Une américaine a décidé de porter plainte contre le fabricant de son sextoy connecté

Standard Innovation a beaucoup fait parler de lui durant la dernière Defcon. Cela n’a rien de surprenant, car des pirates ont remarqué qu’un produit de l’entreprise avait la fâcheuse tendance à se montrer un peu trop curieux et à collecter ainsi de nombreuses données portant sur son utilisation… et sur son utilisatrice. Pas terrible, bien sûr, d’autant que le produit en question était en réalité un sextoy connecté.

L’affaire s’était rapidement retrouvée à la une de tous les médias et une certaine N. P. a fini par avoir vent de l’histoire. Elle n’a visiblement pas apprécié le clin d’œil, car elle a décidé de déposer une plainte.

Sextoys connectés
Un fabricant de sextoys connectés fait l’objet d’une plainte aux Etats-Unis.

Une plainte qui risque évidemment de coûter très cher au fabricant.

Standard Innovation compte plusieurs sextoys connectés à son catalogue

Ce n’est pas vraiment une révélation, mais nous vivons actuellement dans un monde ultra connecté. Désormais, il suffit de quelques produits et des bonnes applications pour rendre notre maison plus intelligente ou même pour obtenir d’innombrables informations portant sur notre activité ou encore sur notre sommeil.

Les fabricants de sextoys n’échappent pas non plus à cette tendance et de nombreuses entreprises spécialisées ont ainsi massivement investi sur ces technologies afin de se démarquer plus facilement de leurs concurrents.

Standard Innovation fait partie de ces sociétés et il a lancé un peu plus tôt dans l’année deux produits connectés : le We-Vibe Classic et le We-Vibe 4 Plus.

Ils portent tous les deux très bien leur nom et ils se présentent ainsi sous la forme de vibromasseurs connectés, des vibromasseurs munis de nombreux capteurs différents. Entièrement pilotable à distance par le biais d’une application mobile spécialement développée pour l’occasion, ils proposent plusieurs modes de vibration différents et il est même possible de régler l’intensité de leur vibreur en quelques instants.

Sur le papier, ils ont donc tout pour plaire.

Des vibromasseurs un peu trop curieux

Mais voilà, plusieurs experts en sécurité ont profité de la dernière Defcon pour se pencher sérieusement sur ces produits et ils se sont alors rendu compte qu’ils transmettaient en temps réel à leur fabricant plusieurs données en lien avec leur utilisation. Des données comme le mode de vibration sélectionné par l’utilisateur ou même la température de son processeur.

Standard Innovation n’a pas cherché à nier les faits et il a même publié un long communiqué afin d’expliquer que ces données étaient simplement utilisées pour établir des diagnostics de ses produits et pour améliorer leur fonctionnement.

L’histoire aurait pu en rester là, mais une cliente de l’entreprise a décidé de porter plainte contre l’entreprise. Elle estime en effet qu’elle ne prête pas suffisamment attention à la vie privée de ses clients et elle l’accuse même de violer plusieurs lois fédérales.

Pour le moment, l’entreprise n’a pas souhaité communiquer sur cette affaire. Elle a simplement déclaré qu’elle n’avait pas reçu la copie de la plainte et qu’elle n’était pas au courant de l’histoire.

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