TRAPPIST-1 n’abriterait pas de civilisations extraterrestres

TRAPPIST-1 déchaîne les passions depuis l’année dernière et plus précisément depuis que la NASA a annoncé la découverte de sept exoplanètes situées dans l’orbite de l’étoile du système. Beaucoup s’intéressent désormais à ces mondes et c’est notamment le cas de l’incontournable SETI.

TRAPPIST-1 se trouve dans la Voie lactée, et plus précisément à trente-neuf années-lumière de notre propre planète.

Trappist-1

D’après les analyses et observations effectuées par les astronomes, le système est structuré autour d’une naine froide et donc d’une étoile assez proche des naines rouges et des naines brunes.

TRAPPIST-1, un système qui ressemble beaucoup au nôtre

Mais si TRAPPIST-1 fascine autant les astronomes, c’est avant tout en raison de la complexité du système. L’étoile est en effet entourée de sept planètes rocheuses, des planètes relativement proches de notre propre monde.

Plus intéressant, parmi ces sept planètes se trouvent trois mondes situés dans la zone d’habitabilité de leur étoile. TRAPPIST-1 e, TRAPPIST-1 f et TRAPPIST-1 g sont en effet situées à une distance telle qu’elles seraient tout à fait en mesure d’abriter de l’eau à l’état liquide… et par extension une forme de vie extraterrestre.

Le SETI se passionne lui aussi pour ce système et l’institut a ainsi procédé à plusieurs écoutes durant ces derniers mois. Frank Marchis, un chercheur senior spécialisé dans l’étude des exoplanètes, se veut cependant prudent :

“Nous avons maintenant une preuve sans équivoque de l’existence des planètes TRAPPIST-1 et nous connaissons leur orbite, leur taille et leur masse. Il reste cependant encore beaucoup à apprendre avant que nous puissions affirmer qu’elle abrite de l’eau liquide à leur surface et nous devons en savoir beaucoup plus que cela avant de pouvoir conclure que ces planètes sont habitables… ou habitées”.

Trop d’eau, ce n’est pas bon pour la vie

Or justement, les universités de Vanderbilt et de l’Arizona State ont mené une étude poussée le mois dernier afin de déterminer si les planètes du système sont potentiellement capables d’abriter une forme de vie.

En croisant leurs données, les chercheurs ont alors découvert que les planètes du système étaient bien plus légères que notre propre monde.

Elles le seraient même trop pour pouvoir retenir des gaz atmosphériques et les scientifiques en ont donc déduit que ces mondes abritaient peut-être… un peu trop d’eau.

Si l’eau est une composante indispensable à la vie, du moins telle que nous la connaissons, elle n’est pas suffisante pour s’assurer de la présence d’une forme de vie quelconque. Comme le rappelle Natalie Hinkel dans l’étude rendue par les deux établissements, une planète entièrement recouverte d’eau est habituellement dépourvue de cycles géochimiques, des cycles pourtant indispensables à l’apparition et au développement de la vie.

Pour Frank Marchis, il est cependant indispensable de poursuivre l’étude du système en raison de sa proximité avec notre propre monde. Pour lui, notre technologie nous permettra un jour d’atteindre les planètes du système et nous devons donc poursuivre nos travaux. En réalité, il pense même que nous pourrions être surpris par ce qui se trouvera sur ces mondes lointains.

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