Une éponge verte d’Alaska contre le cancer du pancréas

« Sur les huit molécules les plus souvent prescrites pour traiter le cancer, la moitié proviennent de la nature. » a révélé Mark Hamann. Ce chercheur de la faculté de médecine de l’Université de Caroline du Sud travaille avec Fred Valeriote de l’Institut Henry Ford du Cancer à Detroit. Ils font des recherches sur une petite éponge verte de l’Alaska.  Elle pourrait en effet nous aider à trouver un traitement contre le cancer du pancréas.

Les chances de survie des individus rongés par cette tumeur sont faibles. Seulement 14% d’entre eux ont encore cinq ans à vivre, selon l’American Cancer Society. Le fait est que ce cancer évolue très lentement, le diagnostic est alors souvent tardif.

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Cela explique pourquoi l’efficacité des traitements est réduite.

Une éponge pour guérir le cancer

L’écosystème marin recèle de nombreuses richesses qui peuvent servir à la médecine. Il abrite douze mille substances qui n’existent pas sur la terre ferme.

Le nom de « Latrunculia austini » a été donné à cette éponge verte. Elle a été découverte pour la première fois en 2005 par Bob Stone, chercheur au Centre scientifique de la pêche d’Alaska de l’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA). Elle a été retrouvée dans les eaux sombres et glacées au large de l’Alaska.

La découverte a eu lieu dans le cadre d’une expédition d’exploration des écosystèmes sous-marins, associée à l’industrie de la pêche. « Personne ne regarde cette éponge en se disant c’est une éponge miracle, mais elle pourrait l’être. » s’était exclamé Bob Stone à l’époque. Le Latrunculia austini est de couleur terne. Elle a la taille d’une balle de golf.

Sans équivalent connu

Cette éponge est extrêmement rare. Sa composition chimique est sans équivalent jusqu’à présent. Ses molécules présentent des structures complexes qui se sont développées au cours de son évolution dans des conditions extrêmes. Plusieurs d’entre elles ont la capacité de détruire les cellules cancéreuses pancréatiques d’une manière sélective.

« C’est sans aucun doute la molécule la plus active contre le cancer du pancréas que nous voyons. » a souligné Mark Hamman. « Bien qu’il reste encore beaucoup de travail à faire, cela marque la première étape clé dans la découverte et le processus de mise au point d’un traitement. » a-t-il ajouté.

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