Uber, la compagnie de VTC, a annoncé récemment que dès le début du mois d’octobre 2017, il sera possible de verser des pourboires aux chauffeurs. La division française d’Uber a déclaré que « Très bientôt, les passagers pourront, s’ils le souhaitent, ajouter un pourboire à la fin de la course directement depuis l’application. »
Le service sera lancé au Royaume-Uni, au Canada et en France. Cette mesure vise à apaiser les tensions qu’il a pu y avoir entre Uber et les chauffeurs français. À l’occasion de cette annonce, Uber a décidé de réunir plusieurs centaines de chauffeurs à Paris.
Pour prouver sa bonne volonté, la division française d’Uber a souligné que la société ne prendra aucune commission sur le montant du pourboire perçu par le chauffeur.
Des chauffeurs mécontents
Dernièrement, Uber a pris de nombreuses décisions stratégiques pour satisfaire les chauffeurs français après de nombreux mois de désaccords. La société a notamment contracté un partenariat avec AXA dans le but de « renforcer la protection des travailleurs » en cas d’accident. Elle a aussi instauré les prêts à taux zéro et la facilité de crédits. Cette fois-ci, elle poursuit ses efforts en lançant les pourboires via l’application.
Cela ne suffit pas à calmer les membres du Syndicat des chauffeurs privés-VTC. Selon Sayah Baaroun, secrétaire général dudit syndicat, « Ces quelques dispositions sont bien trop maigres pour mettre fin au conflit entre chauffeurs et plateformes. »
Les chauffeurs ont indiqué qu’Uber ne couvrait pas leurs frais à charges, à savoir la voiture, l’entretien des véhicules, et l’essence.
Le Syndicat campe sur ses positions
D’après Sayah Baaroun, « Ce conflit restera entier tant que les prix seront décidés de façon unilatérale par ces intermédiaires qui tentent de s’enrichir sans scrupule sur le dos de nos pauvres chauffeurs. »
Dans son discours, le secrétaire général du Syndicat des chauffeurs privés-VTC fait référence aux tarifs des courses imposées par Uber. Steve Salom, directeur général d’Uber en France, estime quant à lui que la société « vit un moment important, le commencement d’un nouveau chapitre ».
Malgré les gestes de part et d’autre, la relation qu’entretiennent Uber et ses chauffeurs n’est pas encore prête de s’apaiser.