Un village a été mis en vente sur Le Bon Coin

Mettre en vente son village sur Le Bon Coin, telle a été l’initiative du maire de Lédergues en début d’année, en Aveyron.

Ce geste symbolique était une forme de contestation sur la révision par l’État du périmètre des zones défavorisées. Cette révision touche également sept autres communes aveyronnaises. Une telle réforme défavorisera l’économie de la commune entière qui compte de nombreux agriculteurs.

Facepalm

Sur la page de Le Bon Coin, on pouvait lire une description qui se veut ironique : « Très bien située dans le département de l’Aveyron, mais limitrophe du Tarn. Elle est pour moitié considérée comme zone de montagne et devenue miraculeusement zone de plaine pour ce qui est de l’autre moitié, selon avis des services de l’État. »

Pour ceux qui veulaient soumettre une offre, ils étaient priés de s’adresser au ministre de l’Agriculture, Stéphane Travert.

De nombreux « villages pittoresques » à vendre

À l’instar de Lédergues, plusieurs villages connaissent le même sort. Il s’agit notamment de Saint-Julien de Briola, Orsans, Saint-Amans, Laurac, Villautou Fanjeaux, Lacassaigne ou encore Generville.

Ces villages s’unissent pour protester contre une éventuelle exclusion des éleveurs de la carte des zones défavorisées.

Bien entendu, les annonces de mise en vente n’incluent aucun prix car elles ont été rédigées pour protester contre les décisions « injustes » qui visent à abandonner le monde rural. Ainsi, les internautes peuvent tomber sur des annonces pleines de dérisions et de défaitisme qui ont pour objectifs de faire réagir l’État.

Des annonces ironiques

Sur Le Bon Coin, les annonces de vente de villages sont pleines d’ironie. Celle de Fanjeaux mentionne « de nombreuses exploitations endettées, mais où vous serez toujours accueillis avec le sourire. » Dans le même style, l’annonce pour Cazalrenoux stipule : « Belle commune de 13,5km² vend des éleveurs d’ovins et bovins, une espèce en voie de disparition, mais non protégée. »

Le message pour le village de Villautou est clair : « Information aux futurs acquéreurs, grâce à la disparition de l’agriculture, landes, friches, genêts, ronces, mauvaises herbes envahiront le paysage, rendant nos collines sujettes aux incendies. »

Ce type d’annonces inonde désormais le web en attendant les décisions de l’État. C’est aussi une manière d’informer l’opinion publique sur ce qu’impliquera ladite révision.

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