Canada : Plusieurs lacs contiennent toujours du DDT 50 ans après son application

Le DDT est connu pour être l’un des produits chimiques les plus dangereux pour l’environnement.

Au Canada, il a été interdit d’utilisation depuis 50 ans maintenant. Une étude effectuée au niveau de plusieurs lacs du pays a cependant montré que ce produit était toujours présent, bien que plusieurs années se soient écoulées.

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Crédits Pixabay

Les détails sur l’étude ont été publiés le 12 juin dernier dans le journal Environmental Science and Technology. Les recherches ont été réalisées dans les zones lacustres, près des endroits où plus de 6 000 tonnes de DDT par an ont été déversées entre 1952 et 1968.

A part les résultats des analyses effectuées, les scientifiques ont aussi remarqué une adaptation des espèces lacustres face à la présence du DDT dans leur habitat naturel.

Les sédiments retracent l’histoire

Connus pour contenir la mémoire des environnements passés, les sédiments sont utilisés par les scientifiques pour connaître l’histoire d’un site. Ils accumulent et emprisonnent les produits chimiques présents dans le milieu et s’enfoncent au fond des lacs ou des océans au fil des années.

Entre mai et juin 2016, une analyse des carottes de sédiment au niveau des bassins lacustres de Upsalquitch, Sinclair, Californie, Middle Peaked Mountain et Goodwin a révélé les conditions environnementales qui ont régné dans ces milieux entre 1890 et 2016. Selon les résultats, les lacs ont été exposés à une forte concentration de DDT en 1970.

Cette date correspond à la période durant laquelle le gouvernement canadien utilisait ce produit pour lutter contre les tordeuses des bourgeons de l’épinette.  Les chercheurs ont aussi remarqué que même les échantillons de sédiment plus récents contenaient encore une quantité importante de DDT.

 L’écosystème affecté

Le DDT présent dans les lacs  a aussi eu des effets sur les espèces ayant survécu à la campagne d’épandage. Les zooplanctons par exemple ont une taille inférieure à celle des individus normaux. Une hypothèse suggère que cette petite taille leur permet de mieux tolérer les effets de la contamination. Selon le Centre National d’Information sur les Pesticides, le DDT ne pourra être dégradé complètement qu’après 750 ans s’il se trouve en milieu aquatique. En attendant, les espèces qui vivent dans les lacs comme les poissons seront exposées à un véritable danger.

Cette étude montre à quel point les pesticides chimiques comme le DDT sont toxiques et néfastes pour l’environnement. Il existe néanmoins des solutions pour les remplacer telles que les pesticides d’origine naturelle.

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