Test : Microsoft Surface RT

Disponible depuis plusieurs semaines, la Microsoft Surface RT a déjà fait couler beaucoup d’encre et on ne peut pas dire que tous les témoignages soient très positifs. Non, en réalité, si l’on s’appuie sur les avis des journalistes et des consommateurs, la tablette de Microsoft souffrirait d’un bon nombre d’inconvénients et de défauts. Du coup, lorsque la firme m’a proposé de tester la bête, je n’ai pas pu résister à la tentation et j’ai donc décidé de me prêter à l’expérience. Vous allez donc pouvoir découvrir un peu plus bas toutes mes impressions au sujet de la Surface RT. Et autant vous prévenir de suite, en réalité elle est bien plus intéressante qu’il n’y paraît au premier abord.

Mais avant de commencer et comme à chaque fois qu’un appareil me passe entre les mains, je tiens à rappeler que ce test n’est en aucun cas un test technique. Il ne faut donc pas vous attendre à des mesures compliquées ou même à des schémas alambiqués. En revanche, si vous avez simplement envie de voir ce que vaut la Surface RT sur le terrain, alors on peut dire que vous êtes au bon endroit.

Microsoft Surface RT
L’écran de verrouillage de la Windows RT.

Présentation & Spécifications Techniques

La Surface RT n’est pas une tablette comme les autres. En réalité, elle s’impose comme le tout premier appareil produit par Microsoft. Jusqu’ici, la firme s’était contentée d’oeuvrer gaiement sur le secteur logiciel, avec des produits phare comme Windows ou Office, mais elle a finalement décidé d’aller de l’avant et de changer de stratégie en produisant une tablette tactile que personne n’attendait vraiment. Un pari osé, assurément.

Très concrètement, la Surface de Microsoft se décline en deux gammes : la Surface RT et la Surface Pro. Quelle est la différence entre les deux ? Et bien comme leur nom l’indique, la Surface RT fonctionne sous… Windows RT et elle souffre donc de certaines limitations que l’on ne trouvera pas sur la Surface Pro puisque cette dernière profitera d’un Windows 8 Pro identique à celui que l’on trouve sur nos ordinateurs. De l’aveu même de la firme, la Surface RT vise avant tout le grand public tandis que la Surface Pro se concentre davantage sur les professionnels. Intéressant, mais on notera que cette dernière n’est pas encore disponible sur le marché, il faudra effectivement attendre la fin du mois de janvier avant de pouvoir en profiter. Et à condition d’y mettre le prix, puisqu’elle sera vendue à partir de 899€.

Maintenant que les présentations sont faites, nous allons pouvoir nous pencher gentiment sur les spécifications techniques de la Surface RT puisque c’est cette dernière qui nous intéresse présentement :

  • Ecran tactile multipoint ClearType HD de 10.6 pouces – 1.366×768 pixels.
  • Processeur quad-core Nvidia Tegra 3 cadencé à 1.30 Ghz.
  • 2 Go de mémoire vive.
  • 32 Go ou 64 Go d’espace de stockage. (*)
  • Port pour cartes microSDXC.
  • Capteurs 720p devant et derrière.
  • WiFi 802.11 a/b/g/n.
  • Bluetooth 4.0.
  • Port USB 2.0, prise casque, sortie micro HDMI.
  • Capteur de lumière, accéléromètre, gyroscope, boussole.

(*) : La Surface RT ne se décline pas en 16 Go et c’est bien normal puisque le système d’exploitation prend, à lui seul, 16 Go d’espace disque. Il est gourmand, le coquin, c’est une certitude.

Si vous souhaitez en savoir davantage, le mieux reste de vous rendre sur la fiche technique de la tablette. Tout y est expliqué en long, en large et en détails. Pour le reste, ce qu’on peut dire, c’est que la Surface RT n’a pas à rougir face à la concurrence. Du moins pas sur le papier, et pas en se basant uniquement sur ses caractéristiques techniques. Entre son Tegra 3 et ses 2 Go de mémoire vive, elle s’inscrit finalement dans la continuité de ce que l’on trouve chez Android ou même du côté de la Pomme Croquée.

Microsoft Surface RT : l'écran d'accueil
L’écran d’accueil de Windows RT, avec ses jolies tuiles dynamiques.

Package, Design & Ergonomie

Maintenant que vous savez à quoi vous avez à faire, on va pouvoir continuer sur notre lancée et nous arrêter cette fois sur le package de la Surface RT. Là, autant vous prévenir, c’est un peu spécial puisque la firme m’a fait parvenir un kit presse qui n’a absolument rien à voir avec le kit habituel. En dehors de la tablette elle-même, j’ai ainsi pu mettre la main sur deux chargeurs, sur trois Touch Covers, sur une Type Cover, sur des adaptateurs divers et variés et sur quelques goodies très sympathiques. Même que ça ne va pas être simple de remettre tout le contenu dans le contenant, tiens. Sur ce point, je vais donc m’abstenir de toute critique, et même de toute remarque.

On va donc directement passer au design et à l’ergonomie de la tablette. La première chose qui frappe lorsqu’on prend la Surface RT en main, c’est son poids. C’est assez étonnant puisque ce dernier est censé être proche de celui d’un iPad 4 (680 grammes contre 652 grammes d’après les fiches produit) mais c’est un constat que j’avais déjà fait durant LeWeb’12 et lorsque j’avais eu l’occasion de jouer un peu avec l’ardoise. Pourquoi une telle différence en terme de ressenti ? C’est une très bonne question, mais je n’en ai malheureusement aucune idée.

Ce que je peux vous dire, en revanche, c’est que la Surface RT profite de finitions exemplaires. On appréciera tout particulièrement la coque en métal sombre et le pied intégré à la coque arrière. Un pied qui vous permettra de faire tenir votre ardoise toute seule comme une grande sans avoir rien à faire. Très pratique, évidemment, mais tout n’est cependant par parfait puisque ce pied n’accepte qu’un seul angle. Microsoft aurait effectivement pu aller un peu plus loin en lui permettant de prendre plusieurs positions, ça aurait été nettement plus agréable au quotidien.

Concernant l’ergonomie, et bien elle est plutôt correcte. Sur la tranche droite, nous avons un haut-parleur, la sortie micro HDMIle port USB 2.0 ainsi qu’un connecteur destiné à l’alimentation de l’appareil. Un connecteur qui fonctionne un peu comme le MagSafe d’Apple puisqu’il est aimanté. De l’autre côté, à gauche, nous aurons le second haut-parleur, la prise casque, les boutons dédiés au contrôle du volume et le port pour les cartes microSDXC. Attention cependant car ce dernier est caché sous le pied de la tablette, il faudra donc le relever pour pouvoir y accéder.

Sur la tranche supérieure, on ne trouve qu’une seule chose : le bouton de mise sous tension de la tablette. En revanche, sur la tranche inférieure, on va trouver un second connecteur aimanté destiné à la Touch Cover ou à la Type Cover. L’ensemble est plutôt bien équilibré et on s’habitue très vite à cette configuration. Le seul défaut de la Surface RT, finalement, c’est son connecteur propriétaire. Quoi qu’il arrive, vous devrez nécessairement avoir un chargeur Microsoft sous la main pour recharger votre tablette. Plutôt embêtant, surtout quand on l’a oublié chez soi.

Histoire de vous permettre d’en voir un peu plus, j’ai enregistré une petite vidéo de déballage qui vous donnera une idée plus nette de ce que propose le kit presse qui m’a été envoyé par Microsoft. Comptez une dizaine de minutes.

Performances

Le moment est enfin venu de parler des performances de la Surface RT. Autant vous prévenir tout de suite, je n’ai pas fait appel à un quelconque logiciel de benchmarking pour mesurer précisément la puissance brute de la tablette et de sa puce. Tout ce qui suit ne repose donc que sur mes impressions personnelles, et donc subjectives. Ceci étant, la bonne nouvelle de l’histoire, c’est qu’un bon nombre de smartphones et de tablettes me sont déjà passés entre les mains, ça me fait donc quelques points de comparaison en poche.

Comme mentionné un peu plus haut, la Surface RT intègre une puce Tegra 3 cadencé à 1.3 Ghz et 2 Go de mémoire vive. Très concrètement, elle dispose donc d’une puissance de calcul confortable (malgré la faible fréquence de son processeur) et de suffisamment de mémoire pour y stocker toutes les données dont elle a besoin pour répondre à nos sollicitations. En outre, chez la concurrence et notamment du côté des tablettes Android, on retrouve de plus en plus de puce quad-core, certes, mais la norme tourne plutôt autour des 1 Go de mémoire vive. Pour le moment, en tout cas, puisqu’elle devrait être doublée cette année.

Mais voilà, sous le capot, on ne retrouve pas une plateforme mobile comme les autres. Non, en réalité, la tablette de Microsoft intègre un “vrai” système d’exploitation : Windows RT. Or les système d’exploitation consomment généralement plus de ressources que les plateformes mobiles, il suffit d’ailleurs de jeter un oeil du côté de Windows 7 ou même de Windows Vista pour s’en convaincre. Dans ce contexte, vous comprendrez sans doute pourquoi j’étais très excité à l’idée d’aborder ce point. Après tout, les produits de Microsoft n’ont pas toujours été synonymes de fluidité. Du moins jusqu’à présent.

Car en effet, contrairement à ce que je craignais, contrairement à ce que j’ai pu lire à gauche, à droite, Windows RT s’avère d’une fluidité à toute épreuve. Oui, vous avez bien lu, à toute épreuve. Peu importe le nombre d’applications lancées, peu importe le type d’applications lancées, peu importe les médias que l’on décide de lire, la tablette n’a subit aucune latence durant mes tests. Un véritable bonheur.

Oui, mais ce qu’il faut préciser, c’est qu’avant d’utiliser l’ardoise, j’ai commencé par la mettre à jour. Et je pense que c’est finalement ça qui fait toute la différence parce que Microsoft a déployé un certain nombre de correctifs depuis le mois de décembre, des correctifs qui ont très certainement amélioré la stabilité de la Surface RT.

Microsoft Surface RT : la bordure de la tablette

La bordure gauche (ou droite) de la Microsoft Surface RT.

Modern UI & Bureau

On passe maintenant à un gros morceau, à savoir le fonctionnement et l’ergonomie de Windows RT et, plus précisément, de son interface Modern UI. Une interface qui reprend à son compte tous les codes visuels de Windows Phone, mais avec quelques différences notables puisque cette dernière supporte un bon nombre de gestes et de fonctions qu’on ne trouve malheureusement pas sur la plateforme mobile de Microsoft.

Tout commence bien évidemment avec l’écran d’accueil, un écran composé de plusieurs tuiles particulièrement visuelles et qui nous permettront d’accéder très rapidement à nos applications. L’intérêt de ces tuiles, c’est qu’elles sont dynamiques et elles afficheront ainsi certaines informations en temps réel. Ce sera le cas de la météo, de l’activité de ses contacts, de nos photos ou encore de Bing Actualités, pour ne citer que ces outils. Mine de rien, le gain de temps n’est pas négligeable puisque nous n’aurons plus forcément besoin de lancer une application pour accéder à son contenu.

Windows RT oblige, il faut également savoir que le système de navigation repose sur un axe horizontale. Cela vaut également pour l’écran d’accueil mais Microsoft a tout-de-même eu la très bonne idée d’intégrer une fonction qui nous permettra de nous promener plus facilement au sein de nos tuiles. Il suffira effectivement de faire un simple “pinch to zoom” pour prendre du recul sur ces dernières et pour les afficher en miniatures. Depuis cet écran, nous aurons également la possibilité de réorganiser nos groupes d’applications ou même de les nommer / renommer.

Très appréciable, de même que le multitâche qui est excessivement bien pensé et qui nous permettra soit de switcher rapidement d’une application à une autre, soit d’afficher toutes les applications ouvertes pour aller piocher plus facilement dans celle qui nous intéresse. L’autre fonction que j’ai beaucoup aimé, aussi, c’est la “charm bar” qui vient se positionner sur la droite de l’écran et qui contient toutes les options adéquates pour lancer une recherche, partager un contenu ou bien accéder aux paramètres du terminal.

Intéressant, mais il y a encore mieux car Windows RT intègre également un mode multi-fenêtré grâce auquel il est possible de placer côte-à-côte deux fenêtres, et donc deux applications distinctes. Le tout en restant sur l’interface Modern UI. Pour dresser un rapide parallèle, ce mode spécial fonctionne exactement comme sur la gamme Note de Samsung. On prend une application en passant par les vignettes de la barre latérale (celle qui apparaît quand on fait appel au multitâche), on la tire légèrement sur la droite et on relâche. En quelques secondes, la fenêtre vient se loger tout contre l’écran et il suffit alors de tirer sur le séparateur pour l’agrandir ou la rétrécir.

Et les applications dans tout ça ? Toutes celles que l’on trouve sur le Windows Store exploitent bien évidemment cette interface et cette logique ergonomique. L’intérêt de la chose, finalement, c’est qu’il suffit de comprendre comment fonctionne une application pour être capable de toutes les utiliser. C’est un atout de taille, surtout pour les publics néophytes et qui ne sont pas forcément nés avec un mulot entre les mains. En tout état de cause, et contrairement à ce que je pensais avant de tester la Surface RT, ces derniers auront moins de difficultés à utiliser un Windows 8 qu’à utiliser un Windows 7, un Vista ou même un XP.

Modern UI m’a fortement impressionné, c’est un fait, mais sachez qu’il en va tout autrement pour le bureau.

Windows RT oblige, on trouve effectivement sur l’écran d’accueil une tuile spécifique qui va nous renvoyer directement sur un bureau Windows traditionnel. Bureau à partir duquel on pourra lancer quelques applications comme Internet Explorer, Microsoft Office Desktop ou encore l’explorateur de fichiers. Bien, mais sachez cependant que vous n’aurez malheureusement pas la possibilité d’installer de nouvelles applications. Si vous pensiez pouvoir profiter d’un petit Photoshop d’appoint ou même d’un VLC sur le bureau Windows, vous pouvez oublier parce que ça ne fonctionnera pas. C’est injuste, mais c’est comme ça. Le seul intérêt de ce dernier, finalement, c’est de vous permettre de gérer facilement plusieurs applications. Si vous comptez bosser sur un dossier tout en allant pomper piocher des références sur la Wikipédia, le bureau devrait vous être utile. Autrement, et bien il ne sert pas à grand chose.

Je n’ai pas forcément tout dit, je suis très certainement passé à côté de pas mal de choses, mais sachez que vous trouverez un peu plus d’éléments dans la vidéo qui suit. Attention par contre puisque cette dernière dure… une demie-heure. Heureusement que j’ai fait en sorte d’être aussi synthétique que possible, hein…

Touch Cover & Type Cover

On peut difficilement parler de la Microsoft Surface RT sans s’arrêter quelques instants sur ses deux housses / clavier. Comme évoqué au début de l’article, on trouve en réalité deux modèles différents : le Touch Cover et le Type Cover. Très concrètement, ce qui les distingue l’une de l’autre (en dehors de leur prix), c’est finalement le public visé. Avec la Touch Cover, vous pourrez tapoter de temps à autre pour mettre à jour votre statut Facebook ou même pour envoyer de gentils messages à votre patron adoré, mais si vous avez vraiment envie de travailler avec votre Surface, si vous comptez bosser sur de gros dossiers et donc taper des kilomètres et des kilomètres de lettres, de mots, de lignes, de phrases, de paragraphes et de pages, alors il vaudra mieux opter pour la Type Cover.

Sur cette dernière, on pourra effectivement profiter d’un vrai clavier “chiclet” bien plus confortable et surtout plus adapté à de longues saisies. En outre, il semblerait également que ce dernier vieillisse un peu mieux. J’ai effectivement remarqué que le Touch Cover pouvait faire apparaître certaines traces à l’usage. Bon, ce n’est pas grand chose non plus, mais c’est quand même important de le préciser.

Tout ça, c’est formidable, mais combien ils coûtent ces claviers magiques ? Et bien sachez qu’ils ne sont vraiment pas donnés puisque le Touch Cover est proposé à partir de 119,99€ et il faudra débourser 129,99€ pour profiter du Type Cover. Ceci étant dit, pour 10€ tout rond, je pense qu’il vaut mieux viser le confort.

Finalement, la question que vous devez vous poser, c’est de savoir si ces accessoires sont vraiment nécessaires et s’ils apportent un réel plus au quotidien. Tout dépend de votre usage, bien sûr, mais en ce qui me concerne ils m’apparaissent comme indispensables. Le clavier virtuel, c’est bien pour dépanner, c’est vrai, mais cela ne vaut pas un bon vieux clavier physique de chez mémé. Rien qu’en terme de vitesse de frappe, ils sont aux antipodes l’un de l’autre. Et si l’on ajoute à cela le fait que ces deux claviers intègrent également un touchpad multitouch et des touches de raccourcis spécialement pensées pour Windows RT, et bien on se dit que ce serait quand même dommage de passer à côté.

En revanche, sachez tout-de-même que ces claviers ont un très vilain défaut : ils ne sont pas aimantés en haut. Très concrètement, lorsque vous les rabattez contre l’écran de la tablette, il n’y a rien qui les maintient en place. Il suffit donc de faire légèrement pivoter la Surface RT pour qu’ils retombent lourdement. Et ça, c’est franchement dommage, surtout pour des accessoires qui sont facturés plus de 100€.

Microsoft Surface RT : une vue plongeante
On appréciera les touches de fonction du clavier, spécialement optimisées pour Windows RT.

Périphériques Externes

Jusqu’à présent, nous avons vu que la Microsoft Surface RT pouvait faire office de tablette tactile, bien sûr, mais également de netbook. Sympathique, mais il y a un autre aspect que nous n’avons pas encore évoqué, à savoir sa connectivité avec des périphériques externes. Ce qu’il faut savoir, en premier lieu, c’est que Windows RT semble supporter un bon paquet de ces derniers. Il est ainsi parfaitement capable de reconnaître des souris, des manettes de jeu, des clés usb ou même des imprimantes.

Comme un “vrai” ordinateur, en somme. Remarquez, cela n’a rien d’étonnant puisque la Surface RT en est un. Cela étant dit et même si tout semble couler de source, il faut avouer que c’est quand même très pratique de pouvoir connecter ce genre de périphérique. Je pense notamment à la souris qui devrait rapidement s’imposer chez tous ceux qui sont allergiques au touchpad et qui n’ont pas envie de salir leur bel écran avec leurs doigts tout sales, et tout gras. Très confortable, donc.

Mais ce n’est pas tout. Non, car si vous avez examiné avec soin la fiche technique de la tablette, alors vous savez déjà que cette dernière intègre une sortie vidéo. Or justement, dans le kit presse qui m’a été fourni par Microsoft, il y avait deux adaptateurs dont un pour les écrans VGA. N’écoutant que mon courage, j’ai donc pourfendu d’un trait tous les cartons qui trainent dans ma cave pour aller extirper mon vieil écran 19 pouces, juste histoire de voir si ça marchait bien avec la Surface.

Aucun problème. Tu branches l’adaptateur, tu branches l’écran et c’est terminé, le bureau va être automatiquement répliqué sur ton écran et tu vas pouvoir commencer à bosser plus confortablement. Parce que bon, un écran de 10 pouces, c’est bien dans le métro mais pas forcément à la maison ou au boulot. En revanche, il semblerait qu’on ne puisse que répliquer son propre bureau. Pas moyen de l’étendre, donc. Ceci dit, c’est peut-être aussi moi qui ai mal cherché. Si vous avez eu l’occasion de gratter de ce côté-là, faut surtout pas hésiter à vous manifester dans les commentaires qui suivent l’article.

Le truc intéressant, finalement, c’est qu’en bidouillant bien, et en investissant dans les bons accessoires, il est parfaitement possible de transformer la Surface RT en ordinateur d’appoint. Et ça, c’est quand même très intéressant. Surtout pour ceux qui n’ont pas de gros besoins.

Microsoft Surface RT : les deux Touch Cover
Microsoft commercialise deux Touch Cover, inutile de dire que la seconde est de meilleure qualité…

Conclusion

Le moment est donc venu de claquer mon verdict.

La Surface RT, elle ne me plaisait pas. Windows 8/RT non plus. Deux interfaces qui viennent se mélanger, l’abandon de ce bon vieux menu “démarrer” qui a bercé notre adolescence trouble, mon avis était déjà fait avant même que je ne pose les doigts sur la Type Cover de la tablette.

Cette expérience m’a appris une chose : il ne faut pas juger trop vite un produit. Sur le papier, c’est vrai que la Surface RT n’avait pas grand chose pour me séduire (subjectivité, quand tu nous tiens) mais la coquine est quand même parvenue à me taper dans l’oeil. Comme ça, sans prévenir et sans m’inviter à boire un coup avant. Elle m’a pris en traitre et je dois avouer qu’elle a balayé du plat de la main un bon nombre de mes certitudes. Quelque part, c’est tant mieux parce que ça me permettra de me coucher moins bête ce soir.

On commence donc avec les défauts. De mon point de vue, le truc vraiment agaçant avec la tablette, c’est son pied qu’on ne peut pas régler et qui nous impose donc une position. C’est dommage parce qu’il aurait suffit de pas grand chose pour que Microsoft nous gratifie d’un joli sans faute. Windows RT, de son côté, n’est pas non plus parfait et s’il y a vraiment un point qui m’a particulièrement porté sur les nerfs, c’est l’inutilité de son bureau. J’en fais peut-être un peu trop, ce dernier pourra tout-de-même nous rendre service dans certains cas, mais c’est quand même très frustrant de ne pas pouvoir installer les applications de son choix.

Après, si on met ces deux points de côté, alors la Surface RT est quand même un très bon produit. Le mot est lâché. Entre des finitions exemplaires, une connectivité à toute épreuve, des accessoires soignés et un Modern UI franchement redoutable en mode tactile, on a tous les ingrédients pour faire de cette tablette un produit très attirant. Surtout que cette dernière est en plus dotée d’une très bonne autonomie (6 heures en moyenne d’après mes tests), ce qui ne gâche rien.

Toutefois, si j’avais les moyens, je ne l’achèterais pas forcément. Pourquoi ? Tout simplement parce que je préfèrerais attendre l’arrivée de la Surface Pro, une Surface Pro qui ne souffrira pas des limitations de Windows RT et qui pourra donc être utilisée à la fois comme une tablette tactile et à la fois comme un vrai ordinateur portable. Après, évidemment, il y a la question du positionnement tarifaire de la tablette (elle démarrera à 899$) qui risque d’en calmer plus d’un, mais je pense néanmoins qu’il est préférable d’attendre un peu avant de se lancer. Ne serait-ce que pour laisser le temps à Microsoft de sortir ses correctifs.

Quoi qu’il en soit, un grand merci à la firme pour le test !

Pour finir, si vous avez envie de voir plus de photos de la bête, sachez que vous trouverez tout ce qu’il vous faut sur mon Google+ ou sur mon Facebook. En outre, sachez que tous mes tests vidéos sont disponiblessur ma chaine YouTube. Et on se retrouve très vite avec un autre test qui risque de vous plaire bien comme il faut puisqu’il s’agit de celui de la GoPro Hero 3 Black Edition. A très vite, donc !

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