Trois salariées licenciées à cause de Facebook

Ou plus exactement à cause des propos qu’elles ont tenus sur le célèbre réseau social. Employées de l’antenne SOS Femme de Dordogne, elles ont en effet été licenciées par leur employeur qui les accuse d’avoir tenu des propos insultants. Du côté du banc des accusées, bien sûr, le discours n’est pas le même et l’affaire n’a sans doute pas fini de faire parler d’elle.

Car l’affaire se trouve actuellement en cours de jugement, les Prud’hommes rendront ainsi leur verdict le 14 mars 2011. Du côté employeur, on parle de faute lourdes, et même de “menaces de mort et d’incitation à la haine”. En face, le discours des accusées n’est évidemment pas le même, les trois employées de l’association prétendent n’avoir fait qu’échanger quelques mots au sujet des nombreux dysfonctionnements de l’antenne de Dordogne de SOS Femmes.

Notons toutefois que ces propos n’étaient pas si privés que cela puisque les messages en question auraient été publiés par murs interposés (si l’on en croit France Soir). Ce point est important à souligner puisque la plupart des sites d’actualités (comme 01Net) ne le précisent pas. Si cette information s’avère exacte, alors l’issue du procès sera très incertaine pour les trois employées.

N’oublions pas qu’un autre procès de ce type est actuellement en cours de jugement, un procès mettant en scène trois employés du groupe Alten qui sont plus ou moins accusés de la même chose.

Ce qui est certain, en tout cas, c’est qu’il serait peut-être temps pour les internautes de comprendre que personne n’est anonyme sur le web.

11 réflexions au sujet de “Trois salariées licenciées à cause de Facebook”

  1. J’avais traité deux cas similaires durant 1H15 à l’oral de spé lors du passage de mon bac vu que j’avais choisit de bosser sur “l’enjeux des réseaux sociaux en entreprise” j’était partit loin pour trouver mon sujet je sais lol) … Se faire licencier à cause de Facebook n’est pas un cas isolé malheureusement !

    Me rappel d’une personne qui avait mis à jour son profil alors que le matin même celle-ci avait pris une journée d’arrêt maladie car soit disant, elle ne pouvait pas travailler devant son ordinateur, jvous laisse imaginer la suite …

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  2. Les entreprises stipulent bien leurs attentes au sujet de ce genre de fait et c’est surement écrit dans les contrats …

    Enfin soit, une affaire parmis tant d’autres ?

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  3. Ce qu’il serait temps de comprendre pour les internautes, c’est la chose suivante:

    ce n’est pas parce qu’on accède facilement mais illicitement à une correspondance que l’on peut s’en servir pour obtenir des sanctions.

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  4. A force d’avoir des exemples de ce genre, peut-être que les gens finiront par comprendre qu’ils ne sont pas perdus dans la masse sur Internet, et que donc comme tu le dis, pas anonymes !

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  5. C’est d’abord un problème de droit (nos droits) pour lequel la jurisprudence va avoir des conséquences importantes pour le respect de la vie privée (art.9 Code civil).

    Facebook c’est le petit bout de la lorgnette. Ce n’est pas un problème de support mais sur la nature du propos. S’il n’y a plus de vie privée (juridiquement) sur les réseaux sociaux c’est une porte ouverte à l’espionnage légal et à la délation.

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  6. @Thomas: Yep, m’enfin la M’dame Michu du coin risque de mettre un peu de temps à le comprendre. Et quand ça arrivera, ce sera trop tard.

    @barbecane: Je pense que le gros problème, c’est que les lois ne correspondent plus à la réalité de notre quotidien. Certes, la plupart de ces dernières sont mises au goût du jour de temps à autre, mais tu sens quand même qu’elles n’ont plus rien à voir avec notre époque.

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  7. Je me rappelle aussi d’un voleur aux US, qui s’était fait pincé, je sais plus trop où, en mettant son profil facebook à jour en précisant ce qu’il faisait et où… mdr ;-)))

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