The Witcher 3 – Hearts of Stone : un DLC qui fait du bien

Bien quelles soient souvent attendues au tournant, les sorties de DLC sont devenues monnaie courante. Si les contenus téléchargeables n’ont pas toujours bonne presse c’est qu’ils sont régulièrement un moyen de faire un peu plus de bénéfice à moindre coût. Heureusement, parmi le flot de DLC dispensables, quelques uns se démarquent de par leur qualité, ou au moyen d’un concept original. C’est ainsi qu’ils peuvent devenir une aubaine pour les joueurs avides de temps de jeu supplémentaire.

Disons le tout de suite, Hearts of Stone est de ces extensions qu’on aime voir arriver sur les plateformes de téléchargement.

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Un contrat qui tourne mal

Le point de départ de cette nouvelle aventure est un simple contrat. Un contrat tout à fait ordinaire pour Geralt notre sorceleur préféré, qui se voit confier la tâche de mettre fin aux méfaits d’une bête sévissant dans les égouts d’Oxenfurt.

Vous l’aurez compris rien ne va se passer comme prévu et Geralt sera rapidement fait prisonnier par des hommes venant de la lointaine province d’Ophir. Le Sorceleur ne devra son salut qu’à l’aide providentielle d’un homme, venu le sauver des griffes de ces fameux Ophiriens. Cet individu se nomme Gaunter de Meuré alias Maître miroir, et c’est un visage connu : Geralt l’avait rencontré lorsqu’il était à la recherche de sa belle Yennefer.

Pour cet homme rien est gratuit, et le sorceleur devra, à l’instar d’Hercules, s’acquitter non pas de douze travaux, mais de trois pour payer sa dette.

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”Il faut faire attention à ses souhaits, car ils peuvent se réaliser”

Si le pitch de départ peut paraître simpliste, il donne l’occasion aux polonais de CD Projekt de démontrer toute leur maîtrise en terme de narration et d’écriture. Les trois quêtes de Geralt étant au service d’une trame principale sous le signe de la variété de ton et d’action.

Le scénario pour sa part, permet l’alternance de séquences radicalement différentes les unes des autres, tantôt légères tantôt mélancoliques, qui sauront tenir le joueur en haleine.

Ces quêtes permettront de rencontrer des protagonistes haut en couleur comme Olgierd von Everec, un des personnages principaux de cette extension, qui, victime de son propre souhait de devenir immortel, se montrera cynique et désabusé d’un bout à l’autre de l’aventure.

Geralt retrouvera également une vieille amie, Shani, la jeune toubib rousse avec laquelle il avait sympathisé dans The Witcher 1er du nom (nombreux sont les clins d’œil au premier opus, on ne s’en plaindra pas).

Petit bémol en revanche concernant Gaunter de Meuré, grand méchant de cette extension, qui manque de profondeur. Même si ses origines et ses intentions sont voulues troubles, il aurait été intéressant, par exemple, de savoir d’où il tire ses pouvoirs ou bien d’en connaître un peu plus sur son passé. De la même manière, le traitement réservé aux Ophiriens est trop léger et ces derniers restent finalement très anecdotiques. Dommage, ils donnaient pourtant une note orientale à cette extension.

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Beautiful as always

Du côté de sa plastique Hearts of Stone bénéficie du même traitement que le jeu de base, c’est beau, très beau et bardé de détails, même si d’irréductibles bugs de collision résistent encore et toujours aux différents patchs.

La direction artistique, pour sa part, envoie du bois et nous emporte dans des lieux charmants ou au contraire sinistres (mention spéciale au manoir hanté et à sa séquence impressionniste). Ces espaces inédits sont intégrés au Nord-Est de Velen. Une idée à double tranchant, car si leur qualité esthétique est incontestable, ils ne dénotent pas suffisamment de ce que l’on connaît déjà.

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La difficulté fait son come-back

Niveau Gameplay, ce DLC propose une expérience de jeu plus corsée que par le passé, les ennemis sont plus résistants et infligent plus de dégâts. Les boss assureront un véritable challenge et il sera indispensable d’user avec justesse de ses signes et de toute la panoplie de compétences du sorceleur pour en venir à bout.

C’est pour cette raison qu’il faudra un personnage de niveau 30 minimum pour leur faire face. Si toutefois vous voulez jouer à cette extension sans avoir atteint ce niveau fatidique, sachez que les p’tits gars de CD Projekt ont pensé à vous. Il est possible de s’y mettre avec un Geralt déjà au niveau, équipé pour l’occasion, et doté de points de compétences à répartir comme il vous sied.

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Parlons peu, parlons contenu

De ce point de vue, on ne pourra pas accuser le studio de prendre les joueurs pour des vaches à lait. L’extension propose pour moins de 10€ une aventure principale s’étirant sur une dizaine d’heures (sûrement plus si vous prenez le temps d’explorer la nouvelle contrée dans ses moindres recoins et de looter un peu), ainsi que des quêtes secondaires qui vous occuperont 3-4 heures en plus.

On ne se sentira donc aucunement spolié.

Notons également l’apparition de nouveaux équipements (même s’ils sont peu nombreux), ainsi que la possibilité d’enchanter nos armes et armures grâce à l’aide d’un mage/artisan Ophirien.

Ces enchantements – coûteux – permettront de conférer de puissants effets à l’équipement de Geralt, effets très utiles dans les combats nettement plus exigeants de ce DLC.

Très bonne pioche donc, que ce ‘Hearts of Stone’. CD Projekt continue sa politique d’offres qualitatives, et ce n’est certainement pas les joueurs qui s’en plaindront. Parvenant à se forger une véritable identité au moyen d’une aventure rocambolesque mêlant humour et finesse, ce DLC constituera un excellent prétexte pour se replonger dans l’univers de The Witcher 3.

Assuré des capacités du studio polonais, on attendra avec optimisme Blood and Wine, seconde extension, prévue pour le 1er trimestre 2016.

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