Un exosquelette pour éviter les chutes chez les séniors

Un exosquelette a été mis au point pour éviter les chutes chez les personnes âgées et remplacer la bonne vieille canne en bois.

C’est l’oeuvre d’une collaboration entre des équipes de chercheurs de l’École Polytechnique fédérale de Lausanne et de l’École Supérieure Sainte-Anne de Pise, en Italie.

Après les semelles spéciales Feetme, voici une nouvelle innovation chargée de protéger les séniors des chutes éventuelles et parfois mortelles.

Papi/mamie robocop

Elles sont souvent synonymes de bobologie, et pourtant les chutes (et leurs conséquences) sont la première cause de mortalité chez les plus de 65 ans. Cela représente près de 10 000 décès chaque année en France, et 420 000 décès dans le monde selon l’Organisation Mondiale de la Santé.

Pour lutter contre ce phénomène fatal, les chercheurs ont conçu un harnais robotisé pesant cinq kilos permettant à la personne, une fois équipée, de ne pas chuter et de conserver sa stabilité.

Enfilé à la manière d’un baudrier d’escalade et porté comme un pantalon, c’est une seconde peau moins impressionnante qu’il n’y paraît, même si le terme « exosquelette » fait tout de suite penser à Robocop et à la science-fiction.

Dès qu’une perte d’équilibre est décelée, une multitude de moteurs entre en action pour compenser la bascule en agissant sur les cuisses grâce à des montants articulés.

Synonyme de sécurité absolue

Les chutes peuvent être d’étiologies diverses. Il peut s’agir d’une simple perte d’équilibre, d’une perte musculaire, de troubles de la vision, de fragilité osseuse et de fracture spontanée, mais également de logements peu adaptés aux capacités de la personne.

Ce « harnais de sécurité » permettra d’éviter des catastrophes, des passages au bloc opératoire, et surtout des douleurs insupportables et les pertes d’autonomie conséquentes.

L’exosquelette a pour l’heure été testé à l’hôpital de la Fondazione Don Carlo Gnocchi, à Florence, et le détail des résultats est disponible dans la revue Scientific Reports.

Il est capable d’analyser les particularités de la démarche de chacun pour détecter, une fois ces données en mémoire, le moindre mouvement anormal et inhabituel. Si c’est le cas, les moteurs entrent en action pour compenser le décalage.

Le dispositif a été testé en laboratoire, sur huit personnes âgées de 69 ans en moyenne, et sur deux personnes amputées au-dessus du genou. Car ce système pourra également venir en aide aux handicapés et gérer les troubles neurologiques affectant la marche.

La prochaine étape consistera à rendre l’exosquelette plus discret et plus facile à utiliser dans la vie quotidienne. Il permettra de redonner un sentiment de sécurité à de nombreux séniors exposés aux risques de chutes.

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