Test du Sony Xperia Z2

Le premier semestre de l’année a été particulièrement chargé, avec le lancement de plusieurs terminaux positionnés sur le haut de gamme. Sony n’a évidemment pas été en reste et le géant nippon a ainsi profité du Mobile World Congress de Barcelone pour introduire le nouveau vaisseau amiral de sa flotte, soit le Xperia Z2. Il m’accompagne justement depuis plusieurs semaines et le temps est donc venu de dresser le bilan de l’opération.

Je le répète à chaque test mais je pense qu’il est important d’insister sur le fait que cet article n’a pas pour vocation à sombrer dans la technique pure. Vous aurez droit à quelques benchmarks, bien sûr, et à deux ou trois bricoles de ce genre, mais cela n’ira pas plus loin.

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Le Sony Xperia Z2 en version blanche.

Caractéristiques Techniques

Pas de grosse surprise ici, avant d’aller plus loin il convient de commencer par nous pencher sérieusement sur la fiche technique du terminal, histoire de vous rafraichir la mémoire. Et aussi parce que c’est important de savoir de quoi il est question.

Le Sony Xperia Z2 embarque un écran de 5,2 pouces capable d’afficher une définition de type Full HD 1080p, pour une résolution en 1920×1080. Là dessus, et bien nous avons droit à toutes les technologies habituelles, comme le X-Reality ou encore le Triluminos.

Côté processeur, et bien on retrouve un Snapdragon 801 couplé à un GPU Adreno 330 et à 3 Go de mémoire vive, soit exactement la même puce que celle qui équipe le LG G3 (testé ici), le HTC M8 (testé ici) ou encore le Samsung Galaxy S5 (testé ici). Tant mieux, parce que c’est une valeur sûre, notamment en terme de puissance de calcul brute.

La mémoire interne ne va pas au delà des 16 Go, mais il sera toujours possible de l’étendre par le biais du port pour cartes micro SD intégré. Point positif, si besoin est, nous pourrons même utiliser des cartes de 128 Go au maximum. Ce qui nous laissera pas mal de marge, en fin de compte.

Le Z2 s’adresse évidemment aux photographes et aux vidéastes amateurs, comme ses prédécesseurs avant lui. Il intègre donc un capteur Exmor RS de 20,7 millions de pixels, une optique G-Lens capable d’ouvrir en f/2.0 et une puce de traitement BIONZ en prime. Avec un zoom numérique 8x histoire que vous puissiez photographie la voisine (ou le voisin) d’en face. S’ajoute à cela une caméra frontale de 2,2 millions de pixels qui offre de bons résultats et qui devrait par conséquent réjouir les amateurs de selfies.

Et après ? Et bien en dehors du WiFi et du Bluetooth 4.0, le terminal mise aussi sur une puce NFC, sur une puce GPS et sur la Radio FM. Il est compatible avec le DLNA et  le Miracast. Sinon, et bien il faudra malheureusement se contenter d’un port Micro USB 2.0 pour le recharger ou pour transférer nos données, ce qui est un peu dommage.

Sur le papier, donc, nous avons une jolie bête, parfaitement en mesure de rivaliser avec les autres terminaux haut de gamme du marché.

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Le Sony Xperia Z2 vu de dos.
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Le Sony Xperia Z2 vu de côté.

Design & Ergonomie

Certaines personnes n’accordent que peu d’importance à l’aspect et au design de leur téléphone. Ce n’est pas mon cas. Après tout, quitte à investir plusieurs centaines d’euros dans un mobile, autant qu’il ne soit pas (trop) vilain à regarder, non ?

Sur ce terrain, le Xperia Z2 s’en sort évidemment très bien. Il est à la fois beau, racé et agréable à prendre en main. Oui, il ne manque pas de charme, et il profite surtout d’un traitement IP55 et IP58. Qu’est ce que ça veut dire ? Tout simplement qu’il sera en mesure de résister à l’eau, et à la poussière. Mieux, il pourra même être immergé si besoin est, mais uniquement en eau douce et pour une durée d’une demie-heure.

Alors forcément, sur le papier, le Z2 ressemble beaucoup à son prédécesseur, tout en étant un peu plus long. Aucune différence en terme de largeur en revanche. Notez en outre que sa coque est constituée de deux plaques en verre trempé reliées par un arceau en métal. Il est résistant, certes, mais il est aussi très vulnérable aux rayures et il vaudra mieux investir dans des films plastiques pour le protéger et pour éviter de le ruiner.

En ce qui me concerne, j’ai opté pour des protections atFoliX FX-Clear et j’en suis très content. Elles ne coûtent pas très cher (9,99 euros) et elles sont de bonne qualité.

Quelques nouveautés en revanche au niveau de l’ergonomie. Si le placement des boutons physiques n’a pas changé – ils sont tous rassemblés sur la bordure droite – Sony a revu son système de trappes. Désormais, le port pour cartes micro SD se trouve à droite, tandis qu’une longue trappe dissimule le port micro USB 2.0 et la carte SIM sur la tranche gauche.

Sur la tranche inférieure, nous retrouvons toujours le haut parleur du terminal, mais il est cette fois dissimulé derrière trois trous percés directement dans la structure. Plus de grille, donc. Le trou pour passer la dragonne ne se trouve plus sur le coin en bas à droite, mais sur le coin en bas à gauche. Sinon, et bien la LED de notifications située sur la face avant du terminal est aussi un peu plus visible. Aucun changement sur la prise casque en revanche.

Rien de révolutionnaire, donc, mais quelques ajustements intéressants, facilitant la prise en main du téléphone. Si vous avez déjà eu un Z1 en main, c’est sûr, vous ne serez pas pris au dépourvu.

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Le Sony Xperia Z2 vu de dessous.
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L’écran de verrouillage du Sony Xperia Z2.

Ecran, Puissance & Autonomie

L’écran d’un téléphone est une pièce de choix, tant en terme de confort visuel que de consommation électrique. Sur ce terrain, Sony n’a pas fait dans la demie-mesure. Si le Z1 devait se “contenter” d’une dalle TFT, le Z2 a pour sa part droit à une dalle IPS couplée à un éclairage LED. Au final, l’image est plus belle, les couleurs sont quasiment parfaites et on a même droit à un meilleur angle de vision en prime.

Et si l’on ajoute à cela le Triluminos et le X-Reality, et bien on obtient un joli mélange qui devrait ravir les mobinautes les plus exigeants, ou même ceux qui ont parfois tendance à regarder des vidéos sur leur téléphone.

Mais qu’en est-il de la puissance brute du Snapdragon 801 ? Si vous avez lu mes derniers tests, alors vous devez savoir que le bougre s’en tire bien, très bien même. Et ce dans toutes les occasions possibles et inimaginables.

Maintenant, si vous voulez comparer avec votre propre terminal, le mieux c’est encore de vous référer aux scores obtenus sur Geekbench, AnTuTu & Co :

  • BenchmarkPi : 194.
  • Quadrant : 15 456.
  • Linpack : 453 405.
  • An3DBench : 7671.
  • Geekbench : 916 / 2544.
  • AnTuTu : 30 369.

Verdict ? Sans grande surprise, le Z2 s’aligne sur ses concurrents et ses résultats sont donc très proches d’un HTC M8 ou même d’un LG G3. Enfin, tout dépend des tests. Selon Linpack, il se trouve loin devant ses concurrents. Même chose d’après Geekbench. AnTuTu, pour sa part, le place derrière le HTC M8 et le Samsung Galaxy S5.

Après, bien sûr, ce ne sont que de simples chiffres. Ce que je peux vous dire, c’est que le Xperia Z2 fonctionne aux petits oignons et je n’ai pas constaté un seul ralentissement durant toute cette période de test. Que ce soit pour les applications, pour les jeux ou même pour la capture de photos et de vidéos.

Et l’autonomie alors ? Sans surprise, elle est très bonne. Avec une utilisation intensive et sans aucune optimisation, il tiendra facilement plus d’une journée. En revanche, si vous activez le Stamina Mode et si vous faites un peu attention, alors vous pourrez atteindre facilement les deux jours d’autonomie.

Là, par exemple, mon Z2 est sur batterie depuis 24 heures, et il lui reste 63% de batterie. Bon, la 4G n’est pas activée, alors ceci explique aussi cela.

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L’écran d’accueil du Sony Xperia Z2.
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Le centre de notifications du Sony Xperia Z2.

Photos, Vidéo & Son

Si vous allez faire un tour sur la page consacrée au Xperia Z2, sur le site de Sony, alors vous constaterez que le constructeur met en avant ses fonctions multimédia, et plus précisément ses compétences en matière de capture de photos et de vidéos. Le discours est bien ficelé, et il semble plutôt convaincant.

Mais qu’en est-il dans la vie de tous les jours ?

Il s’en sort bien, très bien même et mieux que son prédécesseur. Y compris lorsque la lumière vient à manquer. Etonnant ? Pas tant que ça. S’il conserve l’optique et le capteur du Z1, la puce de traitement BIONZ a été spécialement optimisée pour gommer les défauts de ce dernier. Et même si le Z2 ne pourra pas remplacer un réflex ou un hybride, il sera capable de produire des images qui n’auront pas à rougir face à ce que proposent les compacts numériques haut de gamme.

Son autofocus est aussi très réactif, même s’il n’égale pas complètement celui du LG G3 (testé ici).

En outre, vous savez sans doute que le nouveau vaisseau amiral de Sony est aussi l’un des premiers smartphones à être en mesure de capturer des vidéos en 4K. Ce qui m’avait laissé très perplexe. Ceci étant, et contre tout attente, le bougre s’en sort plutôt bien et il est ainsi capable de délivrer des images d’excellente qualité.

J’ai profité d’une petite rencontre organisée par l’agence Uzful pour demander à un pro de la vidéo, Maël pour ne pas le citer, de réaliser quelques prises en très haute définition. Vous trouverez un peu plus bas la vidéo de ses exploits, et je pense qu’elle vous donnera une bonne idée de ce que vaut le Z2 sur le terrain.

Mais la véritable force de Sony, son atout maître, c’est sans conteste son application photo. Ce n’est pas la première fois que je vous en parle mais cet outil n’a absolument aucun équivalent ailleurs. Et pour cause puisque la firme nippone a opté pour une architecture modulaire, constituée de plusieurs outils développés par ses soins, mais aussi par des éditeurs tiers.

En dehors de la 4K, le Xperia Z2 propose aussi un autre mode super bien pensé, un mode permettant de réaliser des ralentis. C’est tout bête, mais ça marche vraiment super bien et l’éditeur est d’une ergonomie redoutable. Même chose pour le module dédié aux flous d’arrière plan. Un module qui fonctionne plutôt bien et qui devrait ravir toutes les personnes qui adorent jouer avec la profondeur de champ pour faire ressortir leurs sujets.

Habituellement, dans cette partie, je me concentre uniquement sur la partie photo et vidéo. Toutefois, si vous remontez un peu plus haut dans la page, vous constaterez que le titre de la rubrique fait aussi allusion… au son.

Ce n’est pas une coquille, ou une erreur de ma part. J’en parle peu dans mes tests mais, là, je ne peux décemment pas passer à côté. Et pour cause puisque le Z2 est livré avec des écouteurs spéciaux, capables de capter le bruit ambiant en temps réel et d’inverser les fréquences pour le supprimer, et donc pour nous isoler du monde extérieur.

Sur le papier, c’est plutôt vendeur et force est de constater que ça marche vraiment bien. Très bien même. Et si l’on ajoute à cela toutes les options disponibles dans les paramètres du terminal, ainsi que son égaliseur, on obtient l’un des meilleurs “musicophones” (faudrait que je pense à déposer la marque) du moment.

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Le lecteur musical du Sony Xperia Z2.
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La liste des applications du Sony Xperia Z2.

Ecosystème & Applications

Choisir un téléphone portable, c’est aussi opter pour un écosystème précis et, en la matière, tous les constructeurs ne peuvent pas se vanter d’aller aussi loin que Sony. Car le constructeur a un avantage de taille face à un HTC, par exemple : il est présent sur plusieurs fronts et s’il vend des téléphones, il compte aussi à son catalogue des tablettes tactiles, des téléviseurs, des chaines Hi-Fi et même des consoles de jeu.

Des produits, mais aussi des services.

En dehors de toutes les applications habituelles (client mail, agenda, calculatrice, alarmes, etc), nous aurons donc droit à trois applications branchées multimédia, des applications parfaitement redoutables : Album, Films et Walkman.

Ce qui est intéressant, avec ces outils, c’est qu’ils ne se contentent pas de vous donner un accès au contenu stocké en local sur le terminal. En réalité, ils fonctionnent un peu comme des agrégateurs.

Avec Films, par exemple, je vais aussi pouvoir accéder à Video Unlimited et me connecter aux serveurs Plex de mon réseau. Walkman me renverra sur Music Unlimited, ou sur Deezer. Quant à Album, et bien il pourra parfaitement se connecter à Facebook, Flickr ou Picasa pour aller chercher mes collections distantes. C’est bien foutu et dans ce dernier cas, nous aurons même accès à un éditeur complet, offrant des outils similaires à ce que l’on trouve du côté de Snapseed.

Bon, et la surcouche alors ?

Elle s’en sort plutôt bien. Sony n’a pas encore cédé aux sirènes du “flat design”, mais l’interface n’en reste pas moins accessible et fluide. Ce qui me plaît le moins, finalement, c’est le centre de notifications et ce système d’onglets pas toujours des plus pratiques. J’aurais préféré que le constructeur regroupe tous les raccourcis des réglages dans une barre horizontale, comme ce que proposent LG ou encore Samsung.

Le système d’applications fenêtrées est super bien pensé, en revanche. Il fonctionne avec n’importe quel widget. Même chose pour la fenêtre des applications et pour ces chouettes filtres qui vous permettront d’aller droit à l’essentiel, et de trouver plus facilement ce que vous cherchez.

La liste n’est pas exhaustive, mais j’ai justement tourné une petite vidéo pour vous présenter la surcouche de Sony. Le mieux, c’est donc de vous installer confortablement et de la regarder. Prévoyez une trentaine de minutes.

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Le lecteur vidéo du Sony Xperia Z2.
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Le multitâche du Sony Xperia Z2.

Conclusion

En toute franchise, l’annonce du Z2 m’a laissé assez perplexe. Je ne voyais pas vraiment de différence notable avec le Z1, en dehors de la présence d’un Snapdragon 801. Toutefois, et comme souvent, il ne faut pas se fier aux apparences, et encore moins aux photos ou aux vidéos que l’on peut trouver sur la toile. Rien ne vaut une vraie prise en main pour se faire une réelle idée d’un produit, quel qu’il soit.

Et alors ? Le bilan de l’opération ? Bien ou bien ?

Bien, et même très bien. La prise en main est confortable, et le traitement IP55/58 est toujours aussi appréciable. Okay, tout le monde ne va pas forcément prendre une douche avec son téléphone, mais il faut avouer que c’est quand même chouette de pouvoir le sortir sous la pluie sans s’inquiéter de son sort.

Niveau puissance, il n’y a rien à dire. Le Snapdragon 801 assure sur tous les fronts et il est capable de faire tourner toutes les applications et tous les jeux présents sur le Play Store sans sourciller.

Mais qu’est ce qu’il a de plus que les autres finalement ?

La réponse est simple, et tient en un seul mot : le multimédia. Il pourra remplacer avantageusement votre compact numérique et même votre petit camescope sans aucun problème. Mieux, grâce à ses écouteurs, vous n’aurez pas à investir dans un casque coûteux. Et puis, il y a l’écran bien sûr. Vraiment magnifique, et sans conteste l’un des plus gros points fort du terminal.

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