Twitter infiltré par un espion de l’Arabie Saoudite ?

Ali Alzabarah travaille chez Twitter en tant qu’ingénieur depuis 2013. Il a fait l’objet d’un renvoi en 2017. La raison en est qu’il est accusé d’espionnage par des agents de service de renseignement. Selon un rapport du New York Times sur le sujet, l’ingénieur exécutait un projet de l’Arabie Saoudite pour la lutte contre la dissidence sur les réseaux sociaux.

Selon toujours ce rapport du New York Times, rapport daté du 20 octobre 2018, l’ingénieur Ali Alzabarah aurait été préparé et formé par l’Émirat sur l’espionnage. Le quotidien américain fait d’ailleurs un rapprochement entre cette affaire et celle concernant le journaliste Jamal Khasshogi.

Les missions de cet ingénieur infiltré sont censées avoir porté sur des sujets comme le droit des femmes ou encore la guerre au Yémen.

Des comptes Twitter piratés

Après que Twitter ait été informé des possibles cas d’espionnage effectués par Ali Alzabarah, la société a mis l’ingénieur en congé administratif.

Cela a permis à l’entreprise de mener sa propre enquête sur le sujet sans empiéter sur celle menée par les autorités compétentes.

La plateforme sociale a alors annoncé que quelques comptes auraient pu potentiellement être espionnés par l’ingénieur. Ces comptes appartiendraient à des catégories diverses de personnes comme des journalistes, des professionnels de la sécurité et de la sauvegarde de la vie privée, etc. Des mails leur ont été envoyés par le site de microblogging leur signalant d’un probable cas d’espionnage sur leur compte.

Aucune preuve tangible pour incriminer Ali Alzabarah

Ali Alzabarah est accusé d’avoir accédé à des informations confidentielles, dont des adresses IP, des mails personnels, des numéros de téléphone de professionnels et particuliers…

Quoi qu’il en soit, ni les accusateurs ni Twitter n’ont pu trouver de preuves confirmant que l’ingénieur a envoyé des informations sensibles et secrètes au gouvernement saoudien.

À la suite de la parution de l’article du New York Times sur la présumée mission d’espionnage d’Ali Alzabarah, Twitter a décidé de ne pas faire des commentaires. De la même manière, l’Ambassade d’Arabie Saoudite est restée silencieuse.

Concernant Ali Alzabarah, il n’a fait l’objet d’aucune sanction en particulier. L’ingénieur a même retrouvé un emploi. Il travaille désormais pour le compte du gouvernement saoudien.

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