Ubuntu pourrait arrêter son rythme d’une version tous les six mois

Depuis ses débuts, Ubuntu possède un rythme de mises à jour assez soutenu si on le compare à d’autres : une version sort tous les six mois, contrairement à une version tous les deux ans pour d’autres distributions linuxiennes comme Debian. Cependant, si on compte donc quatre versions en deux ans, ces dernières ne sont pas toutes affublées du qualificatif LTS. Une version LTS, pour Long Term Support, c’est une version qui, dans le monde d’Ubuntu, dure deux ans et qui est donc supportée tout au long de cette période. Ainsi, tout le monde est contenté : ceux qui aiment la stabilité et le support à long terme vont préférer se tourner vers les versions LTS tandis que ceux qui préfèrent toujours avoir les dernières versions des logiciels qu’ils utilisent vont aller vers les mises à jour semestrielles.

Seulement, quand on y regarde d’un peu plus près, ce système n’est pas parfait, et pourrait donc être bientôt remplacé par un autre rythme de parution, pas si nouveau que ça…

Ubuntu

Ce nouveau système conserverait toujours les sorties de versions LTS tous les deux ans, des versions stables dont la sortie reste nécessaire afin de conserver une certaine chronologie et de contenter ceux qui préfèrent ce rythme. Cependant, la différence avec le système actuel, c’est qu’on ne trouverait pas de nouvelles versions tous les six mois mais plutôt ce qu’on appelle des rolling releases : Ubuntu sera mis à jour quotidiennement ou mensuellement et cela permettra donc d’avoir réellement les toutes dernières versions des logiciels utilisés.

Réellement ? Oui, car si le rythme de six mois peut être pratique, en ce qui concerne les logiciels utilisés, il l’est moins : il faut souvent attendre une nouvelle version d’Ubuntu pour que la mise à jour desdits logiciels soit faite dans les dépôts…

Côté utilisateur, donc, ce nouveau système serait entièrement bénéfique et chacun aurait le choix. Mais il faut également penser aux développeurs et ces derniers seraient eux aussi avantagés par un tel système, principalement grâce à l’absence de cette fameuse deadline, la date limite à laquelle une nouvelle version doit sortir : pas forcément le temps d’expérimenter de nouvelles choses, étant donné qu’il faut que le tout soit le plus stable possible. Une rolling release, au contraire, permettrait de mettre à jour ce qu’on veut quand on le veut et, par conséquent, permettrait aux développeurs d’expérimenter un peu plus de choses afin de proposer toujours plus d’innovations.

De plus, comme le souligne Rick Spencer dans sa proposition officielle, la communauté serait également avantagée : une LTS et une rolling release à supporter, ça fait toujours moins qu’une LTS, deux versions “intérimaires”, ainsi que la version développeurs…

Quoiqu’il en soit, le projet n’a pas encore été approuvé et n’en est encore qu’au stade de la proposition : les développeurs doivent en discuter en ce moment. Pour ma part, je pense que l’idée est bonne, une version tous les six mois étant un rythme devenu trop lent maintenant pour conserver certains logiciels à jour : on pensera par exemple à Mozilla qui a augmenté le rythme de parution de Firefox…

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