Uber : un cabinet noir dédié au vol de secrets industriels ?

Alors qu’Uber faisait la Une de l’actualité la semaine dernière pour avoir dissimulé pendant plus d’un an le piratage des données personnelles de 50 millions de ses clients, conjointement à celles de 7 millions de ses chauffeurs, voilà que le géant américain du transport VTC fait de nouveau parler de lui… en mal.

La chose deviendrait presque routinière, tant la firme s’est illustrée au cours de ses dernières années au travers de pratiques tantôt douteuses tantôt complètement malhonnêtes. Il n’empêche que si les faits sont de nouveau avérés, la société récemment confiée à Dara Khosrowshahi pourrait avoir – une fois de plus – du souci à ce faire.

Le géant du VTC Uber est une nouvelle fois pointé du doigt, cette fois pour une affaire en lien avec un prétendu cabinet noir dédié au vol de secret industriel.

Uber est en effet accusé par un de ses ex-spécialistes de la sécurité, d’avoir monté un cabinet secret destiné à voler les secrets industriels de ses concurrents sur certains marchés stratégiques. Une pratique relevant de l’espionnage industriel, qui redistribue totalement les cartes pour le procès qui s’annonce entre la firme et Waymo (filiale de Google consacrée à la voiture autonome), qui l’accuse notamment de vol de technologie.

Un cabinet noir dédié au vol de technologies concurrentes ? Fort probable selon les derniers éléments divulgués…

C’est en tout cas ce que l’on peut comprendre de la situation. Richard Jacobs (l’ex-spécialiste de la sécurité d’Uber) ayant communiqué une lettre de 37 pages au juge William Alsup, chargé de l’affaire opposant Waymo à Uber. Un document qui fait son entrée sur scène, et qui remet en cause la tenue du procès qui devait avoir lieu dans les prochains jours.

Après avoir étudié le document, William Alsup a en effet décidé de reporter l’audience (à une date qui n’a pas encore été fixée), dans le but de laisser le temps aux avocats de Waymo de prendre connaissance de ces nouveaux éléments. Le juge n’a en outre pas hésité à remettre violemment en cause la probité d’Uber qui s’était vu demander de transmettre à la cour tous les documents pouvant éclairer l’affaire.

Ce dernier a notamment déclaré à l’attention d’Uber : “Je ne peux pas croire un mot de ce que vous dites, car vous avez [menti à] de multiples reprises. Vous donnez juste l’impression que tout cela n’est que dissimulation”.

Le juge ne croit peut-être pas si bien dire. Selon Richard Jacobs, les employés de la firme ayant intégré ce fameux cabinet noir auraient tous été formés à “bloquer et entraver […] toute action en justice menée contre Uber”.

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