Revenge Porn : un nouveau site fermé, son administrateur condamné à deux millions de dollars

Avec l’avènement des réseaux sociaux et des différentes plateformes de divertissement, la vengeance pornographique a gagné de l’ampleur. Devenue relativement courante, cette pratique consiste à partager un contenu sexuellement explicite sans le consentement de la personne concernée. Rejeté par les mœurs, le revenge porn est condamnée par la loi de certains pays.

Le 15 juin dernier, un site porno a été supprimé pour avoir publié des vidéos sans l’approbation des personnes qui y apparaissent. De plus, MyEx.com, qui prétendait n’être qu’une simple plateforme de divertissement pour adultes, facturait des frais aux victimes. Ses opérateurs réclamaient de l’argent à ces dernières pour supprimer les contenus.

Revenge Porn Facebook

Le tribunal de district américain du district du Nevada a statué contre les opérateurs en les sanctionnant d’une amende de deux millions de dollars.

Infractions sexuelles et extorsions

La plainte avait été déposée par la FTC et l’État du Nevada en janvier, suite à quoi EMP Media, le propriétaire de MyEx.com, a immédiatement fermé le site. Outre le dédommagement monétaire de 2 022 930 $ qu’ils doivent à la Federal Trade Commission, les défendeurs sont dans l’obligation de retirer toutes les images intimes, les vidéos et les informations personnelles des victimes de leurs serveurs.

MyEx.com facturait les victimes de frais qui variaient entre 499 $ et 2 800 $ pour que leurs images n’apparaissent plus sur le site. « Nous sommes heureux que le tribunal ait ordonné la fermeture définitive de ce site », a réagi Andrew Smith, directeur du Bureau de la protection des consommateurs de la FTC, dans un communiqué. « Dans ce cas, les accusés ont porté atteinte à des individus en publiant leurs images intimes, puis les ont à nouveau victimisés en essayant d’extorquer de l’argent pour retirer l’information. »

Des lois anti-revenge porn

Pour Adam Laxalt, procureur général de l’État, « ce jugement a été demandé au nom de tous ceux qui ont été humiliés ou blessés par MyEx.com, en particulier les femmes qui représentent la grande majorité de ses victimes ». « La pornographie de vengeance est une pratique abominable qui ne devrait pas être encouragée ou sollicitée par n’importe quel site Web », a-t-il poursuivi.

Le revenge porn est prohibé au Nevada depuis 2015. Aux Etats-Unis, quinze autres Etats interdisent la diffusion d’images intimes d’une personne sans son consentement. Israël et l’Allemagne condamnent également la vengeance pornographique.

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