance. Sans être en mesure de rivaliser avec le Galaxy S9 ou encore le Galaxy S9+, il propose en effet de très jolies choses.

Design & Ergonomie

Aussi étrange que cela puisse paraître, le Galaxy A6+ se trouve aux antipodes du Galaxy A8. Pas de verre ici, le constructeur a opté pour une coque en métal brossé, une coque de couleur lavande pour le modèle qui m’a été confié.

Ce choix a bien entendu des répercussions sur le poids du terminal. Le Galaxy A6+ est assez lourd en main et il pèse ainsi un peu plus de 191 grammes. En outre, le téléphone est assez massif en main en raison de la présence d’un écran de 6 pouces, un écran encadré par des bordures assez épaisses.

Si ces dernières ne gâchent pas forcément la vue, il faut reconnaître qu’elles confèrent à donner un aspect assez mastoc à l’ensemble. C’est dommage, d’autant que Samsung n’a pas vraiment exploité cette particularité à son avantage. L’entreprise aurait parfaitement pu placer un bouton d’accueil frontal dans la bordure située sous l’écran, mais elle ne l’a pas fait et le lecteur d’empreintes se retrouve du même coup à l’arrière du téléphone.

En outre, faute de bouton frontal, il faudra s’appuyer sur une barre de navigation tactile pour interagir avec la plateforme, une barre qui prendra pas mal de place au quotidien. Surtout que Samsung ne propose pas de système de navigation gestuelle comme c’est par exemple le cas sur le OnePlus 6 ou sur le Xiaomi Mi Mix 2s.

Ceci étant, il sera tout à fait possible d’activer le masquage de cette barre en se rendant dans les paramètres de la surcouche. D’ailleurs, on pourra aussi modifier la couleur d’arrière-plan de la barre ou encore la disposition de ses touches tactiles.

Pas de gros changements pour le reste de l’ergonomie. Les deux boutons du volume sont placés sur la tranche droite. Les trappes ont été placées un peu plus bas. Samsung a d’ailleurs eu la main assez lourde puisqu’on trouvera pas moins de deux trappes différentes. Une pour la première carte SIM, une autre pour la seconde carte SIM et la micro SD.

Une fois encore, c’est un choix assez étrange dans la mesure où le Galaxy A8 proposait une seule et unique trappe abritant les deux emplacements pour cartes SIM et la micro SD. Il semblerait donc que la firme ait revu l’agencement des composants de son appareil.

Le bouton de mise sous tension se trouve de l’autre côté sur la tranche droite… en dessous du haut-parleur.

Depuis le Galaxy A5 et le Galaxy A7 de l’année dernière, Samsung a effectivement pris l’habitude de placer le haut-parleur des téléphones de cette gamme sur la tranche et c’est plutôt une bonne chose puisque nos paluches ne recouvriront du coup pas sa grille lorsque nous tiendrons le terminal à l’horizontale.

Les connecteurs se trouvent sur la tranche inférieure. Si Samsung n’a pas fait l’impasse sur la prise casque (et c’est tant mieux), la firme a eu la mauvaise idée de faire l’impasse sur le connecteur USB Type-C et d’opter de ce fait pour une prise au format micro USB. Vraiment dommage.

Puisqu’on en est à parler des choses qui fâchent, on peut également parler de ces disgracieuses languettes en plastique situées à l’arrière du terminal. La firme a fait le choix curieux de les étendre vers l’intérieur de la coque et on ne peut pas dire que ce soit un choix très heureux sur le plan esthétique.

J’en avais déjà parlé lors de ma prise en main, mais j’aurais vraiment préféré voir ces languettes collées contre les bordures du boîtier.

Arrivé à ce stade, vous vous dites peut-être que le Galaxy A6+ est un flop, mais ce n’est pas le cas et vous allez voir que l’appareil a aussi de solides atouts.

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Ecran, Processeur & Autonomie

Le Galaxy A6+ vient se ranger dans la catégorie des phablettes et il est donc doté d’un écran offrant une diagonale confortable de 6 pouces. Samsung a opté pour une dalle Super AMOLED et cette dernière est capable d’afficher une résolution en 2200 x 1080.

Et dans les faits, ça fonctionne plutôt bien. La diagonale est en effet suffisamment importante pour favoriser tous les usages de type multimédia et l’AMOLED permet au terminal d’afficher des images très contrastées avec une belle colorimétrie.

Fidèle à ses habitudes, Samsung n’a d’ailleurs pas lésiné sur les réglages et il suffira ainsi d’aller faire un petit tour dans les réglages de la surcouche pour prendre la main sur certaines options. Dans les modes d’écran, par exemple, nous pourrons choisir le profil de couleurs à afficher et opter ainsi pour un affichage adaptif (réglages automatiques), du Cinéma AMOLED, du Photo AMOLED ou un mode basique. Plus loin, nous pourrons aussi régler la température des couleurs et même régler le niveau de rouge, vert ou bleu.

Mine de rien, c’est très appréciable de retrouver de telles options puisque nous pourrons du coup régler l’écran du terminal selon nos besoins. Il sera d’ailleurs tout à fait envisageable de regarder des épisodes de séries ou même des films complets sur le Galaxy A6+. Si vous passez votre vie dans les transports en commun, alors vous devriez être très sensibles à cet argument.

Côté processeur, Samsung a opté pour un SoC composé de huit cœurs cadencés à 1,8 GHz, des cœurs couplés à 3 Go de mémoire vive et 32 Go de stockage. Si la firme ne donne pas le modèle exact de la puce sur son site, il suffit d’aller faire un petit tour dans Droid Hardware Info (ou toute autre application du même type) pour découvrir que l’appareil est propulsé par un Snapdragon 450. Le tout avec un score AnTuTu tournant autour des 69 000 points.

Et on ne va pas se mentir, si cette puce suffira amplement pour relever ses mails ou poster des GIFs de chaton sur Twitter, elle montrera rapidement ses limites sur les applications les plus gourmandes. Les gamers auront donc tout intérêt à se diriger vers le Galaxy A8, doté pour sa part d’un Exynos 7885.

PUBG Mobile, par exemple, sera tout à fait en mesure de tourner, mais uniquement avec des graphismes de piètre qualité. Et même là, il faudra s’attendre de temps à autre à d’effroyables et dangereux ralentissements. Il en ira bien entendu de même pour tous les titres gourmands en ressources.

Cet écart de performances entre le Galaxy A6+ et le Galaxy A8 est assez pénible, c’est vrai, mais il s’explique essentiellement par les usages visés par le constructeur. Si le Galaxy A8 est un téléphone très polyvalent, le A6+ est surtout taillé pour les nomades et pour toutes les personnes à la recherche d’un appareil très autonome.

Ici, le Galaxy A6+ n’a en effet aucune difficulté à nous faire oublier le Galaxy A8.

Samsung a ainsi eu la très bonne idée d’intégrer une batterie de 3500 mAh dans son terminal. Couplée au petit processeur embarqué et à la dalle AMOLED, cette dernière permet à l’appareil de tenir une journée et demie sans la moindre difficulté. En poussant un peu et en faisant attention aux réglages et aux applications, il sera tout à fait envisageable d’atteindre les deux jours.

Le plus fou, c’est qu’on trouve aussi un optimiseur derrière. En basculant sur l’un des profils proposés, il sera parfaitement possible de partir un weekend avec le téléphone sans craindre de tomber à sec.

Et ça, c’est évidemment très confortable. En réalité, cette excellente autonomie contribue même à nous faire oublier les quelques défauts de l’appareil.

Ça fait maintenant un moment que je m’intéresse à la délicate question du réseau. J’ai en effet pris l’habitude de faire tourner nPerf sur les appareils qui me sont confiés.

Je l’ai donc fait pour le Galaxy A6+, en m’appuyant cette fois sur ma SIM Free Mobile à partir d’une zone bien couverte située dans la région parisienne.

Le terminal s’en est assez bien sorti et il a ainsi atteint les 57,74 Mbps en réception, les 6,46 Mbps en envoi, avec une latente de 48 ms. Du côté des scores, il a atteint les 78 % en navigation et les 90 % en vidéo avec un score total fixé à très exactement 74 500 points.

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Photo & Vidéo

Le Galaxy A6+ rappelle inévitablement le Galaxy S9+ de dos. Comme lui, il hérite en effet d’un module photo double composé de deux capteurs et de deux optiques empilées les uns sur les autres.

Samsung n’a d’ailleurs pas boudé ses efforts de ce côté puisque le module arrière regroupe un capteur de 16 millions de pixels et un second capteur de 5 millions de pixels. L’optique principale ouvre à 1.9. À l’avant, on retrouve un capteur de 24 millions de pixels accompagné d’une optique dotée de la même ouverture.

Les résultats, eux, dépendent principalement du contexte lumineux. Lorsque la lumière est là, tout va et le terminal est capable de prendre de belles photos avec un piqué et un contraste assez marqué. Bien sûr, il est loin d’égaler le S9+, mais le rendu reste des plus corrects.

En revanche, lorsque la lumière commence à manquer, la qualité des clichés se dégradera subitement. Si des artefacts ne manqueront pas d’apparaître dans les coins les plus sombres de l’image, le Galaxy A6+ aura également tendance à produire des clichés assez flous, ce qui témoigne d’un problème au niveau des vitesses. Le seul moyen de compenser cette perte de qualité sera donc de placer le terminal sur un trépied.

Et encore, même là, il faudra composer avec un traitement logiciel des plus disgracieux. Pour limiter l’apparition d’artefacts ou tout du moins les rendre moins visibles, le terminal aura la fâcheuse tendance à lisser les photos et à perdre de ce fait tous leurs détails.

En vidéo, le résultat est aussi mitigé. Le Galaxy A6+ ne pourra en effet pas dépasser le 1080p et il faut avouer que c’est assez décevant pour un appareil orienté milieu de gamme.

Pire, la mise au point semble aussi poser problème. En filmant, nous verrons en effet très souvent apparaître comme des saccades en déplaçant l’appareil. Elles sont provoquées par le système autofocus. Il aura en effet tendance à pomper à chaque mouvement sans raison valable. Le seul moyen de régler le problème sera de basculer sur une mise au point manuelle et de tout régler à la main.

La qualité des vidéos dépendra une nouvelle fois de la lumière ambiante. Ici, pas de surprise, on retrouvera exactement les mêmes limitations qu’en mode photo. Bon point en revanche, le système de stabilisation n’est pas mauvais et il sera capable de supprimer la plupart de nos micro mouvements.

La caméra frontale n’est pas mauvaise et elle sera même capable d’obtenir des bons résultats… du moins lorsque la lumière est au rendez-vous.

L’application ne change pas et elle s’aligne ainsi sur celle du Galaxy A8. Elle profite donc d’une interface minimaliste et on retrouve tous les modes de vue et options habituelles… à commencer par le mode de mise au point direct. Grâce aux dos capteurs composant son module photo principal, le téléphone sera tout à fait en mesure de générer des flous d’arrière-plan. Bien sûr, ces derniers seront loin d’être aussi doux que ceux que l’on peut obtenir avec un plein format et une optique fixe à grande ouverture, mais ils s’en tireront assez bien quand même.

Le son est loin d’être exceptionnel. Certes, le haut-parleur est capable de restituer un son puissant, mais ce dernier manque cruellement de basse et part de ce fait beaucoup trop dans les aigus. Le connecteur jack fait assez bien le job pour sa part, mais le rendu est parfois un peu brouillon. Les mélomanes resteront donc sur leur faim.

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Fonctions & Surcouche

Le Galaxy A6+ est livré sous Android 8.0 Oreo et avec la neuvième version de Samsung Experience.

L’interface est de ce fait très proche de celle du Galaxy A8 ou même du Galaxy S9. Visuels dépouillés, icônes flat, les habitués ne se sentiront sans doute pas dépaysés et ils prendront très vite leurs marques.

Je ne vais pas faire la liste de toutes les nouveautés apportées par le téléphone, mais sachez tout de même qu’on retrouve toutes les fonctions habituelles et propres à la surcouche du constructeur.

Il suffira ainsi d’un appui long sur les icônes compatibles pour faire apparaître un menu contextuel donnant accès à certaines fonctions spécifiques et propres à l’application associée.

Pour le mode fenêtré, il suffira de se rendre dans le multitâche et d’appuyer sur l’icône de l’application compatible de notre choix pour l’accrocher d’un côté ou l’autre de l’écran. Ensuite, il sera possible de modifier la place occupée par la fenêtre de notre choix en tirant le séparateur, ou même d’inverser leur place et de les ouvrir dans des fenêtres volantes en tapant sur l’icône de notre choix.

Bixby est présent, sous la forme de son centre de notifications. Ce dernier fera remonter nos rappels, nos rendez-vous ou même des informations sur les lieux situés à proximité, un peu à l’image de ce que propose Google Now. En donnant les autorisations à l’application, il sera aussi possible de faire remonter à cet endroit nos messages Twitter ou Facebook.

Plus intéressant, le Galaxy A6+ est livré avec Samsung Pay et donc avec la solution de paiement mobile de la marque. Une fois la carte bleue enregistrée, il suffira de tirer l’écran du bas vers le haut pour faire apparaître l’application et pouvoir procéder à nos paiements.

Pour l’avoir testé lors de la soirée de lancement du Galaxy S9+, je peux d’ailleurs vous dire que ce système est redoutable d’efficacité. Il a aussi pour principal mérite d’être compatible avec tous les terminaux de paiement NFC.

Concernant la biométrie, l’appareil ne fait pas non plus les choses à moitié. En plus de la reconnaissance par empreintes digitales, on trouve aussi un système de reconnaissance faciale. Attention cependant, car ce dernier n’est pas très sécurisé et il sera préférable de ne pas trop compter dessus.

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En Conclusion

Le Galaxy A6+ a un positionnement très différent de celui du Galaxy A8 et du Galaxy A8+. Samsung a effectivement fait davantage de compromis afin de conserver le prix de vente le plus bas possible, mais cela n’empêche pas l’appareil d’avoir de nombreux atouts dans sa manche.

L’écran est ainsi très qualitatif et il sera tout à fait concevable de regarder ses séries ou même des films sur l’appareil. Le processeur n’est pas un monstre de puissance, mais il suffira amplement à la plupart des usages.

Sur le terrain de la photo et de la vidéo, le bilan est assez mitigé et tout dépendra du contexte lumineux. Le terminal trouvera ainsi rapidement ses limites en intérieur ou lorsque la lumière commencera à baisser.

La surcouche est toujours aussi complète et la présence de Samsung Pay est un plus indéniable.

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