Le FBI a lancé une vaste opération l’année dernière sur le darknet. Elle visait à identifier les personnes fréquentant un site diffusant des contenus pédopornographiques. Elle a porté ses fruits et le bureau américain a ainsi procédé à l’arrestation de plusieurs personnes. Toutefois, un juge estime que la méthode employée n’a rien de légale.
Les autorités surveillent de plus en plus le darknet et le FBI ne déroge bien évidemment pas à la règle puisqu’il a mis en place une cellule chargée d’explorer le deep web.
En fouinant sur certains forums peu recommandables, les agents de cette division spéciale ont trouvé un site proposant de nombreux contenus pédopornographiques : Playpen.
Le FBI a découvert un nouveau site pédopornographique sur le darknet en début d’année dernière
Ils n’ont eu aucun mal à identifier les administrateurs du site et ils ont donc procédé à leur arrestation.
En analysant les logs du site, le FBI s’est rendu compte qu’il attirait environ 11 000 visiteurs chaque semaine. Effaré par ce chiffre, le bureau a donc décidé de saisir le serveur et de modifier les pages du site dans la foulée afin d’intégrer un malware capable de collecter les adresses IP de toutes les personnes se connectant sur le site.
Grâce à ce stratagème, les enquêteurs ont collecté plus de 1 300 adresses et ils ont ainsi pu identifier les visiteurs de Playpen. Ils ont ensuite transmis leurs dossiers aux autorités compétentes.
L’affaire a été rendue publique par la suite et elle a suscité un vif débat. Beaucoup de gens reprochent effectivement au bureau d’avoir utilisé des méthodes de voyou pour parvenir à ses fins. Certains juges partagent visiblement leur avis.
L’utilisation d’un malware s’apparente à une perquisition sans mandat selon le juge William G. Young
Parmi les personnes arrêtées se trouve un certain Alex L. Comme des centaines d’autres internautes, il a été touché par le malware déployé par le FBI et il comparaît en ce moment-même devant une cours présidée par l’honorable William G. Young.
Oui, et ce dernier a finalement décidé de ne pas prendre en compte les preuve présentées par le bureau américain. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’elles n’ont pas été obtenues de manière légale.
A ses yeux, le fait d’avoir utilisé ce programme malveillant revient à effectuer une perquisition sans mandat et il estime donc que le bureau américain n’était pas en droit d’appliquer cette méthode pour piéger les visiteurs de ce site.
Et c’est un véritable problème, bien sûr, car sans ces preuves, le procureur risque d’avoir beaucoup de mal à prouver la culpabilité du suspect. En d’autres termes, les avocats embauchés par Alex L. ont de bonnes chances de parvenir à faire libérer leur client.
Tout ça à cause d’un malware.
La Justice dans sont absolutisme protège parfois trop les coupables
Dans la pratique on devrait condamner tous ceux qui encouragent cette déviance, en y incluant les juges qui ne protègent pas les enfants et le réel de les rattraper….