Test du Redmi 7

Xiaomi a décidé en début d’année de faire de la gamme Redmi une marque à part entière. Le Redmi 7 est le tout premier appareil à profiter de ce nouveau positionnement et ça méritait bien un test.

Comme à l’accoutumée, ce test ira assez loin. Après être revenu sur le design de l’appareil, on parlera de son écran, de son processeur et de son autonomie. Et puis, bien sûr, on passera en revue son module photo et sa surcouche.

Test du Redmi 7

Sachez en outre que ce test a été rendu possible grâce à l’extrême générosité de Gearvita, qui m’a envoyé un sample. Sample qui a été mis en jeu sur la chaîne et que l’un d’entre vous a pu remporter.

Design & Ergonomie

Le Redmi 7 a beau être très bon marché, il ne manque pas de charme pour autant. S’il fait l’impasse sur le verre ou le métal, il hérite en effet d’une coque en polycarbonate assez bien finie avec un dos brillant rappelant un peu celui de l’iPhone 3G.

Le dos en question imite assez bien le verre… et il est d’ailleurs tout aussi salissant. A choisir, j’aurais préféré un traitement mat afin de limiter autant que possible l’apparition de traces de doigts.

Le cadre est lui aussi en plastique, mais Xiaomi a eu l’intelligence d’opter pour des bordures légèrement bombées afin de rendre le téléphone plus confortable en main. Et ça fonctionne très bien. On ne sent en effet aucune aspérité sous les doigts.

L’écran est assez dingue. On reviendra un peu plus tard sur la qualité de la dalle, mais le ratio proposé est franchement fou et l’écran est ainsi encadré par de fines bordures. Le tout avec une encoche en forme de goutte d’eau en prime. Le menton, de son côté, est assez épais, mais cela ne dérange pas plus que ça non plus.

Pas de grosses surprises au niveau de l’ergonomie. Xiaomi a repris les codes habituels avec trois boutons sur la tranche droite et un lecteur d’empreintes à l’arrière. La prise casque est conservée et elle se trouve sur la tranche supérieure. Le connecteur est pour sa part placé sur la tranche inférieure, au format Micro USB. J’aurais évidemment préféré de l’USB Type-C.

La LED de notification n’a pas été oubliée et elle se trouve dans la tranche inférieure, légèrement décentrée vers la droite. Sans surprise, le Redmi 7 n’a pas droit à un système son stéréo et il hérite ainsi d’un seul haut-parleur placé sur sa tranche inférieure.

En toute franchise, je m’attendais à un terminal assez passable en termes de design, mais ce n’est pas le cas. Sans atteindre bien entendu le niveau d’un OnePlus 7, le Redmi 7 est finalement bien construit et il a un look suffisamment passe-partout pour plaire au plus grand nombre.

Et surtout, on retrouve tous les codes des flagships, et notamment un bel écran aux bordures contenues. Sur un appareil que l’on trouve souvent sous la barre des 120 € chez Gearvita, c’est assez impressionnant.

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Ecran, Processeur & Autonomie

Le Redmi 7 a de solides arguments à faire valoir sur le terrain du design, mais qu’en est-il de sa fiche technique ? Le moment est justement venu de nous pencher dessus.

Le Redmi 7 fait bien entendu l’impasse sur l’OLED et cela ne surprendra personne.  Xiaomi a donc opté pour une dalle LCD, avec une diagonale de 6,26 pouces et une résolution HD+. Soit du 1520×720. Ce qui représente une densité de pixels de 269 ppp.

Je vais être franc, je m’attendais à une dalle palotte et pas très lumineuse compte tenu du prix de vente du terminal. Le tout avec une définition trop poussive pour me permettre de profiter de mes séries et de mes vidéos.

Et pourtant, le Redmi 7 s’en sort assez bien. Il suffit d’ailleurs de lancer la lecture d’une vidéo sur Netflix pour s’en rendre compte. Certes, la définition pèche un peu, mais elle reste tout de même correcte et elle n’est pas aussi handicapante qu’on pourrait le croire.

La colorimétrie n’est pas mauvaise non plus et les couleurs ne sont pas trop vives. C’est cependant la luminosité qui m’a le plus surpris. Elle est vraiment bonne et il sera tout à fait possible d’utiliser le téléphone en plein jour sans saigner des yeux. Même chose pour le contraste qui n’est pas mauvais.

Côté puissance, Redmi a opté pour un Snapdragon 632 pour animer son téléphone. Le reste de la configuration dépend bien entendu du modèle choisi. En ce qui me concerne, Gearvita m’a fait parvenir la version dotée de 3 Go de RAM et de 64 Go de stockage.

Alors bien sûr, vu le processeur, il ne sera pas possible de jouer à PUBG Mobile avec tous les détails à fond, mais on pourra tout de même faire tourner le titre sans craindre de problématiques lags.

En réalité, le titre de Tencent tourne même assez bien et je n’ai pas noté la moindre latence, même sur des scènes assez chargées.

Attention en revanche, car le modèle de base du Redmi 7 intègre seulement 2 Go de RAM et il sera peut-être un peu juste pour le faire tourner. Mine de rien, 1 Go de RAM en moins, ça peut faire une sacrée différence sur des petites configurations.

Les habitués le savent, c’est généralement à ce moment-là que l’on commence à parler d’autonomie.

Et on ne va évidemment pas changer nos habitudes.

Le Redmi 7 est livré avec une batterie de 4000 mAh et autant vous prévenir de suite, l’autonomie de l’appareil est vraiment énorme. C’est bien simple, pour une utilisation mixte, il tiendra généralement entre un jour et demi et deux jours. Il sera bien entendu possible d’aller plus loin en se montrant économe et en limitant la luminosité de la dalle.

Du coup, il sera tout à fait possible d’envisager de partir un week-end entier sans prendre son chargeur et ça, c’est franchement confortable.

En revanche, la charge pose clairement problème. En dehors du fait que le téléphone se limite à un connecteur Micro USB, il offre une charge de seulement 10 W. Et sur une batterie de 4000 mAh, c’est un peu embêtant puisqu’il lui faudra en moyenne entre deux heures et deux heures et demie pour se recharger.

On ne va pas se mentir, ça craint un peu. Maintenant, il faut tout de même garder à l’esprit que le Redmi 7 offre l’un des meilleurs rapports qualité/prix du marché. Il fallait donc inévitablement faire quelques sacrifices. Et ce problème de charge est de toute manière compensé par l’excellente autonomie de l’appareil.

Il nous reste maintenant à parler de débits, et donc du modem du téléphone.

Comme à l’accoutumée, j’ai testé le Redmi 7 avec nPerf et avec ma SIM Sosh, le tout à partir de la région parisienne. J’ai fait tourner le test plusieurs fois à différents moments de la journée pour calculer une moyenne.

Le Redmi 7 a donc atteint les 44 mbps en réception et les 2,29 mbps en émission, avec une latence de 42 ms. Le tout avec un score de 92 % en vidéo et de 77 % en web, pour un score total de 70759 points.

Sans surprise, le Redmi 7 n’est pas le plus rapide du marché, mais il s’en sort tout de même bien.

De manière plus générale, la partie technique est plutôt solide. On est sur une dalle HD+, c’est vrai, mais elle reste tout de même très qualitative et il sera tout à fait concevable de regarder des vidéos sur le téléphone, que ce soit sur YouTube ou Netflix.

Le processeur remplit assez bien sa fonction, même s’il montrera rapidement ses limites sur les titres les plus gourmands. Maintenant, pour des casual gamers, ça suffit amplement.

Surtout que derrière, on a une excellente autonomie. Et ça, c’est vraiment un gros point fort, même si la charge n’est guère rapide.

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Photo, Vidéo & Son

Le Redmi 7 est doté d’une configuration plutôt modeste en matière de photo. Le module arrière se compose en effet d’un capteur principal de 12 millions de pixels, un capteur surmonté d’une optique ouvrant à f/2.2, et d’un second capteur de 2 millions de pixels.

Ce second capteur servira principalement à générer des flous d’arrière-plan et donc à mettre nos sujets en valeur. Le terminal dispose en effet d’un mode portrait. On retrouve en prime toutes les fonctions propres à l’IA.

On ne va pas se mentir, le Redmi 7 sera loin de faire jeu égal avec un P30 Pro ou même avec un Redmi Note 7, mais il sera tout de même en mesure d’obtenir des résultats corrects.

De jour, en pleine lumière ou même par temps couvert, le Redmi 7 sera donc en mesure d’obtenir des clichés très convenables avec une bonne sensation de netteté et une colorimétrie assez correcte.

Attention cependant, car l’IA embarquée aura, comme souvent, à saturer les couleurs. Il sera cependant possible de la désactiver.

La dynamique n’est pas mauvaise, du moins pas dans les hautes lumières. Les ombres posent en effet plus de problèmes au petit capteur du téléphone et elles auront donc tendance à être bouchées.

En intérieur, la qualité baisse un peu, en revanche. Les ombres auront en effet tendance à bruiter.

Curieusement, la balance des blancs s’en sort assez bien, de même pour la mise au point. Je ne m’attendais d’ailleurs pas à ce qu’elle soit aussi rapide.

Côté vidéo, le Redmi 7 n’aura pas droit à la 4K, mais il pourra tout de même atteindre les 60 images par seconde en Full HD. Ce qui nous permettra de réaliser de beaux ralentis en post production.

Sans surprise, ce qui vaut pour la photo vaut aussi pour la vidéo. Le piqué est bien présent et la colorimétrie tombe assez juste. On a toujours un petit problème de dynamique en revanche, mais ce n’est pas non plus la mer à boire et on pourra tout de même faire de jolies choses avec ce téléphone.

L’application est pour sa part simple et intuitive. En bas, en dessus du déclencheur, se trouve un bandeau regroupant les principaux modes. En plus des modes photo et vidéo, il sera possible d’accéder aux vidéos courtes, au mode portrait, au mode carré et au mode pro.

Tout en haut se trouve un autre bandeau, qui regroupe cette fois le menu de l’application ainsi qu’une poignée d’options comme le HDR, les fonctions IA ou encore les filtres.

Pour accéder aux autres outils, il faudra impérativement passer par le menu de l’application. Là, en plus de Google Lens, on trouvera une fonction tilt-shift ou encore le minuteur.

Nous avons pas mal dégrossi le terrain, mais il nous reste à évoquer la question du son.

Sans surprise, le Redmi 7 fait l’impasse sur le son en stéréo et il s’appuie donc uniquement sur un haut-parleur situé sur la tranche inférieure.

Et là, on ne va pas se mentir, la qualité n’est pas au rendez-vous. Les basses sont en effet absente et les médiums sont un peu trop envahies par les aigus. Il est évidemment difficile d’être surpris compte tenu du positionnement tarifaire de l’appareil.

En revanche, avec un casque de bonne qualité, ça passe assez bien.

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Plateforme & Fonctions

Contrairement aux autres constructeurs, Xiaomi a choisi de développer son propre fork à partir d’Android. MIUI n’est donc pas une simple surcouche, il s’agit d’une plateforme à part entière.

En l’occurrence, le Redmi 7 est livré avec MIUI 10, qui est lui-même basé sur Android 9.0 Pie.

L’interface est plutôt accessible. Les applications installées sont directement placées sur l’écran d’accueil, à l’image de ce que propose iOS. Il n’y a donc pas de drawer.

L’appareil propose pas mal de fonctions intéressantes. Dans le lot, on peut notamment citer le mode nuit, l’appui double pour le réveiller ou encore la navigation par geste, qui n’est pas facile à trouver et qui se trouve dans le menu “affichage plein écran”.

Le Redmi 7 met aussi l’accent sur la biométrie. Non content de proposer l’identification par empreintes digitales, le terminal a également droit à un système de reconnaissance faciale et il pourra donc nous identifier grâce à notre trombine.

En revanche et comme à son habitude, Xiaomi a eu la main lourde au niveau des bloatwares. Le téléphone est en effet livré avec une quantité impressionnante d’applications. Et ça fait même un peu trop si vous voulez mon avis.

Si vous avez vu mon test du Redmi Note 7, alors vous vous souvenez sans doute de ce drôle d’utilitaire aux allures d’antivirus qui se lançait à l’installation de chaque application et qui en profitait pour afficher de la pub.

On le retrouve aussi sur le Redmi 7 et ce ne sera sans doute pas du goût de tous.

Il est fort heureusement possible de désactiver ces pubs. Pour se faire, il faut ouvrir l’application “Téléchargements” et aller dans ses paramètres en tapant sur le bouton situé dans le coin supérieur droit. Là, vous verrez une nouvelle page apparaître et il faudra simplement décocher l’option “Afficher le contenu recommandé” pour ne plus vous bouffer de la pub.

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En Conclusion

Je vais être très franc avec vous, je n’avais pas fondé de grands espoirs en ce Redmi 7.

Et même, j’avais très peur d’être extrêmement déçu par ses performances générales et par la petite définition de sa dalle.

Alors c’est vrai, il y a des petites choses qui ne vont pas. Le processeur n’est pas un monstre de puissance, la plaque arrière est assez salissante, le son laisse à désirer, mais ces problèmes n’en sont pas vraiment lorsqu’on prend en considération le prix de vente du téléphone.

Tout dépend bien entendu du modèle choisi, mais le Redmi 7 est habituellement proposé sous la barre des 170 €. A ce prix, il fallait inévitablement s’attendre à faire des sacrifices, mais Xiaomi a fait les bons choix et on se retrouve au final avec un appareil assez bien équilibré.

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