Test du NAS Asustor AS6202T

Asustor a frappé fort en septembre dernier en levant le voile sur de nouveaux NAS positionnés sur le haut de gamme : l’AS6202T et l’AS6204T. Ils sont disponibles sur le marché depuis quelques semaines maintenant et le premier m’accompagne depuis un ou deux mois. Après ma prise en main publiée en novembre dernier, le moment est donc venu de passer aux choses sérieuses.

Cet article va effectivement aller un peu plus loin que le précédent. Il se focalisera ainsi sur les caractéristiques techniques et le packaging du produit, bien sûr, mais aussi sur ses performances brutes et sur les fonctions proposées par la dernière version d’ADM.

AS6202T : image 1
La boite du NAS.

On en profitera aussi pour se pencher sur la procédure de migration proposée par Asustor.

Caractéristiques Techniques

Comme indiqué un peu plus haut, l’AS6202T vient se positionner sur le haut de gamme et sa fiche technique n’a évidemment rien à envier à ses concurrents.

Il embarque ainsi un processeur Intel Celeron N3150 composé de quatre coeurs cadencés à 1,6 GHz. La puce intègre une fonction d’overclocking automatique et elle sera ainsi capable de monter ponctuellement à 2,08 GHz pour gérer des calculs plus complexe.

En marge, Asustor a aussi intégré 4 Go de mémoire vive en DDR3L double canal. Les barrettes n’étant pas soudées à la carte mère, il sera tout à fait possible de les changer ou même de monter à 8 Go.

Pour la capacité de stockage, tout dépendra des disques de l’utilisateur. Au maximum, l’AS6202T pourra gérer 12 To de stockage et on aura évidemment droit au RAID0, au RAID1 et au JBOD.

Et puis, bien sûr, il y a la connectique ultra complète. Là, le NAS ne fait pas les choses à moitié et il intègre ainsi trois ports USB 3.0, deux ports USB 2.0, deux ports eSATA, deux ports Ethernet Gigabit, une sortie HDMI 1,4b, un port S/PDIF et un récepteur infrarouge.

Ah, et le NAS sera tout à fait possible de gérer des flux vidéo en 4K.

AS6202T : image 2
Le NAS et ses deux baies.

Packaging, Design & Connectique

La boite est plutôt conventionnelle et elle se contente finalement de présenter le produit et ses principales fonctionnalités.

A l’intérieur, on va trouve le NAS mais aussi pas mal d’accessoires comme deux câbles Ethernet, un bloc secteur, un câble d’alimentation, la documentation officielle et deux sachets renfermant des vis.

L’offre est plutôt complète, donc. Tous les fabricants ne sont pas aussi généreux.

L’AS6202T ressemble comme deux gouttes au modèle précédent. Les boitiers sont même identiques. L’appareil fait donc la part belle au métal et la façade est en plastique. Il est plutôt passe-partout et vous pourrez parfaitement le placer à côté de votre télévision sans éprouver la moindre honte.

Mais la vraie force de ce NAS, c’est sa connectique. Fidèle à sa réputation, Asustor a mis le paquet de ce côté-là aussi et on trouve ainsi un USB 3.0 en façade et plein de ports à l’arrière. Dans le lot, on a deux ports USB 3.0, deux ports USB 2.0, deux ports Ethernet Gigabit, deux ports eSATA, une sortie HDMI 1.4b et une sortie audio S/PDIF.

Si l’appareil a autant de ports, c’est avant tout pour pouvoir répondre à tous les usages possibles et inimaginables.

Il sera possible de l’utiliser comme serveur de stockage, bien sûr, mais vous pourrez aussi le transformer en un véritable media center si le coeur vous en dit, en vous appuyant sur Plex ou même Kodi.

Asustor a opté pour un seul et unique ventilateur comme système de dissipation de la chaleur mais il est extrêmement silencieux et il ne vous dérangera pas, même lorsque vous pousserez un peu l’appareil.

AS6202T : image 3
La coque du NAS.

Comment changer de NAS ?

Changer de NAS, ce n’est pas toujours facile, et encore moins lorsque vos disques durs sont bien remplis. Ce qui est précisément mon cas.

Asustor a cependant bien fait les choses et la procédure de migration est d’une simplicité enfantine.

Pour commencer, il faudra éteindre l’ancien appareil et démonter les disques durs avant de les placer… dans le nouveau NAS. Ensuite, vous n’aurez plus qu’à le mettre sous tension pour récupérer toute votre configuration en quelques secondes.

Pensez juste à brancher le câble Ethernet dans le même port pour ne pas changer d’adresse IP.

ADM 2.5 est plutôt futé et il va automatiquement désactiver tous les modules installés pour éviter les plantages. Après avoir démarré l’AS6202T, il faudra donc vous connecter à son interface d’administration et les mettre tous à jour avant de les réactiver.

Entre le démontage et tout le reste, la procédure m’a pris un peu moins d’une demie heure. Le seul bémol, finalement, c’est que seuls les NAS de la marque sont supportés. Si vous passez d’un Synology à un Asustor, alors il faudra transférer vos fichiers à la main.

AS6202T : image 4
La connectique de l’appareil.

Performances

Si l’on en croit la fiche technique de l’AS6202T, alors ce dernier est censé atteindre les 223 Mo/s en lecture et les 219 Mo/s en écriture, à partir du moment où il est configuré en RAID1.

En réalité, tout dépendra évidemment de l’état de votre réseau et de la manière dont vos ordinateurs sont connectés au routeur. Si vous avez opté pour du WiFi ou même pour du CPL, alors vous n’atteindrez pas les mêmes débits que si vous êtes directement connecté en Ethernet.

Mais dans les faits, comment ça se passe ?

J’avoue avoir été bluffé par les vitesses de transfert, surtout par rapport à l’AS5102T. En moyenne, pour les gros fichiers et en étant directement connecté au routeur, il a atteint les 207 Mo/s en lecture et les 203 Mo/s en écriture.

On est donc pas très loin des débits théoriques annoncés par le constructeur. Même chose pour les petits fichiers où le NAS à atteint les 209 Mo/s en lecture et les 207 Mo/s en écriture.

J’utilise l’AS6202T pour deux choses essentiellement : pour stocker mes données et pour faire tourner Plex. Le modèle précédent s’en tirait à merveille sur ce terrain mais son successeur fait encore mieux avec des temps de chargement extrêmement courts, et ce alors même que les films et séries sont lus à partir d’un simple Chromecast 2.

ADM 2.5

L’AS6202T est livré avec ADM 2.5 et donc avec la dernière version de la plateforme maison.

Je n’avais pas pris le temps de tester la bêta mais cette nouvelle mouture n’est pas dépaysante puisqu’elle ressemble comme deux gouttes d’eau à la précédente. On retrouve également la même interface et le constructeur a finalement préféré se focaliser sur les fonctions.

MyArchive propose par exemple un peu plus d’options et c’est la même chose pour OneDrive qui est enfin capable de gérer le multi-compte. La corbeille réseau fait aussi son apparition et il sera même possible de configurer des règles pour la vider à des périodes données.

Le SysLog Server propose aussi un nouveau système de notifications capable d’envoyer des SMS ou des courriels en cas d’événements particuliers.

Derrière, Asustor a aussi pas mal optimisé son système et ce dernier s’avère encore plus réactif que l’ancienne version.

Si vous ne connaissez pas du tout ADM, vous pouvez aller fouiner sur cet article pour en savoir plus sur son fonctionnement et sur les options proposées.

AS6202T : image 5
Et les accessoires.

Conclusion

L’AS6202T est une très bonne surprise, cela ne fait aucun doute et sa flexibilité fait de lui un produit extrêmement versatile. Il pourra être utilisé comme une simple solution de stockage ou même comme un media center, mais aussi comme un support de sauvegarde, un serveur web ou même une plateforme orientée “cloud”.

Cette flexibilité, on la retrouve aussi au niveau de la plateforme. ADM 2.5 ne réinvente pas la roue mais il a au moins le mérite d’être à la fois intuitif et extrêmement fiable.

Bref, si vous cherchez un NAS puissant, rapide et efficace, vous pouvez foncer tête baissée.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.