The Seasteading Institute veut bâtir des îles artificielles

The Seasteading Institute est une association des libertariens de la Silicon Valley. Elle a été fondée en 2008 par deux Américains : Wayne Gramlich et Patri Friedman. Soutenue par le milliardaire Peter Thiel, cofondateur de Paypal et de Facebook, son objectif est de s’émanciper des règlements des États. Elle collabore alors avec le gouvernement de la Polynésie française pour construire des îles artificielles.

L’association est attirée par la marge d’autonomie dont dispose la Polynésie française. Cette zone a également accès au haut débit. Le 13 janvier 2017, l’institut a conclu une entente avec le gouvernement polynésien, dans un document rédigé à San Francisco. Cette semaine, un séminaire de quatre jours consacré à ces îles s’est tenu à Tahiti.

Seasteading

The Seasteading Institute affiche sa volonté de respecter le droit qui s’applique sur le territoire polynésien. Elle compte également se plier aux sensibilités politiques.

Une étude du terrain, du droit et des lois

De lundi à jeudi, des experts venus du monde entier sont intervenus lors des conférences. Leur objectif était d’expliquer le concept de ces cités artificielles. C’était pour The Seasteading Institute une occasion de mieux expliquer aux Polynésiens le projet. Les spécialistes ont élucidé les questions sur la construction et le fonctionnement de ces îles flottantes. L’idée serait d’y bâtir des centres de recherches ainsi que des habitations.

« Nous devons encore faire une étude de terrain, une étude du droit et des lois, obtenir l’approbation finale de la France, mais nous n’avons jamais été aussi proches d’une concrétisation […] L’idée est d’arriver très rapidement à un test grandeur nature, à l’installation d’une première plateforme. » a avancé Patri Friedman, le président de The Seasteading Institute.

Une autonomie énergétique totale

Le mérite de l’ingéniosité de ce concept revient à Gunter Pauli, un industriel belge. Son idée est d’utiliser les ressources maritimes et océaniques afin d’aboutir à une autonomie absolue des sites. « Nous sommes la frontière bleue du grand Pacifique », s’est enthousiasmé Christophe Bouissou, le ministre polynésien du Logement, lors de la signature du protocole d’accord.

« Notre point de vue, c’est que la gouvernance est une industrie comme une autre, et une industrie défaillante. D’après les consommateurs [les citoyens, ndlr] sont mécontents, le système fonctionne mal. Il faut donc innover. L’idée est d’expérimenter d’autres formes de gouvernements sur nos plateformes puis de permettre à chacun de choisir celle qui lui convient le mieux. » a expliqué le président de l’association.

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