Test du Sony DSC-QX100

La photographie sur smartphone s’est considérablement développée au fil de ces dernières années et certains accessoiristes se sont même spécialisés sur ce segment au travers d’un certain nombre de dispositifs dédiés. Sony lui-même s’est lancé dans la bataille l’année dernière avec deux modules photographiques : le DSC-QX10 et le DSC-QX100. Ce dernier m’accompagne maintenant depuis une semaine et autant dire qu’il m’a surpris à plus d’un titre.

Cet article fait suite à la prise en main publiée la semaine dernière. Si vous l’avez lue, vous pouvez directement sauter les deux premières parties du test et passer ainsi à la suite des festivités.

Sony DSC-QX100 : photo 1

Caractéristiques Techniques

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le DSC-QX100 n’est pas un simple objectif pensé pour nos smartphones. En réalité, c’est un compact numérique à part entière et il se rapproche finalement beaucoup du RX100 Mark II (testé ici) en terme de caractéristiques techniques. La ressemblance est même des plus frappantes :

  • Optique ZEISS Vario-Sonnar T* 28-100mm f/1.8-4.9.
  • Stabilisateur optique SteadyShot.
  • Capteur Exmor R de 20,2 millions de pixels.
  • Puce de traitement BIONZ.
  • Sensibilité comprise entre 160 et 6 400 ISO en mode normal.
  • Sensibilité comprise entre 160 et 25 600 ISO en mode étandu.
  • WiFi, NFC, port pour cartes microSD/microSDHC/microSDXC.
  • Port Micro USB 2.0.
  • Dimensions : 62,5 x 62,5 x 55,5 mm.
  • Poids : 165 grammes.
  • Prix moyen (au 28/02/14) : 350€.

Le point fort du dispositif, c’est sans conteste son optique. Le savoir-faire de ZEISS n’est plus à prouver et son ouverture lui permettra d’obtenir de très bons résultats dans la plupart des conditions, même lorsque la lumière ambiante vient à manquer.

Je n’en avais pas parlé la dernière fois mais il faut bien préciser que le DSC-QX100 n’est pas tropicalisé. Il vaudra mieux éviter de le sortir en cas de pluie. Dommage, avec quelques joints d’étanchéité, il aurait pu s’imposer comme un très bon compagnon pour le Xperia Z1, le Xperia Z2 ou même le Xperia Z1 Compact.

Sony DSC-QX100 : photo 2 Sony DSC-QX100 : photo 3

Design & Ergonomie

Le DSC-QX100 surprend par son encombrement et son poids. Il est un peu moins large que les objectifs de Canon et de Nikon mais il reste tout de même très imposant et il sera impossible de le glisser dans la poche d’un pantalon. Il faudra ainsi s’équiper d’une besace ou d’un sac à dos pour le transporter.

Une fois sous tension, l’optique du QX100 va se déployer sur un peu plus de trois centimètres. A sa base, nous trouverons une bague similaire à celle du RX100. Elle nous permettra de prendre la main sur certains réglages, ou même sur la mise au point une fois l’autofocus désactivé. Sony a fait de l’excellent travail de ce côté là et cette fameuse bague est un véritable régal à utiliser.

La firme a aussi eu la bonne idée d’intégrer un pas de vis à son objectif. Il sera donc possible de le fixer à un trépied, comme nous le ferions avec un compact numérique traditionnel. Le déclencheur se trouve sur le côté gauche du cylindre, non loin des deux boutons dévolus au contrôle du zoom. Dans le prolongement, nous trouverons une trappe dissimulant le port Micro USB et le port pour cartes microSD. Sony a intégré sur la tranche droite de son objectif un écran affichant en permanence l’état de la batterie de ce dernier.

Puisqu’on en parle, la batterie du dispositif est dissimulée derrière une trappe présente sous l’objectif. C’est aussi là que nous trouverons les informations de connexion de ce dernier, pour le relier en WiFi à notre mobile.

Le DSC-QX100 est livré avec une base qui viendra se placer sur notre smartphone grâce à ses deux pattes déployables. L’une de ces dernières est montée sur un ressort et il sera donc possible d’adapter l’écart entre les deux points d’accroche en fonction de la largeur de notre terminal. Attention cependant car le dispositif ne pourra pas se fixer ni sur le Samsung Galaxy Note 3, ni sur le Sony Xperia ZU.

Se faire une idée de l’ergonomie d’un produit n’est pas évident en quelques paragraphes. Cette première vidéo devrait vous permettre d’y voir un peu plus clair.

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Sony DSC-QX100 : photo 4

Sony DSC-QX100 : photo 10

Réactivité & Autonomie

Autant être clair, en matière de réactivité, le DSC-QX100 ne fait pas mieux que les RX100 présents au catalogue de Sony. Il lui faut un peu plus de quatre secondes pour s’allumer. Le pire reste à venir car il faudra ensuite attendre qu’il se connecte à notre smartphone pour profiter de la visée déportée. Comptez donc une dizaine de secondes entre le moment où vous appuyez sur le bouton de mise sous tension et le moment où vous pouvez shooter.

C’est évidemment très problématique lorsqu’on souhaite prendre une photo sur le vif.

Une fois allumé, le bougre s’en sort assez bien avec une seconde d’attente en moyenne entre chaque cliché. Mais son point fort, à mon sens, c’est son autofocus extrêmement rapide. La mise au point se fera en quelques dixièmes de seconde, y compris lorsque la lumière ambiante laisse franchement à désirer. Mon Canon EOS 100D n’est pas plus rapide.

L’autonomie théorique annoncée par Sony est de 220 photos, soit la même chose que la plupart des compacts numériques du marché. Pari tenu ? Oui, sans aucun souci.

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Qualité des photos

Le DSC-QX100 embarque le même capteur et la même optique que le RX100 Mark II. On a également droit à la même puce de traitement derrière. Sans grande surprise, l’objectif autonome délivre des photos de la même qualité que celles du petit compact numérique de la firme.

Autrement dit et pour faire simple, on s’en prend plein les yeux. Les couleurs sont réalistes, le piqué est excellent et ce dans toutes les conditions possibles, y compris en basse luminosité. Entre l’ouverture de son optique et sa sensibilité, nous aurons largement de quoi nous en sortir sur ce terrain-là d’ailleurs.

Une image valant mieux que mille discours, voici une petite galerie de photos prises avec le QX100. Ces images sont également disponibles sur ma Dropbox dans leur format d’origine.

Qualité des vidéos

A son lancement, le DSC-QX100 se contentait d’une définition batarde pour l’enregistrement de vidéos, une définition située entre le 720p et le 1080p. Depuis, Sony a déployé un certain nombre de mises à jour et l’objectif filme désormais en Full HD, à trente images par seconde. Un format passe-partout qui suffit amplement dans un cadre personnel, même si la firme aurait pu pousser le concept un peu plus loin et nous gratifier d’un mode ralenti.

Sans aucune surprise, les vidéos tournées avec le QX100 sont particulièrement qualitatives. Le bougre est aussi impressionnant que le RX100 Mark II et c’est vraiment un gage de qualité quand on sait de quoi est capable ce dernier. Même chose pour le stabilisateur SteadyShot qui fait des miracles. Les différentes séquences composant la vidéo intégrée à la fin de ce paragraphe ont toutes été tournées à main levée, et elles vous donneront une idée un peu plus précise de ce dont est capable le petit objectif.

Mais le QX100 a tout de même un gros défaut : son microphone. Si vous voulez utiliser le dispositif dans un cadre professionnel, il vaudra mieux opter pour une solution d’appoint ou même pour un dictaphone.

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Sony DSC-QX100 : photo 7 Sony DSC-QX100 : photo 8

Play Memories

Le contrôle du DSC-QX100 se fait par l’entremise d’une application dédiée, disponible à la fois sur iOS et sur Android : Play Memories. Il n’est malheureusement pas possible de s’en affranchir et de passer par d’autres outils.

Play Memories profite d’une interface assez claire et intuitive. Le déclencheur se trouve en bas de l’écran, entre deux boutons. Le premier donne accès aux paramètres de l’application tandis que le second nous renverra vers la dernière image capturée. La sélection des modes de capture et d’enregistrement se fera pas l’entremise des contrôles situés en haut.

Puisqu’on en parle, sachez que l’application intègre cinq modes natifs : le mode Auto Intelligent, le mode Automatique Supérieur, le mode Programme Auto, le mode Prise de vue à priorité ouverture et le mode priorité vitesse obturation. Les réglages varieront d’un mode à l’autre. Dans certains cas, il sera possible de jouer avec l’ouverture ou avec la sensibilité, mais pas tout le temps.

Play Memories intègre une batterie d’options pour régler un retardateur, pour changer la mise au point ou même pour définir le support d’enregistrement des médias. Toutes ces fonctionnalités sont évoquées dans la vidéo qui suit.

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Sony DSC-QX100 : photo 9 Sony DSC-QX100 : photo 10

Conclusion

Le moment du verdict est enfin arrivé et, en toute franchise, le bilan est plutôt positif. Si on se concentre uniquement sur la qualité des images et des vidéos délivrées, alors le DSC-QX100 fait un véritable sans faute et il pourra parfaitement se substituer à n’importe quelle compact numérique du marché, et même à certains réflex d’entrée de gamme.

Le seul bémol, finalement, vient de son ergonomie et de son encombrement. Il est moins pratique à transporter qu’un RX100 Mark II et il aura tendance à monopoliser nos deux mains en toute circonstance. Son temps de démarrage pourra également freiner quelques photographes.

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