Samsung a lancé deux téléphones positionnés sur le haut de gamme lors du dernier Mobile World Congress. Le Galaxy S6 d’un côté, et le Galaxy S6 Edge de l’autre. Le second m’accompagne au quotidien depuis maintenant plus d’un mois, et le moment est donc venu de vous faire part de toutes mes impressions à son sujet.
Si vous passez souvent ici, alors vous savez sans doute que le S6 Edge a fait l’objet de plusieurs focus au fil de ces dernières semaines. Cet article se contentera de résumer tout ce qui a été évoqué dans ces articles.
En revanche, si vous êtes intéressés par un sujet en particulier, vous pouvez suivre l’un de ces liens :
- Focus sur le design.
- Focus sur l’écran.
- Focus sur la puissance et l’autonomie.
- Focus sur la capture de photos et de vidéos.
- Focus sur la surcouche.
Sinon, sachez que vous trouverez à la fin de cet article une longue vidéo passant en revue tous les aspects du terminal. Elle dure un peu plus d’une heure mais un menu interactif vous permettra de sauter facilement de chapitre en chapitre.
Caractéristiques Techniques
Avant d’aller plus loin, nous allons prendre le temps de passer en revue les caractéristiques techniques du Galaxy S6 Edge histoire de vous rafraichir la mémoire. Et aussi parce qu’il le mérite bien.
Le terminal se positionne sur le haut du panier, avec une fiche technique particulièrement séduisante. Il embarque ainsi un écran Super AMOLED de 5,1 pouces capable d’afficher une définition de type QHD (2560×1440), pour une densité de pixels de 575 ppp.
Côté processeur, on retrouve un SoC Exynos 7420 couplé à un GPU Mali T760 MP8 et à 3 Go de mémoire vive. L’espace de stockage oscille entre 32 Go et 128 Go et il n’est malheureusement pas possible de l’étendre par le biais d’un port micro SD puisque le terminal en est dépourvu.
Samsung a apporté beaucoup de soin à la partie photo en optant pour un capteur principal de 16 millions de pixels couronné d’une optique stabilisée capable d’ouvrir à f/1.9. Il faut aussi compter sur une caméra frontale de 5 millions de pixels.
S’ajoutent à la liste la 4G, le WiFi 802.11ac, le Bluetooth 4.1 et une batterie de 2 600 mAh avec du chargement rapide et du rechargement sans fil en prime.
Si l’aventure vous tente, sachez que le Galaxy S6 Edge est proposé à 859 euros pour le modèle 32 Go, à 959 euros pour le modèle 64 Go et à 1 059 euros pour le modèle 128 Go. Il se décline en noir, en blanc, en or et en vert et vous pouvez vous rendre sur le site de Samsung pour passer commande.
Packaging, Design et Ergonomie
La boite du terminal est assez neutre. Pas de visuels, elle se contente du strict minimum et elle fait donc apparaître le nom du constructeur, le nom du modèle et sa déclinaison. On retrouve aussi quelques caractéristiques techniques au dos.
A l’intérieur et en dehors du terminal, nous allons trouver :
- Le guide de mise en route rapide.
- Le kit main libre et ses bouchons d’oreille additionnels.
- Le câble de synchronisation.
- Le bloc secteur, compatible avec le chargement rapide.
L’offre est plutôt complète. Notez en outre que le casque fourni est de très bonne facture, sans pour autant faire aussi bien que mes Urbeats. Bon, après, ce n’est pas le même prix non plus.
Le Galaxy S6 Edge ne ressemble pas du tout à ses prédécesseurs et cela n’a rien d’étonnant car il tourne définitivement le dos au plastique. Il est effectivement pourvu d’un châssis métallique et de deux plaques en verre trempé traitées Gorilla Glass 4.
Il est à la fois très léger et très… aérien, avec une coque ne dépassant pas les 7 mm d’épaisseur.
Mais l’atout charme du terminal, c’est son écran puisqu’il recouvre une bonne partie des bordures de l’appareil, sans pour autant aller aussi loin que le Galaxy Note Edge (testé ici). Grâce à cette particularité, le S6 Edge ne ressemble pas aux autres terminaux du marché, même si sa bordure inférieure rappelle un peu un de ses concurrents.
L’écran est très imposant et il occupe environ 90% de la surface du terminal. En dessous, on va trouver un bouton physique faisant office de lecteur d’empreintes digitales. Attention car il n’a rien à voir avec celui du S5 et il suffira ainsi de poser son doigt dessus pour activer l’identification.
Comme à l’accoutumée, nous allons aussi trouver un bouton sensitif de chaque côté. Celui de gauche activera le multitâche (ou le mode fenêtré avec une pression prolongée) tandis que celui de droite nous permettra de revenir sur l’écran précédent.
Le bouton de mise sous tension est placé sur la tranche droite. Pour le contrôle du volume, ce sera de l’autre côté.
La prise casque et le port micro USB sont placés sur la tranche inférieure, à proximité d’une grille. Samsung a placé la trappe de la carte SIM et un port infra-rouge sur la bordure supérieure. Enfin, à l’arrière, on va retrouver le module photo, le flash et le moniteur de fréquence cardiaque.
Je sais que tout le monde ne sera pas forcément de mon avis mais j’ai été vraiment conquis par les lignes du Galaxy S6 Edge. On sent tout de suite qu’on se trouve en présence d’un terminal haut de gamme et ça fait vraiment beaucoup de bien.
Ecran, Puissance et Autonomie
Samsung a équipé son Galaxy S6 Edge d’un écran Super AMOLED offrant une diagonale de 5,1 pouces et une définition de type QHD, pour une densité de pixels de 575 ppp.
Il fait donc techniquement mieux que l’iPhone 6 (326 ppp) et que le Xperia Z3 (423 ppp).
Tout le monde n’a pas besoin d’une telle définition, c’est un fait, mais ce choix n’a rien de surprenant puisque le S6 et le S6 Edge s’accompagnent d’un Gear VR. Une fois dans le casque, leur écran sera divisé en deux zones distinctes et il en ira de même pour la définition de la dalle.
L’AMOLED, pour sa part, offre un avantage de taille par rapport aux technologies concurrentes : elle est dénuée de rétro-éclairage. Ces dalles consomment donc moins d’énergie. En revanche, elles ont aussi tendance à saturer les couleurs.
Qu’est ce que ça veut dire ? Si vous êtes photographe de métier, alors il sera sans doute préférable de passer votre chemin. En revanche, cela ne pose aucun problème pour les jeux ou même pour les films. Et surtout pas pour les vidéos en 4K, d’ailleurs : le résultat est juste phénoménal.
Passons maintenant à la puissance de calcul brute.
Je l’ai évoqué plus haut mais le Galaxy S6 Edge est équipé d’un processeur Exynos 7420. Il repose donc sur une architecture de type big.LITTLE avec quatre coeurs A53 cadencés à 1,5 GHz pour les tâches courantes et quatre coeurs A57 cadencés à 2,1 GHz pour les opérations les plus gourmandes.
Derrière, il faut aussi compter sur un GPU Mali T760 MP8 cadencé à 700 MHz compatible OpenGL ES 3.1/3.0/2.0, OpenCL 1.1 et Direct 3D 11.1 avec 3 Go de mémoire vive.
Sur le papier, c’est plutôt vendeur et il en va de même pour la théorie puisque le terminal dépasse les 60 000 points sur AnTuTu et les 6 210 points sur Quadran. Même chose pour GeekBench où il obtient 1 499 points en “single core” ou 5 128 points en “multi core”.
Une vraie bête de course.
Et alors, dans les faits, comment ça se passe ? Rien à dire. Le terminal est extrêmement véloce et il peut faire tourner n’importe quoi.
En revanche, il consomme aussi beaucoup de mémoire vive. Il ne descend jamais sous les 85% chez moi. Enfin à moins de fermer toutes les applications, bien sûr. Là, il tombe à 75% en règle générale.
Je sais que certains utilisateurs ont été confrontés à des problèmes de fermeture d’applications. Je n’ai pas eu de problème de ce côté là pour ma part.
Côté autonomie, la situation est nettement moins idyllique, le Galaxy S6 Edge devant se contenter d’une batterie de 2 600 mAh.
Là, il ne fait pas de miracles. En utilisation normale, on pourra tenir un peu plus d’une journée avec une seule charge, ou une journée et demie en activant l’économiseur d’énergie.
Quitte à choisir, j’aurais préféré un téléphone un peu plus épais mais avec une plus grosse batterie.
Ceci étant, le terminal a deux atouts dans sa manche : il est compatible avec le chargement rapide et avec le rechargement sans fil. Du coup, il suffira de penser à le poser sur sa station en arrivant au boulot ou en rentrant à la maison pour être tranquille.
Le chargeur fourni, pour sa part, nous donnera quatre heures d’autonomie avec dix minutes de charge. Cela n’a l’air de rien mais c’est vraiment très pratique en cas de problème.
Photos, Vidéos et Sons
Le Galaxy S6 Edge qui m’a été confié embarque un capteur IMX220 de 16 millions de pixels. La précision est importante car certaines versions sont équipées d’un capteur ISOCELL.
Il est un peu plus gros que la normale, il offre une définition de 16 millions de pixels et il est couronné d’une optique stabilisée capable d’ouvrir à f/1.9. En d’autres termes, il est censé pouvoir capter davantage de lumière que ses concurrents.
Et c’est vraiment le cas. Le piqué est très bon en pleine lumière, avec une belle dynamique dans les hautes lumières. Il s’en sort un peu moins bien sur les ombres, en revanche.
Autre point et pas des moindres, son autofocus est extrêmement réactif et il n’a besoin que d’un instant pour faire la mise au point sur le sujet.
C’est évidemment très pratique lorsqu’on veut prendre en photo le petit dernier. J’ai d’ailleurs fait le test avec ma fille si vous voulez tout savoir.
Ma mère est passée le week-end dernier avec son Lumia 1020 (testé ici) et le pauvre ne parvenait pas à tenir le rythme, contrairement au S6 Edge qui s’en sortait comme un chef.
Il met aussi la barre très haut au niveau de la vidéo. Il peut enregistrer des séquences en HD (1280×800), en Full HD (1920×1080), en Full HD à 60 images par seconde, en QHD (2560×1440) et même en 4K (3840×2140).
Pas de changement sur le piqué et la dynamique, ils sont aussi bons que pour les photos.
Et pour la stabilisation alors ? Je ne vais pas vous mentir, il m’a vraiment très impressionné. Il fait aussi bien que le Lumia 930 (pris en main ici) qui est pourtant une référence en la matière.
Mais le plus bel atout du Galaxy S6 Edge, c’est son application mobile. Samsung a effectivement opté pour une architecture modulaire et il sera possible de télécharger de nouveaux filtres ou de nouveaux modes de prise de vue à la volée, en quelques instants.
Le constructeur nous a d’ailleurs gratifié d’un mode “Pro” très convaincant qui nous donnera la main sur le mode de mesure, sur la compensation de l’exposition, sur la sensibilité ou sur la mise au point.
Rien pour l’ouverture et la vitesse en revanche mais il corrigera le tir avec Android 5.1.
Que dire de la partie audio ? Pas grand chose en fait. Le son est bon et les écouteurs fournis m’ont agréablement surpris. Je n’ai eu aucun problème au niveau des appels et on trouve pas mal d’options dans les réglages et il est même possible de simuler un effet surround.
Surcouches et Fonctionnalités
Touchwiz a souvent été critiqué par le passé et Samsung a donc pris la décision de repartir de zéro la nouvelle version de la surcouche.
Elle consomme moins de ressources que la précédente et cela veut aussi dire qu’elle offre de meilleures performances et une autonomie accrue. Le constructeur a aussi profité de l’occasion pour nettoyer un peu l’interface et pour simplifier l’ergonomie de l’outil.
D’ailleurs, si le coeur vous en dit, vous pourrez télécharger des thèmes pour la personnaliser à votre convenance.
Les fonctions ne changent pas vraiment, elles. Il sera toujours possible de placer deux applications côte à côte sur l’écran ou de les réduire dans une fenêtre volante.
Samsung a aussi cherché à exploiter au mieux l’écran incurvé de son smartphone. Il suffira ainsi de frotter la bordure de l’appareil pour faire apparaître des panneaux latéraux. Ou des flux, si vous préférez. Il y en a une petite dizaine en tout mais la liste devrait rapidement s’étoffer dans les semaines et dans les mois qui viennent.
En l’état, il sera possible d’afficher les dernières notifications reçues, ou même la valeur de nos actions boursières. Même chose pour les articles parus sur Yahoo Actualités ou pour les tendances sur Twitter.
Si besoin est, l’utilisateur pourra aussi transformer son téléphone en réveil et afficher une horloge sur la tranche du terminal.
Il trouvera aussi un bouton placé sur l’écran d’accueil, en haut, sur la droite. En le tirant vers la gauche, il pourra faire apparaître une barre latérale regroupant cinq contacts favoris.
Chacun d’entre eux sera associé à une couleur et le téléphone émettra ainsi une lueur colorée lorsqu’il sera placé face contre terre pour nous permettre de savoir qui se trouve au bout du fil. Il fera aussi apparaître une bulle colorée en cas d’appel manqué ou de message reçu.
Touchwiz est livré avec plusieurs applications natives, et notamment avec la nouvelle version de S Health. Elle profite d’une nouvelle interface reposant sur un système de cartes personnalisables. Il suffit d’une poignée de secondes pour enregistrer une nouvelle activité ou même pour mesurer son rythme cardiaque.
Elle nous permettra aussi de suivre tous les aliments que nous ingurgitons, et même le nombre de cafés que nous buvons. Si nous jouons le jeu, nous pourrons avoir un suivi complet des calories consommées et dépensées.
J’ai vraiment eu un gros coup de coeur pour cet outil. Ce qui est vraiment chouette, c’est qu’il peut reconnaître pas mal d’activités différentes et vous pourrez l’utiliser pour enregistrer vos séries d’abdominaux ou même vos parties de baseball. Pareil pour la boxe, le bowling, la danse ou même le deltaplane.
La galerie est assez claire et je l’ai trouvée bien faite. Même chose pour le lecteur vidéo, les messages ou même le composeur. En revanche, je n’ai pas pris le temps de me coller sur S Planner ou sur le client mail.
J’oublie beaucoup de choses, c’est vrai, mais la vidéo que vous trouverez à la fin de cet article est nettement plus exhaustive.
En Conclusion
Durant son développement, le Galaxy S6 Edge était désigné sous le nom de code Project Zéro et on comprend tout de suite pourquoi lorsqu’on prend en main le téléphone pour la première fois.
Le terminal n’a rien à voir avec ses prédécesseurs. Absolument rien. Il s’agit réellement d’un produit haut de gamme et ça fait vraiment du bien.
Rien à dire sur l’écran ou sur la puissance de calcul non plus. Il peut faire tourner n’importe quelle application et n’importe quel jeu avec aisance et il faudra sans doute quelques années pour que l’Exynos 7420 soit à bout de souffle.
Il pourra aussi remplacer votre vieux compact numérique sans aucune difficulté grâce à son capteur et à son optique. Alors c’est vrai, l’application mobile ne nous permet pas encore de prendre la main sur l’ouverture ou la vitesse, mais elle s’en sort tout de même avec tous les honneurs.
Non, c’est sûr, le Galaxy S6 Edge met la barre très haut mais il n’est pas dénué de défauts pour autant.
Premier point et pas des moindres, le terminal est dépourvu de port micro SD et c’est vraiment un manque impardonnable compte tenu de son positionnement tarifaire. Alors bien sûr, on pourra toujours se rattraper avec le “cloud” mais ce n’est pas pareil non plus.
Ensuite, il y a son autonomie. Elle est clairement perfectible et il faudra penser à recharger régulièrement le téléphone pour ne pas tomber à sec. Bon, en cas d’urgence, on pourra toujours activer le mode ultra économiseur d’énergie, mais il faudra alors faire l’impasse sur pas mal de fonctionnalités.
Sinon, la surcouche m’a pas mal emballé et ce alors même que je n’ai jamais été un grand fan de Touchwiz. Je la trouve à la fois claire, réactive et accessible. J’aurais juste aimé que le constructeur exploite davantage les bordures de son terminal, mais il le fera peut-être avec une prochaine mise à jour.