Un ver pour lutter contre l’obésité ?

L’obésité est devenue un véritable problème de société et il suffit de regarder le dernier rapport publié par l’OMS pour s’en rendre compte. D’après l’organisation, le nombre de cas aurait en effet doublé depuis les années 80. Pire, en 2014, plus de 600 millions de personnes à travers le monde étaient obèses, soit environ 13 % de la population adulte mondiale.

La situation est donc critique, d’autant que l’obésité a de lourdes conséquences sur la santé. Elle peut effectivement provoquer des maladies cardiovasculaires, des troubles musculosquelettiques ou même des cancers.

Ver Obésité
Ce drôle de ver pourrait nous aider à lutter contre l’obésité.

Il existe de nombreuses solutions pour lutter contre l’obésité. Les régimes en font partie, mais la chirurgie peut s’imposer dans certains cas.

L’obésité, un vrai problème de société

La solution pourrait cependant se trouver dans nos gènes, et c’est précisément ce que révèle une étude menée par une équipe de chercheurs australiens et danois.

En observant un ver, ces scientifiques ont en effet découvert un gène assez particulier. ETS-5, c’est son nom, est effectivement capable de contrôler les signaux du cerveau aux intestins et il peut ainsi déclencher la sensation de satiété ou même celle de faire de l’exercice.

Le ver en question est le Caenorhabditis elegans. Petit, rond et transparent, il mesure environ un millimètre et il a une cote monstre auprès des chercheurs, car il est doté d’un cerveau assez basique. Constitué de seulement 302 neurones et de 8 000 synapses, il est donc beaucoup plus facile à étudier. À titre de comparaison, il faut effectivement savoir que le cerveau humain compte en règle générale cent mille milliards de neurones.

Mais ce n’est pas le seul atout de ce ver. Il a en effet une autre particularité très intéressante : il partage environ 80 % de gènes avec l’être humain.

Un gène pour contrôler la sensation de la satiété

En étudiant ce ver, le professeur Pocock et ses collègues ont donc réalisé que ce fameux gène était capable de contrôler la réponse des neurones du cerveau de ces vers face à l’apport de nourriture. En poussant plus loin leurs investigations, ils ont réalisé qu’un régime alimentaire riche ne provoquait pas les mêmes réponses que celles déclenchées par un régime plus strict.

En d’autres termes, en modifiant le fonctionnement de ce gène, il serait possible de provoquer artificiellement une sensation de satiété avec un régime pauvre en nutriments. Les chercheurs pensent même qu’il est techniquement possible de mettre au point un médicament capable de modifier l’interprétation de ces fameux signaux.

Bien sûr, en pratique, nous sommes encore loin d’un tel traitement, mais il s’agit tout de même d’une découverte très prometteuse.

Si vous voulez approfondir le sujet, alors sachez que l’étude complète se trouve à cette adresse.

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